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MessagePublié: 30 Juillet 2021, 13:04 
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L’histoire de la rocade hantée de Stocksbridge, dans le Yorkshire, occupe une place de choix dans le domaine paranormal anglophone des routes et autoroutes hantées, à tel point que de nombreux sites internet spécialisés sur le sujet y font référence. Typiquement, cette bretelle de contournement de la ville passe pour avoir été, à une époque, l’un des axes routiers les plus hantés d’Angleterre ! Je prends le temps de vous raconter dans le détail cette affaire car je la trouve particulièrement étrange et intéressante. La description la plus précise que j’aie pu en lire se trouve dans un article de Jason Day paru dans le numéro de mai-juin 2009 de FATE (https://www.fatemag.com/post/the-haunted-bypass-by-jason-day), le célèbre magazine américain consacré au paranormal. Je vous en donne ici la traduction, légèrement abrégée.

« L’affaire démarre en 1987 sur les hauteurs du District de Peak (Yorkshire), lors des travaux d’aménagement d’une nouvelle rocade depuis la nationale A616, destinée à contourner la ville de Stocksbridge et à éviter ainsi les embouteillages consécutifs à sa traversée.

Lors d’une patrouille de nuit dans la zone d’entrepôt des engins du chantier routier, deux agents de surveillance sont témoins d’une scène tout à fait bizarre : un groupe d’enfants en train de folâtrer près d’un pylône électrique, habillés à la mode d’une autre époque, et se tenant par la main en faisant la ronde sur l’air de « ring-around-the-rosy » (« à la ronde, jolie ronde »), une comptine anglophone très connue. Et tout à coup, alors que les agents s’approchent d’eux, les petits gamins s’évanouissent comme par enchantement. Nos deux agent sont sidérés, c’est rien de le dire. Pourtant, ces gars ne sont pas des débutants selon les dires de leur employeur, ils travaillent depuis longtemps dans des sociétés privées spécialisées dans la sécurité et ils connaissent bien le job. C’est dire qu’ils ne sont pas du genre trouillard. Il n’empêche qu’un peu plus tard au cours de leur tournée nocturne, les gars vont être témoins d’un phénomène encore plus dérangeant. Peu avant le lever du jour, les voilà qui s’engagent en voiture dans le secteur du pont de Pearoyd. Alors qu’ils garent leur Range Rover le temps de faire une pause, l’un des deux agents repère une silhouette encapuchonnée sur la portion du pont située juste devant eux. Il sort du véhicule pour aller l’observer de plus près tandis que son collègue resté au volant continue d’avancer lentement vers le pont. Alors que les phares sont braqués en plein sur la silhouette, le faisceau lumineux passe complètement à travers. Totalement atterrés, ils déguerpissent à toute vitesse pour regagner leur local de chantier et alerter leur patron. Arrivé sur place, ce dernier constate que ses deux gars tremblent de tous leurs membres et qu’ils sont totalement livides, l’un deux sanglotant carrément. Après avoir raconté les incidents de la nuit, ils foncent immédiatement au poste de police pour y faire leur déposition. […]

Dans un deuxième temps, vu l’état de choc des témoins, deux policiers s’en vont enquêter sur place, dans le secteur en question de la rocade. Ils s’y rendent dans la soirée et se mettent en faction dans leur voiture, en mode sous-marin (moteur, phares et radio éteints), attendant de voir s’il se passe quelque chose. A un moment l’un des deux policiers aperçoit vaguement quelque chose bouger sur le pont encore en construction. Sortant de la voiture il se dirige vers l’échelle arrimée contre le pont mais arrivé au faîte, il constate que celui-ci est encombré de tout un tas de résidus de chantier…dont une bâche en polyéthylène transparente agitée le vent. Satisfaits d’avoir déterminé la nature de l’objet aperçu auparavant, nos deux agents reprennent leur faction en voiture mais rapidement la situation prend une tournure très inquiétante. L’un d’eux se sent à présent envahi par une espèce de sensation d’effroi difficile à expliquer et il a soudainement conscience d’une présence sur le côté droit de la voiture, faisant mine de se pencher et de s’appuyer contre la portière. Tournant rapidement la tête sur sa droite, il a le temps d’apercevoir le haut d’un torse au niveau de la vitre. Mais presque aussitôt cette forme s’évanouit. La silhouette réapparaît alors à la vitre du côté gauche de la voiture et là encore disparaît en une fraction de seconde. Les policiers sont évidemment secoués par ce qu’ils viennent de voir mais ils ont la présence d’esprit de sortir immédiatement de la voiture et de faire leur enquête. Résultat : absolument personne de visible aux alentours de la voiture et aucune possibilité pour un individu de s’enfuir vers l’avant ou de rebrousser chemin du fait de la présence de hauts talus sur les côtés de la route. L’un des policiers inspecte même le dessous de la voiture. Et les seules traces visibles dans la boue sont celles des pneus et leurs propres marques de pas. Ils décident alors de s’en aller mais dans un premier temps la voiture refuse de démarrer, ce qui commence à les faire un peu paniquer. Ils finissent par repartir et alors qu’ils appellent par radio leurs collègues du poste de police, un énorme BANG ! se fait entendre, comme si on avait frappé l’arrière de la voiture avec une batte de baseball. Sérieusement en état d’alerte, cette fois-ci, ils stoppent la voiture le temps de demander assistance par radio à leurs collègues et c’est alors qu’un deuxième bang retentit à l’arrière de la voiture. Cette fois, c’en est trop : ils redémarrent en trombe pour regagner leur poste de police. L’un des deux agents dira plus tard : « Bien sûr il y a des trucs qui me font peur dans ce boulot mais là, ce n’était pas le genre de peur que vous éprouvez face, par exemple, à une situation de violence à laquelle vous vous retrouvez confronté. C’était plus une sensation d’effroi liée à la conviction qu’il se passe brusquement quelque chose hors de contrôle. »

Les deux agents de sécurité, quant à eux, n’ont jamais amplifié par la suite le récit de leur aventure nocturne. L’un d’eux a démissionné dans les trois jours qui ont suivi, et son collègue a fait de même deux mois plus tard. Mais aucun des deux n’a jamais remis les pieds sur le site.
Pour autant, l’affaire ne s’arrête pas là et les apparitions du supposé moine encapuchonné vont continuer de se produire pendant toute la durée du chantier routier. Un jour, un père et son fils faisaient du jogging le long de la rocade en voie d’achèvement. A un moment il leur semble apercevoir un homme marchant au milieu de la route. S’approchant de lui, ils constatent qu’à part le nez et l’orbite des yeux, son visage est indistinct. Ils sont également frappés par son odeur, « une odeur de vieux, de moisi, une odeur non humaine ». Et surtout, autre détail qui cloche, il semble marcher non pas sur, mais à l’intérieur de la route, le bas de ses jambes étant invisible en dessous des genoux. Puis, dans l’instant même où ils réalisent avoir affaire à un fantôme, celui-ci s’évanouit brusquement.

Une autre fois, c’est un conducteur de semi-remorque stationnant dans la soirée exactement au même endroit que celui où s’étaient trouvés auparavant les deux agents de sécurité et les policiers, qui est témoin de l’apparition fantomatique. Alors qu’il est en train défaire des sangles sur le côté du véhicule il se sent soudainement frigorifié à mort, ce qui lui semble drôlement bizarre vu la chaleur ambiante de l’air. Levant la tête il aperçoit la silhouette d’un moine glisser en silence dans le faisceau de ses phares et disparaître parmi les autres engins du site.

Alors que se poursuivent les témoignages d’apparition du moine et autres phénomènes paranormaux dans le secteur, certains se prennent à espérer que tout cela finira par se tasser avec l’achèvement des travaux de construction du pont de Peayrod, et de la rocade proprement dit. Mais les choses ne vont pas se passer ainsi. Voici qu’une autre fois, un chauffeur de bus ballade son chien le long de la déviation et chemin faisant il se sent tout d’un coup étreint par une sensation de froid extrême. Tandis qu’il s’engage dans un chemin menant à un champ, il commence à ressentir une espèce de fourmillement à l’arrière de la nuque et ses cheveux lui donnent l’impression de se dresser tout droits sur la tête. Une intense sensation d’oppression le saisit et il aperçoit alors ce qu’il ne peut décrire que comme un moine déambulant dans le champ de façon erratique et frénétique, passant d’une extrémité à l’autre du champ en un éclair.

Quelques temps après l’achèvement du chantier, avec l’augmentation progressive du trafic sur la rocade vont se multiplier les apparitions du moine attestées par des automobilistes de passage, tels ce couple, David et Judi, qui rentraient un jour chez eux, à Stocksbridge, en empruntant le fameux pont de Pearoyd. A un moment l’attention de Judi est attirée par la silhouette grise de ce qui semble être un homme en train de courir, mais pas de courir sur le sol (Judi précisera plus tard qu’il semblait dépourvu de traits du visage). David, de son côté, remarque que la silhouette paraît être en suspension avec les bras ballants, flottant en l’air de ci de là. Judi voit alors la silhouette se précipiter vers la voiture depuis les haut talus et la heurter de côté, puis disparaître. Judi écrase d’un coup sec la pédale de frein, en état de choc, mais l’homme est devenu tout à fait invisible. Pour David, aucune autre explication possible : ce qu’ils ont vu ne peut être qu’un fantôme.

Une autre conductrice ayant vécu ce genre d’expérience sur la rocade de Stocksbridge pense avoir, quant à elle, une idée de l’identité du fantôme. La médium Lucinda June, alors qu’elle circulait sur cet axe routier, se souvient qu’à un moment il s’est mis à faire un froid glacial dans la voiture et elle a senti une odeur de « vieux livre moisi ». Une forme sombre est apparue à côté d’elle sur sa gauche et elle a eu la peur de sa vie. Il lui est venu alors à l’esprit que c’était un moine qui avait vécu 500 ans auparavant. […] De fait, il existe des archives attestant de la présence autrefois de deux monastères du 12ème siècle et de fermes rattachées à ces monastères dans le secteur de la rocade. L’historien local Trevor Lodge rapporte même une tradition selon laquelle le fantôme serait celui d’un moine renégat, expulsé de son monastère pour venir passer ici le reste de sa vie à travailler dans les champs, et y être finalement enterré en sol profane. Certains croient ainsi que la rocade passerait sur le terrain où se trouve sa tombe, et que ce serait la cause des phénomènes paranormaux.
Il existe une autre théorie pour rendre compte, par ailleurs, de la ronde enfantine fantôme aperçue par les deux agents de sécurité. Lodge explique qu’à la fin du 18ème siècle, des enfants étaient employés dans les mines de charbon et que, selon la rumeur, il y aurait eu autrefois une catastrophe minière dans la région. Les sceptiques pensent que la présence de gros gisements de minerai de fer, de lignes à haute tension et de transformateurs à proximité des fonderies d’acier situées dans la zone pourraient affecter les champs électromagnétiques. Des expériences scientifiques montrent qu’un champ électrique intense appliqué au niveau des lobes temporaux peut induire chez certains sujets des « épisodes paranormaux ». […] »

………………………….
Fin de l’histoire ? Selon l’auteur de l’article, les phénomènes de hantise se poursuivaient encore, en 2009. A l’heure actuelle, cependant, il semble que tous ces phénomènes aient pris fin. Notre malheureux moine, sans doute lassé de ses déambulations nocturnes erratiques, s’est visiblement résigné à déménager dans un endroit plus retiré, loin de la vie moderne, pour y goûter dans la paix un repos éternel.


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MessagePublié: 31 Juillet 2021, 14:24 
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Inscription: 22 Mai 2019, 12:49
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C'est intéressant.

Le fantôme en forme de moine donne l'impression qu'on a affaire à une "legende" du XIX siècle, pourtant c'est assez proche de nous dans le temps cette histoire.

_________________
Le jour viendra que, par une étude suivie de plusieurs siècles, les choses actuellement cachées paraîtront avec évidence, et la postérité s'étonnera que des vérités si claires nous aient échappé.

Sénèque.


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