Warner Bros. surfe sur la mode du docu-fiction-flippant-étrange et crée Primal Pictures !
Publié le vendredi 09 mars 2012

Une nouvelle tendance se dessine actuellement à Hollywood, celle des productions à petits budget, intimement liée au développement des films tournés en mode documentaire, de la veine de Paranormal Activity, Devil Inside et plus récemment Chronicle.

Warner Bros. surfe sur la mode du docu-fiction-flippant-étrange et crée Primal Pictures !

Mine de rien, on compte déjà trois films de ce type sortis en 2012, Devil Inside, Chronicle et Project X. Construits sur des images d'archives, sur des rushs vidéos, ces films ressemblent à des documentaires puisque l'on suit majoritairement les protagonistes sur des enregistrements vidéo qui procurent une sensation de réel très concrète. On peut clairement remonter au terrifiant Projet Blair Witch, pour dater la naissance de ce type de production, mais c'est indiscutablement le phénomène Paranormal Activity qui a lancé la tendance de manière vraiment significative. C'est la conjugaison de deux facteurs qui se sont manifestés. Tout d'abord l'intérêt évident des studios hollywoodiens qui récoltent des millions en faisant des investissements minimes. En effet, ces productions ont en commun d'être développées avec de très petits budgets mais de rapporter gros. Et on en vient au deuxième facteur : le public. Le public est super friand de ce type de films dont le succès, jusqu'à aujourd'hui n'a pas été démenti. A l'heure où les méga productions ne tiennent pas toujours leurs promesses (financières), l'opportunité est trop belle pour l'industrie de se réserver une seconde niche, bien confortable.

Paramount, qui a engrangé un max avec Paranormal Activity, a déjà créé sa branche réservée à ce genre, Paramount Insurge, qui a distribué Devil Inside. Désormais Warner Bros. annonce la création de Primal Pictures, vouée au développement de films d'horreur et de films fantastiques à petits budgets. Techniquement, Primal Pictures est une branche de Vertigo Entertainment qui sera dirigée par Roy Lee, John Middleton et Lawrence Grey. Le but est donc de faire de Warner Bros. un concurrent sérieux sur le marché des petits budgets. En ce sens, le studios a déjà donné le feu vert à quelques projets intéressants. Hidden est un thriller horrifique dans lequel une famille se cache dans un abri anti-bombe après une pandémie. Budget : 10 millions de dollars. Cure est un film d'horreur dans lequel un homme accepte un protocole d'expérimentations médicales sur sa femme mourante, avec des conséquences terribles. Warner Bros. est également à la tête du projet The Vatican, que dirigera William Brent Bell, réalisateur de Devil Inside. Viral est encore un autre projet dans lequel une lycéenne est persécutée par un esprit vengeur après que quelqu’un a piraté son compte Facebook pour laisser des messages cruels sur la page d'une élève décédée. En outre la suite de Project X a été annoncée.

La démarche semble tout à fait logique pour les studios Warner Bros. qui, rappelons-le, a perdu cette année sa poule aux œufs d'or : la saga Harry Potter. Les petites productions vont-elles orienter l'industrie et le business autrement ? Il serait en effet intéressant que ces branches de sécurité permettent aux studios d'être plus audacieux quant à de grandes et belles production. Ces dernières années, de peur de prendre le bouillon, les studios ont en effet investi de gros budgets de productions que sur des franchises qui les font gagner à coup sûr (Transformers, Pirates des Caraïbes), tandis que des créations plus originales, plus ambitieuses peinent à trouver des financements à la hauteur de leurs ambitions. Récemment, le projet de Darren Aronofsky, Noah, a été une exception à cette tendance et on s'en réjouit. Le réalisateur pourra bénéficier d'un budget confortable de 150 millions de dollars, mais c'est bien sûr grâce au succès de Black Swan. Ceci étant, on aimerait que ce genre de choses puissent arriver plus souvent et les "petites branches" sont peut-être un bon moyen d'équilibrer le business...

Le docu-fiction-flippant remontant à Blair Witch ??? Et Cannibal Holocaust (1979), alors ?

Même si il est clair qu'il s'agit du même type de pseudo-documentaire, je ne mettrais pas les deux dans la même catégorie. The Blair Witch Project est clairement un film d'épouvante, dans le sens où son ambition est de susciter la peur. Cannibal Holocaust n'est pas flippant, il est juste répugnant !

August underground mordum est bien pire dans le style.