Certes, je suis assez d'accord avec tout ça...
Mais, à mon sens, c'est un peu un paravent très premier degré.
Je veux dire, certes c'est sans doute une bonne chose, au premier degré, que l'éducation soit fondée sur des paradigmes rationnels... mais, dès lors qu'on rentre dans des schémas plus complexes ou qu'on dézoome les réflexions, je suis désolée, mais le dialogue entre ceux qui se tiennent à des paradigmes matérialistes purs et durs, et ceux qui ont pour paradigmes des quêtes... beaucoup moins matérialistes, devient vite très compliqué. Voir impossible.
Et dans l'esprit d'une certaine catégorie de population (qu'on trouve pas mal dans le corps professoral et universitaire, ou intellectuel) bah je suis désolée, mais la causalité "croyant" égal "demi-débile" est déjà faite, quelques soit les gages d'ouverture d'esprit que tu veuilles donner.
En vrai, si je réagis épidermiquement à ce genre de sujet, c'est bien parce que d'une certaine façon, en tant que croyante (certes pas dogmatique et ouverte), je me sens menacée en un sens. Je sais qu'à mots couverts, pour certains, je ne dois pas dire trop fort ma foi, parce qu'elle dérange, parce qu'elle n'est pas "politiquement correcte" (dans tous les sens du terme), parce qu'elle fait de moi tout sauf la citoyenne modèle et politiquement déconstruite (pour certains) ou la consommatrice laborieuse idéale (pour les autres).
Parce que d'une façon ou d'une autre le croyant, parce que "son royaume n'est pas de ce monde", est un problème pour ceux qui ne veulent être que "de ce monde". C'est un fait, et le nier me semble un peu naïf...
Et à l'heure actuelle où les avis deviennent de plus en plus trancher, et où pas mal de gens sont prêts à clouer au pilori ceux qui n'ont pas la même carte du monde qu'eux.
Je ne suis donc pas persuadée de la pertinence et du caractère constructif de ce genre de sondages (enfin, comme d'autres qui sont assez récents).