J'ai (enfin!) reformulé l'article en intégrant les remarques d'Ar soner là ou elles m'ont parrues mieux s'intégrer et être pertinentes. Il ne me reste plus qu'à fournir un échantillon d'images diverses.
Donnez moi votre sentiment, peut être faut-il changer l'ordre des "hypothéses" afin que celle sur le paranormal ne reste pas en dernier, donnant peut être le sentiment que l'auteur penche pour cette solution? :
Les visages de Belmez de la Moraleda:
Apparitions et observations de visages inconnus dans le ciment de la cuisine d’une maison en Andalousie durant 35 ans.
C’est le 23 août 1971, dans le petit village espagnol de Belmez de la Moraleda, en Andalousie, région de Jaén, au 5 rue Rodriguez Acosta, dans la maison de la famille Pereira que commencent ces manifestations. Madame Maria Gomez Camara, épouse Pereira, découvre qu’une forme, qui n’était pas là auparavant et qu’elle interprète comme étant la représentation d’un visage humain, s’est formée sur le sol cimenté de sa maison, dans la cuisine.
Photo de « la pava ».
Pour vérifier que cette constatation n’est pas le fruit de son imagination, Maria Pereira fait appel à son fils et à son mari, qui déclarent également distinguer un visage. Apparemment impressionnée et quelque peu paniquée, la famille quitte alors les lieux et se réfugie chez des voisins, qui témoigneront plus tard du phénomène. Lors de la réintégration de la famille dans la maison, et après des essais infructueux pour effacer le visage à l’aide de détergents divers, il est pris la décision de démolir la dalle de ciment et d’en couler une autre afin d’ôter l’étrange apparition. C’est le fils de la maison qui s’en charge. Les témoignages rapportent alors qu’aucun phénomène ne semble se produire durant un certain laps de temps. Toujours est-il que le visage fait sa réapparition au même endroit, sur la dalle de béton récemment coulée.
Ne sachant comment se débarrasser de la chose, la famille, devant le phénomène qui commence à être connu, contacte la mairie, qui récupère le bloc de ciment et semble avoir ordonné des investigations pour démanteler une éventuelle supercherie ou comprendre l’origine du phénomène. Après avoir fait enlever à nouveau la dalle, fermer la maison, sortir les habitants, les autorités constatent que non seulement le visage est toujours là mais que, pendant ce temps, d’autres visages sont apparus sur les murs et les sols. Les autorités décident alors de poursuivre leurs recherches, creusent le sol et découvrent que la maison serait construite sur l’ancienne Eglise du village, et une partie du vieux cimetière de celle-ci. Plusieurs restes et ossements auraient été extraits du sous sol de la maison lors des excavations mais il n’existe apparemment aucune photo de ceux-ci, bien qu’ils semblent avoir fait l’objet de datation (13ème siècle). Les anciens plans de la ville et la confirmation de l’existence d’une église consacrée par les autorités ecclésiastiques à cet endroit semblent accréditer l’existence d’un ancien cimetière à cet endroit. Toutefois, il est souvent mentionné des découvertes d’ossements dans une autre maison de la même rue lors de travaux semblent ou sous la maison même des Pereira, bien que celles-ci n’aient jamais fait l’objet d’une authentification. Il est par ailleurs impossible de se procurer des photos de ses ossements ou des travaux d’excavation. Pour preuve de la faiblesse de l’affirmation d’une telle découverte, certaines sources évoquent également la présence d’une ancienne mosquée qui aurait été construite en ce lieu lors des invasions ou de la découverte de corps d'adolescents décapités durant la guerre civile.
Le phénomène va connaître dès lors une amplification constante, puisque de nouveaux visages vont apparaître quasi quotidiennement, changer de place, ou disparaitre. Les Pereira essaieront de les détruire comme la première fois, mais en vain. Les visages réapparaîtront, de plus en plus nombreux, de même que les journalistes et les curieux. En tout, ce sont quelques trois milles visages différents qui seront comptabilisés pendant 35 ans, notamment grâce à l’intervention d’un notaire, Don Antonio Palacios Luque, qui en établira un décompte précis. Des rumeurs assurent que les visages semblent changer au gré des humeurs de la maîtresse de maison, notamment lors d’un séjour à l’hôpital de celle-ci où les visages auraient affiché, selon des témoins, une « expression de tristesse ».
C’est en 1972 que l’affaire va réellement prendre une orientation paranormale, puisque German de Argumosa (considéré comme le précurseur de la parapsychologie en Espagne, mais par certains cercles sceptique espagnol comme un mystificateur) et Hans Bender (célèbre psychologue allemand ayant fondé l'Institut für Grenzgebiete der Psychologie und Psychohygiène (IGPP) qui est actuellement le plus grand centre privé menant des recherches en parapsychologie en Europe) se rendent sur les lieux. Ils vont être également témoins de l’apparition, de la disparition, puis de la réapparition de visages. Les deux parapsychologues font sceller la cuisine et attendent 3 mois, pour vérifier une éventuelle supercherie. La salle est divisée en sections, pour mieux percevoir d’éventuels changements des visages et de nombreuses photos sont prises. Les trois mois passent et, en ouvrant, les parapsychologues constatent que plusieurs visages se sont déplacés et que de nouveaux sont apparus.
Ils effectuent alors une série d’analyse : photographies infrarouges, rayons X, mais les éléments recueillis, bien que discutables sur le plan de la méthode, s’ils ne permettent pas d’étayer une thèse paranormale, ne démontrent pas en tout cas qu’il s’agit d’une supercherie. Les deux professeurs apportent aussi des appareils d’enregistrement, et effectuent des trans-communications instrumentales (TCI), sur lesquelles des voix humaines auraient été entendues.
La Sociedad Espanola de Investigaciones Parapsichologicas (SEIP) a également mandaté certains de ces membres qui aboutirent finalement à des causes « indéterminées ». La maison se visite encore de nos jours et certains visages sont toujours visibles.
Explications possibles :
- Une explication psychique : Mme Pereira aurait elle-même été à l’origine des visages en influençant leur formation par la force de son esprit, de même que certains adolescents sembleraient être à l’origine de phénomènes dit de « Poltergeist », que ce soit de manière consciente ou inconsciente. C’est apparemment la thèse qu’ont privilégié German de Argumosa et Hans Bender. Il s’agirait d’un phénomène nommé « téléplastie » : le « medium » provoque l’apparition des images de défunts, soi via une substance ectoplasmique soit via un support à sa portée;
- Une explication naturelle : Des problèmes liés à l’humidité de la maison ou au dépôt de certaines substances de cuisine sur le ciment brut (huiles, graisses) auraient suffit à « provoquer »l’apparition de visages. La pareidolie aidant, les gens auraient crus voir des visages dans les taches ainsi formées sur le sol. La famille Peirera aurait été obsédée par ces visages et donc les témoins du voisinage auraient également fini par se persuader qu’il s’agissait bien de visages. Cette théorie vaut notamment pour certains cas « d’apparitions », comme la vierge de Clearwater en Floride. Il est vrai que sur certaines photographies, il n’est pas aisé de distinguer des visages dans ce qui parait être de simples tâches sombres. Ainsi, l’expérience de Hans Bender, qui se félicitait d’avoir fait constater sous scellés que ainsi que certains visages aient changé d'aspect, peut être réfutée par le simple fait que les tâches sur le ciment sont tout-à-fait susceptibles de se modifier d'elles-mêmes, grâce aux changements de température ou d'hygrométrie.
Quant aux voix enregistrées, elles pourraient venir en réalité de l’extérieur, et être répercutées par la disposition des murs.
Un autre des arguments plaidant en faveur de cette hypothèse est la présence d’eau souterraine, qui pourrait créer l’humidité à l'origine de l'apparition des tâches sur le sol et provoquer des bruits semblables à des voix.
- La fraude est une hypothèse envisageable, et de nombreux faits la recoupent. La SEIP a ainsi créé de faux visages dans un lieu racheté par ses soins et les a authentifiés après qu'ils furent « découvert» par une proche parente de la défunte Maria Pereira, lors d’une vague « d’apparitions » plus récentes, en 2004, peu de temps avant la mort de Mme Pereira. Cette supercherie a été démontrée, et est venu jeter le doute sur l’authenticité des visages plus anciens. Ceux-ci pourraient également avoir été réalisé par cette même méthode, mais en employant du nitrate d’argent, invisible lors du dépôt, mais qui s’assombrit en vieillissant.
Le désir de reconnaissance et d’argent peut avoir été la principale motivation, et ce d’autant plus qu’il pourrait s'agir d’une manipulation effectuée par les autorités locales, ou tout du moins, que des personnes auraient agis en complicité avec la mairie de Belmez ou avec son assentiment. Celle-ci aurait poussé le montage d’une supercherie afin de pouvoir discréditer l’histoire originale et pousser les descendants de Maria Pereira à baisser le prix d’acquisition de la maison originelle, que la mairie tentait d’obtenir afin d’y créer un musée payant. L’apparition de visages dans un lieu différent aurait également fait perdre du prestige à la maison. Dans un livre récent intitulé Los Caras de Bélmez, le fils Pereira a été accusé d'avoir monté toute l'affaire. Cela montre clairement que cette affaire est loin de faire l’unanimité quand à l’authenticité de ses phénomènes. En effet, il serait possible, en intégrants des ingrédients naturels, de fabriquer ce type d’apparitions sur du ciment: un genre de peinture faite au moyen d’huile et d’eau ou de vinaigre imbibé dans le ciment à la manière d’une fresque. La presse espagnole et les forum et sites sceptiques se sont fait l’écho que les nombreux nouveaux visages auraient été formés de cette manière, et procéderaient d’une manipulation de la SEIP. A l’époque même des premières apparitions, un peintre local a été également soupçonné d’être l’auteur des visages, mais rien n’a jamais pu être démontré en ce sens. Plaidant en faveur de cette hypothèse, différentes études ont faites sur les visages. Une première, menée en 1974, avance la possibilité d'une fraude en mettant en avant la découvert de pigments bruns, peut-être un mélange de suie et de vinaigre, ainsi que l'action d'un composé chimique agressif qui aurait pu être un détachant pour effacer la peinture sur les murs...
Une seconde a été menée en 1990 par l'ICV (Institut de la Céramique et du Verre de Madrid), n'a permis de détecter aucune trace de "peinture" traditionnelle... mais cette étude fut considérée comme discutable par de nombreux sceptiques, de part l’imprécision de ses sources : elle n’indique pas sur quels visages les échantillons examinés ont été prélevés ni à quel endroit précisément.
Ramon Perera, le président de la société espagnole de parapsychologie, a ainsi affirmé que la Pava, le plus connu des visages de Belmez (confère haut de l’article), avait clairement montré sous infrarouge qu'on lui avait ajouté des pigments en plus de la décoloration naturelle du ciment, et qu'en certains endroits les coups de pinceau étaient même visibles.
- La conspiration : sans aucun documents ni preuve tangibles, certains journalistes ont fait état de l’existence d’une « opération trident », qui aurait monté cette supercherie, visant à déstabiliser le gouvernement de l’époque, ou fomenté par lui, les scientifiques et l’Eglise d’Espagne pour discréditer le phénomène, qu’il ne souhaitait pas voir convertis en « pèlerinage » ;
- Explication paranormale : les visages de Belmez de la Moraleda sont ceux des défunts enfouis dans le cimetière de la ville. Les arguments les plus fréquemment avancés en faveur de cette hypothèse sont bien entendu la présence hypothétique du cimetière et des restes humains, le fait que les images « résistent » à la destruction de leur support en ciment, et réapparaissent, leur quantité, leurs changements de lieux ou d’expression, ainsi que les enregistrements réalisés par TCI. L’argument souvent avancé pour démontrer l’authenticité du phénomène est le fait que les Pereira n’ont finalement pas gagné grand-chose en cette affaire, et ont surtout perdu leur tranquillité.
Sources:
http://www.circuloesceptico.org/Documen ... Belmez.php par le Cercle sceptique (En espagnol)
http://www.elmundo.es/elmundo/2004/11/2 ... 15058.htmlhttp://www.editorialbitacora.com/bitaco ... masias.htmhttp://funversion.universia.es/curiosid ... belmez.jsphttp://www.2hcreations.net/enquetes-imp ... belmez.phpLivre:
Fernández Bueno, Lorenzo: « Las caras de Bélmez, historia de una conjura », édité pour la revue espagnole « Enigmas del hombre y el Universo » en