Maisons hantées, entre mythe et réalitéPar Nicolas Montard • le 31 janvier 2010 • Dans la catégorie DailyUne, Réflexions Lis moi avec webReaderLes maisons hantées. Si, dans la région, on pense spontanément à celle de Hem, nombre de villes ou villages ont leur propre bâtisse maudite. Et bien sûr dès que l’on touche au paranormal, les rumeurs vont bon train, même si parfois, elles ne sont vraisemblablement que rumeurs. Tandis que d’autres maisons ont un passé bien tragique. L’une des variables essentielles pour qualifier une maison de « hantée ». Quant à démêler le mythe de la réalité…C‘est la maison hantée la plus célèbre de la région. Voire même l’une des plus connues de France. Elle a déjà eu les honneurs de plusieurs médias (télévision, écrits ou web). Sur le net, d’ailleurs, tapez maison hantée dans Google, vous tomberez forcément dessus. Je suis, je suis Hem bien sûr. Une bâtisse construite dans les années 30 dans laquelle un enfant de 5 ans serait mort mystérieusement il y a quelques années… Histoire tragique qui aurait eu des répercussions bien au-delà de la famille. Plusieurs locataires auraient occupé cette maison. Prenant tous leurs jambes à leurs cous au bout de quelques mois, voire même y mourant dans des conditions étranges… Des ouvriers y effectuant quelques menues rénovations auraient eu la désagréable surprise de retrouver la maçonnerie endommagée après une nuit de sommeil. Jusqu’au rachat dernièrement de la maison par une assemblée évangélique…
A Béthune, une jeune fille se pend, une famille observe des phénomènes étrangesMaison hantée. Le terme peut faire frissonner voire sourire. Mais rarement laisser indifférent. Car que l’on croit au phénomène ou non, peu de gens s’aventureraient à acheter – ou habiter – une maison au passé sulfureux. A moins de vouloir faire une très bonne affaire financière. Il y a quelques années, le très sérieux Libération avait même consacré une page au sujet en interrogeant quelques spécialistes de l’immobilier (vu notre expérience sur les éoliennes, on n’a pas réitéré les interviews de pros de l’immobilier…). C’est dire… Bref, il y en a que ça ne fait pas sourire, loin de là. L’une des sommités régionales sur le sujet, Bernard Coussée, par exemple. Le président du Cercle d’études mythologiques est l’auteur de plusieurs livres sur les mythes et légendes du Nord – Pas-de-Calais (quelques-uns sont publiés chez De Borée, retrouvez également la liste complète sur Wikipedia). « Personne n’est fou dans ces histoires, nous confiait-il il y a quelques semaines. J’ai recueilli de nombreux témoignages et je peux vous dire que les gens sont sains d’esprit. Et de profils sociologiques tout à fait variés. Mais je fais un travail d’enquête car il faut bien sûr prendre beaucoup de précautions sur ces sujets. » Il rappelle ainsi l’histoire d’une maison béthunoise. Entre 1968 et 1977, une famille vivra des événements étranges. Tour à tour, les membres de la famille apercevront un homme se baladant. Le chat est constamment effrayé. L’horloge ne fonctionne pas… Juste dans cette maison bien sûr. Le mari fait une dépression. Et avant de quitter la maison, comme d’autres jeunes couples qui avaient vécu ici avant, ils apprendront qu’une jeune fille s’était pendue ici-même des années auparavant…
Une pendaison pour Béthune. Un enfant qui meurt dans la maison pour Hem. Pas besoin de faire fonctionner les neurones bien longtemps pour saisir le point commun de la plupart des maisons hantées. A chaque fois, la bâtisse en question est associée à un événement tragique, violent et inhabituel. « C’est le dénominateur commun, confirme notre auteur. Et ce sont des fantômes attitrés à un lieu. Vous ne le retrouverez pas dans une autre maison. » Car souvent quand le locataire victime de phénomènes hantés déménage, c’en est terminé des insomnies et des nuits de panique…