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MessagePublié: 03 Septembre 2019, 22:02 
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Je suis en train de lire un livre écrit à dix mains et qui s'intitule Des sociétés secrètes au paranormal : les grandes énigmes. Il s'agit d'un ouvrage transversal qui présente plusieurs thématiques du paranormal (anciens astronautes, ovnis, expériences de mort imminente, triangle des Bermudes, fantômes, énigmes historiques, sociétés secrètes, etc...) et la manière dont celles-ci ont été présentées dans les ouvrages de la collection "J'ai lu". Typiquement, pour chaque sujet considéré, on considère l'auteur, la manière dont le livre de "J'ai lu" traite le sujet, une analyse critique du traitement du sujet, un récapitulatif de ce que l'on sait maintenant sur ce sujet, et en conclusion une réflexion sur la manière dont on a présenté cette thématique et ce qu'il en est resté dans l'esprit des gens. C'est un ouvrage tout à fait passionnant qui, non content d'offrir un beau panorama des sujets dits paranormaux qui ont intéressé le XXème siècle, et d'en rappeler l'actualité et la progression de l'état de l'art, détaille plus particulièrement les auteurs qui s'en sont occupé et la manière dont ils les ont présentés.
Si ça vous intéresse, je pourrais en faire un résumé de lecture !

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MessagePublié: 04 Septembre 2019, 07:26 
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Ouais, clairement, je veux bien !

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MessagePublié: 04 Septembre 2019, 07:49 
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Effectivement, je l'ai vu en librairie...
C'est bien d'avoir un avis objectif de quelqu'un d'éclairé ! 8-)


(et paf ! dans ma liste de souhaits Rakuten... :mrgrin: )

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MessagePublié: 04 Septembre 2019, 08:12 
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Lu aussi.

Bien aimé.


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MessagePublié: 04 Septembre 2019, 22:22 
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Chapitre 1 : les Anciens Astronautes.

Après une introduction d'une page et demie sans grand intérêt dans laquelle Jacques Sadoul, grand chef de la section paranormale des éditions "J'ai lu", rappelle à quel point il est un grand homme, nous entrons directement dans le vif du sujet : la théorie des anciens astronautes, dont on nous annonce de but en blanc qu'il s'agit d'une mythopoièse paradoxale (autant vous le dire tout de suite, j'ai appris pas mal de mots nouveaux durant ma lecture).

On commence par rappeler que si la collection "l'Aventure Mystérieuse" (la branche "paranormale" de J'ai lu) s'est intéressée de prime abord aux anciens astronautes, c'est parce que les articles de Jean Sendy à leur sujet dans la revue "Planète" avaient rencontré un important succès. On commence donc assez logiquement par présenter la théorie de ce fameux Jean Sendy, qui, je cite, "fait la transition entre l'ésotérisme le plus classique et la fascination interplanétaire". Sendy interprète en effet la bible hébraïque dans une optique paléo-astronautique, dans laquelle, notamment, les Elohim ne sont nuls autres que les avatars des "Théosites", habitants de la planète Théos et transmetteurs des sciences et techniques à l'humanité. La transmission aurait néanmoins été incomplète, à cause de la bêtise des humains (je résume, mais l'idée y est). Toujours selon Senly, la civilisation avance de cycle en cycle, ayant connu ceux du Taureau, du Bélier et du Poisson, et s'avançant maintenant à grand pas dans celui du Verseau. Entre chaque cycle, un cataclysme terrible nécessiterait l'intervention des fameux Théosites pour remettre les choses en route. En conclusion, l'ordre des choses est tel qu'un jour, ce sera à l'humanité de se trouver une planète à protéger, à développer et à influencer, comme les Théosites l'ont fait pour nous.

Une parenthèse apparaît alors pour rappeler que la thèse des anciens astronautes a été fortement popularisée en URSS, car représentant un ersatz intéressant à la religion.

On rappelle ensuite brièvement qui étaient Georges Adamski et George Hunt Williamson. Ces derniers font en effet la liaison entre le spiritisme du début du siècle et l'ufomanie des décennies à venir, puisqu'ils prétendent avoir eu des contacts télépathiques avec les entités extra-terrestres. Un nommé William Dudley Pelley intervient également dans ce chapitre, et est évoqué en parallèle avec Williamson : les deux, ufomanes et plus ou moins spiritistes, se sont en effet notamment fait connaître pour leur antisémitisme et leur participation active à des ligues fascistes dans les États-Unis des années 30. On note d'ailleurs que la ligue fondée par Pelley doit en partie son succès à sa forte composante ésotérique.

Les théories de Williamson sont confuses à souhait, aussi je vais m'efforcer de les résumer au mieux. En gros, des extra-terrestres sont arrivés sur Terre il y a 18 millions d'années sous la forme de dieux antiques. Ils ont ensuite constitué la classe dirigeante de l'humanité, transférant leur âme d'un souverain à l'autre, immortels et omnipotents. Ils ont créé la civilisation à leur goût, et la dirigent toujours par le biais de la Société du Bien, sorte de confrérie des puissants basée en Amérique Latine et dont le but n'apparaît pas des plus évidents. Leurs enseignements sont cachés dans des endroits "magiques" que ne renierait pas un Dan Brown en petite forme (basilique Saint-Pierre, cathédrale Saint-Marc, etc).

Survient alors Brinsley Le Poer Trench, dont le nom fleure bon l'Irlande profonde et qui se trouvait être (entre autres) le président de la British UFO Research Organisation (dont le sigle est, pour des raisons qui m'échappent, "BUFORA"). Paléo-astronautomane, ouijaïste et terre-creusiste, BLPT nous pond une théorie un peu confuse que je vais tenter de résumer au mieux : l'homme, (dont le premier exemplaire fut Adam-01, envoyé ici-bas par des Théosites honoraires), se décompose en deux entités, une physique et l'autre psychique. Il est porteur d'une machine créative. La femme, porteuse d'une machine analytique et synthétique, accumule l'énergie de l'univers, et la transmet à l'homme, qui en fera quelque chose. (On ne sait pas quoi). La théorie du Poer Trench s'égare ensuite définitivement dans le n'importe quoi, et j'en retire principalement deux points essentiels : premièrement, l'homme est incapable de science, et toutes les avancées scientifiques nous ont été données par les Elohim ; et deuxièmement, depuis la disparition de l'Atlantide (...), l'Angleterre est le nouveau pôle de spiritualité et de puissance magique du monde. En d'autres termes, le monde survit grâce à la protection bienveillante des Britanniques, le peuple élu des aliens.

Apparaît alors un certain Desmond Leslie, auteur d'un livre sur les observations d'OVNIs de 1619 à nos jours, et théoricien de l'idée selon laquelle les OVNI se déplacent grâce à des particularités méconnues des ondes sonores, idée qu'il tire du Mahabharata et des récits concernant les inénarrables vimanas. George Adamski se radine alors pour la deuxième fois, et on rappelle rapidement sa vie mouvementée, son abduction par de prétendus Vénusiens, ainsi que le fait que plus personne ne le prenne au sérieux de nos jours.

Arrive alors celui que nous attendions tous sens oser nous l'avouer : le légendaire Erich von Däniken. L'auteur est bien obligé d'admettre que comparativement aux bizarres des chapitres précédents, le père Erich appuyait toutes ses théories sur des recherches archéologiques poussées, qu'il avait lui-même menées. On rappelle notamment l'histoire de mystérieux trous dans le sol, quelque part dans les Andes, que les archéologues avaient analysés comme étant des silos à grains. Däniken en aurait rempli un de sable, puis aurait entrepris de le vider. Impossible ! Ce n'était donc pas un silo (ou alors, un qui était particulièrement stupidement conçu). Dädä l'identifia alors comme une tombe extraterrestre (et les archéologues ayant fait leur méa culpa comme une tombe terrestre). Voilà pour Däniken ; une partie importante du chapitre est ensuite consacrée à corriger les erreurs d'interprétations que ce dernier avait fait concernant des œuvres d'art antiques (en interprétant une coiffe de plumes comme un casque de cosmonaute, par exemple).

On se tourne alors vers Marcel Homet, universitaire, qui avait constaté des ressemblances notamment cultuelles entre de nombreuses cultures de divers endroits du monde, ainsi que des connaissances astronomiques qu'il jugeait, au nom d'on ne sait trop quoi, anachroniques. Il supposait l'existence d'une divinité solaire primitive et commune à tous les peuples, qu'une nation antique et très avancée aurait répandue de par le monde. Si Homet demeure ambigu quant à la possibilité que des anciens astronautes aient visité la Terre, ce n'est jamais sa thèse centrale.

Un micro-chapitre en demi-teinte évoque alors Jacques Bergier (celui du Matin des magiciens), qui avait écrit un livre globalement en faveur de l'exobiologie, et interprétant toute l'iconographie antique un peu mystérieuse comme étant la représentation d'un outillage moderne. L'auteur du chapitre maintient le doute sur le but précis du livre de Bergier : thèse ou farce ?

Le chapitre se conclut enfin sur une subtile référence à Levi-Strauss : de la même manière que, selon Claude, les mythes ne meurent jamais, mais se contentent d'évoluer du bon au mauvais, et que les héros des légendes d'antan deviennent les méchants des légendes d'aujourd'hui, la théorie des anciens astronautes a évolué, entre les années cinquante et maintenant, les bienveillants grands frères nous apportant science et civilisation se transformant en extra-terrestre vengeurs nous balançant Nibiru dans la tronche. Ceci fait office de mot de la fin, et de subtile transition avec le chapitre 2, qui traite des OVNI.

Voilà pour le premier chapitre ! Rendez-vous demain pour la suite :)

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MessagePublié: 05 Septembre 2019, 14:20 
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Un gros merci a toi Pochel !

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MessagePublié: 05 Septembre 2019, 19:51 
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De rien :D

Nous arrivons donc au chapitre 2, nettement moins théorique que le très laborieux premier chapitre. Il s'intitule sobrement les OVNI.

Le chapitre débute par un rappel des bases : les éléments fondateurs qu'ont été les observations de Kenneth Arnolds en 1947 et la grande vague française et italienne de 1954 (qui avait en fait, Jacques Vallée le prouvera, touché le monde entier) ; le terme UFO, d'abord traduit par MOC (Mystérieux Objets Célestes), puis, de façon un peu plus heureuse, par OVNI ; et la salience immédiate de ce sujet, qui explique sa présence foisonnante au catalogue des éditions "J'ai lu". On rappelle aussi que l'hypothèse extraterrestre est venue pour ainsi dire tout naturellement aux militaires américains confrontés aux premières observations d'ovnis : ce n'est pas de chez nous, ce n'est pas russe ou japonais, donc ça vient nécessairement d'ailleurs. C'était une sorte de pari au rasoir d'Occam, pour formuler les choses ainsi.

On s'intéresse tout d'abord à Guy Tarade, Provençal, fondateur du Centre d'Études et de Recherches d'Éléments Inconnus de Civilisation, et pionnier de l'écriture francophone sur les ovnis. On retiendra principalement de ses théories l'idée selon laquelle les ovnis accompagnent depuis fort longtemps l'histoire humaine, ainsi que celle selon laquelle le monde antique était matriarcal, mais que les géants épousant les femmes humaines auraient fait basculer l'humanité dans le régime patriarcal, que les matriarches des temps anciens tentent de renverser au volant de leurs soucoupes volantes.

Intervient alors Franck Edwards, dont le grand mérite est d'avoir développé un système standardisé et précis pour analyser les témoignages de visions d'ovnis. Ce même Franck Edwards est également important dans le sens où il a mené une vaste campagne opposée à la censure gouvernementale concernant tout ce qui avait trait aux ovnis. L'auteur rappelle à quel point l'armée américaine aurait voulu que rien ne filtrât dans le public concernant les ovnis. Le fait qu'Edwards et son complice Donald Keyhoe s'intéressassent à ce point à ce sujet, et le considérassent comme étant plus important que la menace soviétique, ne pouvait que conduire à une forte hostilité de la part de l'armée. Josef Allen Hynek, pourtant opposé à l'hypothèse extra-terrestre comme au duo Edwards-Keyohe, sera consterné par l'obstination des autorités américaines à donner systématiquement des explications rationnelles, pourtant plus qu'improbables, pour expliquer toutes les visions et les témoignages. En ce qui concerne la censure, le livre évoque notamment le cas du major Williams, que l'armée américaine avait briefé ainsi : si l'observation a une explication rationnelle, veiller à ce que tout le monde en soit informé ; s'il n'en a pas, veiller à étouffer l'affaire. C'était ensuite l'objectif que poursuivrait les scientifiques travaillant sur le rapport Condon : chargés officiellement d'étudier de façon scientifique (et non militaire) le phénomène ovni, ils avaient officieusement pour mission de détruire toutes les croyances et les hypothèses non "rationalistes" à son sujet.

Attendu que l'ovni est ce qui demeure après exclusion de toutes les ressemblances avec des éléments connus, Hynek a mis en place une classification des observations d'ovnis (les rencontres éloignées, rapprochées, avec ou sans humanoïdes). Cette classification devait permettre, selon Hynek, de mieux encadrer le travail des associations ufologiques amateures, pleines de bonne volonté mais pas forcément très rigoureuses à la tâche.

Ces fameuses associations hésitaient auparavant fortement à évoquer les rencontres humanoïdes, de peur de se priver définitivement de la maigre crédibilité dont elles pouvaient encore jouir. La classification de Hynek les autorisa en quelques sortes à le faire ; aussi, les témoignages de rencontres du troisième type explosèrent à partir des années 70. Ils étaient tous étudiés aussi rigoureusement que possible par les associations ufologiques. Un certain Charles Boyen compila un petit catalogue de rencontres du troisième type qui eurent lieu en Angleterre ; son constat fut notamment que les entités semblaient entrer et sortir beaucoup trop vite de leurs véhicules : il supposa qu'il s'agissait d'une sorte de projection, qu'on appellerait aujourd'hui un hologramme. Antonio Ribera et W.T. Powers s'intéressèrent quant à eux à l'Amérique du Sud, et ne purent que constater l'incroyable diversité des formes adoptées par les prétendus extra-terrestres qu'on dit y avoir observé.
Donald Hanlon (j'ignore s'il s'agit également de celui du rasoir) rapproche les rencontres du troisième type des observations de diables au Moyen-Âge, tout en constatant que les entités observés semblent n'accorder aucune importance au fait d'être observées. Charles Bowen découvre quant à lui le phénomène du missing time. Aimé Michel, enfin, se demande pourquoi les visiteurs extraterrestres ne suivent pas le protocole de la visite diplomatique, et suppose que c'est parce qu'il s'agit de robots envoyés sur Terre par un "Système X" afin d'effectuer une tâche bien précise, et incapables de faire autre chose. Il flirte en cela avec les théories paléo-astronomiques. Michel Granger s'y rattache complètement, lui qui entendait prouver que l'homme avait été hybridé avec les extra-terrestres dans un passé lointain.

Jacques Vallée, autre ufologue incontournable, établit quatre lois de l'observation d'ovni (il étudiait celle de 1954). Elles sont inversement proportionnelles à la densité de population, représentatives des caractéristiques socio-économico-âgeo-genro-professionnelles de la population, essentiellement nocturnes, et les objets observés sont beaucoup plus grands dans les airs qu'au sol. Enfin, il ajoute que les observations se manifestent fréquemment en essaims. Dans un ouvrage ultérieur, Passport to Magonia, Jacques Vallée rapproche les observations d'ovnis des temps présents des rencontres avec des fées, des diables ou des korrigans des temps anciens. Encore plus tard, Jacques Vallée écrira des ouvrages assez ésotériques, dans lesquels il postulera que les ovnis ne sont qu'une facette d'un élément globalement mystérieux et méconnu qui nous entoure, et qui expliquerait également (entre autres) la télépathie ou les capacités d'Uri Geller. Il affirmait que "quelque chose [était] en train d'arriver à la conscience humaine", tout en reconnaissant que le phénomène se protégeait de lui-même, puisque la pression administrative et sociale dissuadait ceux qui l'avaient compris de transmettre la bonne nouvelle. Il développa à cette fin sa propre classification, segmentée en sept degrés d'étrangeté, et laquelle n'eut aucun écho.

On rappelle ensuite très brièvement et superficiellement les tentatives de communiquer avec les extra-terrestres (les vrais, pas ceux censés se cacher dans les engins volants) ainsi que celles de percevoir leurs émissions. Anecdote plaisante, l'URSS avait également développé un programme d'écoute des étoiles, dont le seul résultat fut de détecter des satellites espions de l'OTAN.

Encore une fois, on conclut avec Claude Lévi-Strauss : les extra-terrestres, bienveillants et attentifs au bon développement de l'humanité, sont devenu de méchants troll nous abductant et mutilant notre bétail. Et, quoi qu'on en pense, 10 à 20% des cas sont toujours inexpliqués.

Voilà ! La suite demain. On parlera du Triangle des Bermudes 8-)

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MessagePublié: 05 Septembre 2019, 20:33 
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Pochel a écrit:
le terme UFO, d'abord traduit par MOC (Mystérieux Objets Célestes), puis, de façon un peu plus heureuse, par OVNI ;

Sans oublier bien sûr les ZOBE du docteur Tortue.

Citer:
Voilà ! La suite demain. On parlera du Triangle des Bermudes 8-)

J'ai hâte :shifty:

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MessagePublié: 06 Septembre 2019, 21:26 
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Bon, suite. Le triangle des Bermudes.

On commence par rappeler que le triangle des Bermudes est un "nouveau" mystère, qui n'a commencé à faire parler de lui que durant les années 70. Ce fut un certain George Sand (pas elle, un autre) qui évoqua pour la première fois, en 1952, l'existence d'une région à l'Est de la Floride où de nombreux avions et navires avaient disparu. L'expression "triangle des Bermudes", elle, nous vient du chercheur Vincent Gaddis, en 1964. Il regrettera plus tard son succès (à l'expression), car elle était géographiquement simplificatrice, pour ne pas dire erronée.

Surviennent alors les récits de diverses disparitions mystérieuses dans la zone du triangle des Bermudes.
- Entre 1780 et 1824, huit navires de ligne américains y disparaissent. En 1840, un voilier français y est retrouvé en parfait état, dérivant sans âme qui vive à bord. En 1854, un paquebot britannique et ses 450 passagers s'y volatilise. En 1880, un navire école anglais et ses 290 cadets s'y évanouit.
- Le 21 février 1918, un charbonnier américain quitte le Brésil pour les USA. Il s'agissait d'un navire long de 157m et pesant 12000 tonnes. Il disparut à hauteur du triangle des Bermudes. Les recherches durèrent 10 ans et de nombreuses pistes furent explorées (comme celle d'une attaque par un U-Boot) mais elles ne se révélèrent pas probantes et on ne retrouva jamais le gros navire.
- L'incident le plus célèbre eut lieu le 5 décembre 1945. Une escadrille américaine, le Vol 19, disparut dans la zone sans laisser de traces, malgré les très importants mobilisés pour la retrouver. Pire encore, un hydravion et ses treize membres d'équipage disparurent à leur tour ! Un rapport de 500 pages conclura que la disparition de l'escadrille est inexplicable. En revanche, l'auteur de l'article ressent le besoin de préciser que les mystérieux messages qu'auraient transmis les pilotes peu avant de disparaître ne seraient qu'une légende. Il précise également que les avions d'époque étaient très inflammable, notamment les hydravions.
- Durant la guerre, d'autres avions avaient déjà disparu dans la zone du Triangle des Bermudes : cinq hydravions et trois quadrimoteurs. En 1948, c'est un avion de ligne britannique qui disparaît avec ses 29 passagers.
- Le 14 octobre 1961, dans la même zone que celle où a disparu le quadrimoteur britannique, c'est un bombardier B-52 (autant dire un très gros machin), qui disparaît, au cours d'une opération de routine, et à distance de vue des autres appareils. Malgré là encore d'importantes recherches, on ne l'a jamais retrouvé. Il n'a même pas envoyé de message de détresse... C'était le premier avion à réaction à s'évanouir dans le TdB.
- En 1978, un bimoteur qui devait atterrir sur l'île de Saint-Thomas, suivi par radar, disparaît d'un coup. Des recherches sont menées, mais ni le gros avion, ni son pilote (pourtant très expérimenté) ne sont retrouvés.

La compagnie Lloyd's, qui assure la majeure partie du trafic maritime, affirme qu'il n'y a pas plus de disparitions dans le TdB qu'ailleurs. Il n'y a, il est vrai, aucun danger clairement identifié. En revanche, fait remarquer l'auteur, s'il est vrai qu'il n'y a pas plus de disparitions qu'ailleurs, il y a en revanche bien plus de disparitions mystérieuses. Un certain nombre d'explications peuvent cependant être avancées. L'erreur humaine, bien sûr ; mais aussi une météo particulièrement traîtresse (turbulences d'une rare violence, cyclones, grains blancs et autres) ; des hauts-fonds, des lames de fond, des courants très violents (le Gulf Stream naît dans cette zone, il forme une sorte de fleuve avançant à la vitesse moyenne de 9 km/h) ; la piraterie (et le trafic d'alcool dans les années trente, le trafic de drogues aujourd'hui), qui fait disparaître bon an mal an vingt à trente bateaux chaque année ; les mutineries.

Les témoignages des "survivants" apportent tout naturellement un éclairage intéressant. Ils font fréquemment état de "brouillards électroniques" qui détraquent tous les instruments.

Le dernier sous-chapitre est un état de l'art de toute la littérature parue chez "J'ai lu" au sujet du triangle des Bermudes.


La fois prochaine, nous tenterons de regarder sous les jupes de la mort 8-)

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MessagePublié: 08 Septembre 2019, 19:13 
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On aborde un nouveau chapitre, que j'ai trouvé nettement plus plaisant à lire que les précédents, car il s'apparente encore plus à un catalogue d'anecdotes étranges et mystérieuses. Il s'agissait aussi d'un sujet que je maîtrisais nettement moins que celui des ovnis et des anciens astronautes, aussi j'ai appris de nombreuses choses. Sans plus attendre, tentons donc de Franchir le voile :

On commence tout de suite, après quelques banalités sur le fait que la mort survient après la vie et que de tous temps elle a fasciné les hommes, par un auteur plus très frais : Camille Flammarion. Sa trilogie sur la mort, les fantômes et les maisons hantées reste une référence en la matière, notamment car les enquêtes ont été menées avec tout le sérieux et la rigueur dont l'époque était capable. Pour faire court, on retiendra que Flammarion fut le premier à établir un lien entre phénomènes de hantise et présence dans la maison d'un adolescent, ou beaucoup plus fréquemment d'une adolescente perturbée. S'ensuit dans le même sous-chapitre un inventaire exhaustif et succin des autres auteurs qui se sont intéressés aux phénomènes d'apparitions de fantômes, de hantises, de poltergeists, etc. ; ainsi que le rappel de quelques autres éléments mystérieux qui ne seront plus évoqués ensuite, telle que la curieuse brume lumineuse que semblaient exhaler sur certaines photos les mourants. L'auteure se permet de rappeler que c'était avant qu'on ne meure tous à l'hôpital, nous laissant le soin de tirer nos propres conclusions de cette petite remarque.

On évoque ensuite brièvement le cas de deux médiums ayant communiqué avec leurs défunts enfants (respectifs). Je vous donne les noms, vous pourrez chercher plus avant, si le cœur vous en dit : James A. Pike et Belline. Dans les deux cas, il s'agissait d'un fils mort avec lequel on tentait de renouer un contact. Sans transition, on passe à un cas nettement plus curieux, celui de Rosemary Brown, qui a composé quantité de chefs-d’œuvre musicaux, dont elle prétendait qu'ils lui étaient dictés par les esprits de grands compositeurs morts. Cas étonnant certes, mais au nom de quoi peut-on dire que des musiciens canés lui ont dicté toute cette musique, plutôt que de reconnaître que Rosemary Brown était une authentique compositrice de génie ? Le livre ne répond pas à cette question.

Arrive alors un sous-chapitre assez long sur le livre d'Alain Sotto et Varinia Oberto. L'ouvrage ratisse assez large, et tente de répondre aux interrogations soulevées par Flammarion et ses "co-époquiers" à la lumière des plus récentes découvertes scientifiques. Sotto et Oberto auraient également tenté d'expliquer les EMI, mais à peine leur thèse est-elle présentée que l'auteure du chapitre la réfute aussi tôt. Je laisserai donc de côté ces deux ou trois paragraphes. Vient ensuite un récit nettement plus étonnant, celui d'une expérience menée ou citée (ce n'est pas clair) par Sotto et Oberto : on trouve une maison prétendûment hantée, dans laquelle a été commis un meurtre, et l'on y introduit quatre animaux : un chien, un chat, un rat et un crotale. On les promène de pièce en pièce, sachant que rien ne distingue la pièce meurtrière des autres. Arrivé à l'endroit où a été commis le meurtre, spontanément, le chat souffle et fait le gros dos, le crotale se met en position d'attaque, le chien montre d'importants signes de nervosité. Seul le rat demeure placide. On se demande alors si les morts hantaient la pièce, ou si les murs avaient conservé la mémoire de la mort. Le sous-chapitre se termine par tous ceux qui croyaient entendre la voix des morts dans les enregistrements les plus divers ('discipline' découverte par Frederick Jürgenson et perfectionnée par Konstantin Raudive), et en rappelant que la CIA et le KGB se sont beaucoup intéressés aux possibilités de faire des sorties de corps (ce qui donnerait une toute nouvelle dimension à l'espionnage).

Le dernier sous-chapitre se consacre plus précisément à tous ceux qui ont tenté d'écouter la voix des morts. Il en ressort que tous ces braves morts racontent globalement la même chose (ou alors, c'est ce c'est ce que les chercheurs leur demandent de raconter) : à quoi ressemble l'au-delà. Eh bien, comme le décrivait déjà en son temps Grégoire le Grand, l'au-delà ressemble à un village, auquel on accède après avoir franchi un pont. Les morts jeunes vieillissent, les vieux rajeunissent, et ce sont tous de joyeux spectres d'éternels trentenaires qui vivent une mort heureuse, dans l'absolue certitude de former un tout sous la bienveillance conduite du bon Dieu. L'auteure ne cache pas son scepticisme.

Voilà ! La prochaine fois, nous traiterons de fantômes et d'ectoplasmes. :binocle:

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