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Un nouvel hominidé pourrait conduire à réécrire l'histoire de l'Homme
(AFP) – Il y a 21 heures
PARIS — Un type d'hominidé jusque là inconnu ayant vécu voici 40.000 ans en Sibérie a été identifié grâce à un peu d'ADN retrouvé dans un fragment d'os, révélant l'existence d'une lignée disparue d'ancêtres du genre humain, selon une étude publiée mercredi.
Cet hominidé dont un os de la phalange d'un auriculaire a été retrouvé en 2008 dans une caverne à Denisova, dans les Monts Altaï, aurait vécu à la même époque que des hommes de Néanderthal et des hommes modernes.
Il s'agit d'un type d'hominidé jusque-là inconnu, selon Johannes Krause (Institut Max Planck pour l'anthropologie évolutionniste, Leipzig, Allemagne) et ses collègues qui ont analysé un fragment de son ADN issu de mitochondries, les centrales à énergie des cellules.
"Extrêmement surpris" par cette découverte, le directeur du département de génétique de cet institut, Svante Paabo, a estimé lors d'une conférence téléphonique qu'il faut attendre l'analyse du principal génome issu du noyau des cellules, pour déterminer si l'hominidé de Denisova appartient à une nouvelle espèce ou simplement à un lignage différent.
Il faut remonter jusqu'à un million d'années dans le passé pour trouver un ancêtre commun à l'hominidé de Denisova, à l'homme moderne et à Néanderthal dont l'ADN mitochondrial a déjà été analysé, expliquent les chercheurs dans la revue scientifique Nature.
L'hominidé de Denisova ne descendrait pas du premier groupe hominidé, appartenant à l'espèce Homo erectus, qui avait quitté l'Afrique voici 1,9 million d'années, soit 900.000 ans avant l'apparition supposée de cet ancêtre commun avec l'homme moderne (Homo sapiens) et celui de Néanderthal.
Il serait issu d'une migration de représentants du genre Homo hors du continent africain différente de celles effectuées par les ancêtres de Néanderthal, il y a 300.000 à 500.000 ans, et les hommes modernes, il y a 50.000 ans.
Jusqu'à récemment, on supposait que les seuls représentants du genre humain vivant il y a 40.000 ans étaient les hommes de Néanderthal et les Homo sapiens.
La découverte en 2003 en Indonésie du petit homme de Flores, dont le plus récent fossile date de 13.000 ans, a fait supposer l'existence d'une troisième espèce humaine.
L'hominidé de Denisova qui pourrait représenter une quatrième espèce éteinte, "oblige à revoir l'histoire de la récente occupation humaine en Eurasie", souligne un expert britannique Terence Brown dans un commentaire publié dans Nature.
Cet hominidé aurait vécu voici 30.000 ans à 48.000 ans, d'après la datation d'échantillons du sol de la grotte où des fragments de son squelette ont été trouvés.
Il aurait pu, selon les chercheurs, côtoyer des hommes de Néanderthal qui, à la même époque, étaient "présents à moins de 100 km de la grotte Denisova dans les Monts Altaï" et des hommes modernes qui ont vécu dans l'Altaï depuis plus de 40.000 ans.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hV90aLGuV-jHDStngIOgcmCEtDRQCiter:
Un nouveau genre d’hominidé découvert ?
L’analyse d’un fragment d’os provenant d’une phalange humaine trouvée dans une grotte de Denisova révèlerait l’existence d’un troisième type d’hominidé. Celui-ci aurait vécu il y a 40.000 ans en Sibérie, à la même période que l’homme de Néanderthal et que l’homme moderne, nous apprend un article du magazine Nature publié ce mercredi.
En été 2008, des chercheurs russes déterraient un fragment d'os provenant de la phalange d’un auriculaire humain dans une caverne située à Denisova, dans les monts Altaï en Sibérie. L’équipe n’y avait pas prêté d’attention particulière et l’avait laissé de côté pour effectuer de futures recherches. Les chercheurs pensaient que ce fragment provenait d’un homme de Néanderthal et ne s’attendaient pas à cette découverte.
Seulement, lors des analyses, l’ADN provenant des mitochondries du fragment d’os ne correspondait pas à celui de l’homme de Néanderthal ni à celui des hommes modernes qui vivaient aussi à proximité à cette époque. Les données génétiques publiées en ligne sur le site du magazine Nature révèlent que l’os pourrait appartenir à une espèce humaine jusqu’alors inconnue. Elle aurait migré de l’Afrique bien avant les ancêtres connus et se serait ensuite éteinte.
"Cela a surpassé vraiment nos espoirs", s’est enthousiasmé Svante Paabo, directeur de la génétique évolutionniste à l'Institut de Max Planck à Leipzig en Allemagne. "Je ne pouvais presque pas y croire. Cela me paraissait trop fantastique pour être vrai."
Il a également affirmé à l’AFP que pour déterminer si l’hominidé fait partie d’une nouvelle espèce ou d’un lignage différent, il faudrait tout de même attendre l’analyse du principal génome issu du noyau des cellules.
http://www.maxisciences.com/hominid%E9/un-nouveau-genre-d-hominide-decouvert_art6603.htmlVoilà qui peut remettre en perspective notre généalogie, mais également notre propre place dans l'évolution.
