Sir Arthur Ignatius Conan Doyle, dit également Conan Doyle, est un écrivain écossais du XIXième et XXième siècle (22 mai 1859–07 juillet 1930), célèbre pour ses romans policier qui mettaient en scène le très célèbre "Sherlock Holmes", et le Professeur Challenger dans "Le Monde Perdu".
Voici un sujet sur l'un de mes écrivains préférés Sir Arthur Conan Doyle,
l'envie d'écrire sur cet auteur m'est venu simplement et naturellement car en dehors de sa grande carrière littéraire, je souhaitais parler de son intérêt, de ses travaux et de ses expériences qu'il mena toute sa vie sur le paranormal pour essayer de prouver l'existence de l'au-delà. Voici le plan de l'article :
- Petite biographie
- Le doute selon Doyle
- La psychographie
- Doyle et le spiritisme
- Doyle et le mystère de Cottingley
- Doyle et sa littératurePetite biographie.Pièce jointe:
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Sir Arthur Ignatius Conan Doyle est un écrivain du XIXème siècle née le 22 mai 1859 à Edimbourg en Ecosse.
Issu d'une famille nombreuse et catholique, il rejettera le christianisme pour devenir agnostique après un séjour dans un collège jésuite que l'enseignement n'aura pas convaincu.
C'est en 1876 qu'il s'inscrira à la faculté de médecine d'Edimbourg, ce qui donnera une orientation totalement extraordinaire au reste de son existence.
Il rencontra en effet à la faculté de médecine deux professeurs (le professeurs Joseph Bell, et le professeur Rutheford)dont il s'inspirera pour la création de deux personnages de fiction mondialement connus, le célèbre détective Sherlock Holmes, et le professeur Challenger héros de son roman "Le monde Perdu".
Conan Doyle se passionne pour la photographie également, il écrira d'ailleurs de nombreux articles dans une revue spécialisées de 1881 à 1884.
C'est vers 1887 que Sir Conan Doyle déjà diplômé de médecine et de chirurgie commence à s'intéresser au spiritisme et qu'il organise alors des séances de spiritisme occasionnellement à son domicile.
Le début de son existence étant partagée entre son incroyable carrière littéraire et de nombreux voyages, ses travaux sur le paranormal ne débuteront que très tardivement.
Le doute selon DoyleAvant de parler de ses expériences et de ses travaux, il semble nécessaire de préciser quelques détails sur notamment sa conception de la notion de "preuve" qu'il utilisé pour démontrer la véracité de ses expériences.
Cette notion joua un rôle déterminant sur ses croyances religieuses et ses croyances au paranormal.
Il reconnaît ne pouvoir « croire » en ce qui n’est pas « prouvé », et affirme que sa nature le porte à rejeter ce qu'il appelle "la foi aveugle", il voulait toujours une vraie démonstration, chose que malheureusement la religion n'a jamais pu lui apporter d'où son éloignement du catholicisme.
Citer:
Pour lui, une fois la véracité des manifestations métapsychique avérée, il se demandait à quelle réalité et quelle vérité elle devait s'afférer pour les légitimer. Il se demandait par quelle intelligence ces manifestations paranormales étaient-elles conduites, par la présence de médium ?
Ou tout simplement par la conscience collective d'un groupe ?
Source : http://www.cairn.info/revue-ethnologie- ... ge-623.htmCe sont des questions malheureusement qui resteront ouvertes, car Conan Doyle pense que l'absence de fraude démontre irrémédiablement la "preuve" d'une action supra-normale.
Une telle manière de concevoir la science sur un pur plan de raisonnement logique peut parfois étonner de l'homme qui inventa Sherlock Holmes.
Mais les croyances de Doyle vacillaient entre sa nature scientifique et son envie de croire qu'un "Au-delà" existait.
Doyle n'était pas tout à fait objectif voir cohérent dans ses raisonnements, on y trouvé parfois des contradictions flagrantes.
Doté d'un rationalisme acquis par sa formation scientifique, et visible dans sa littérature, il débordait parfois d'enthousiasme sur certains cas.
Par exemple Doyle était photographe, comme je l'ai écrit dans l'article, il a étudié la photographie pendant 4 années.
Et bien Doyle qui connaissait la psychographie et qui l'avait observé auprès de William Hope, connaissait le principe de retouche des photos pour avoir reconnus quelques invraisemblances, comme par exemple pour le photographe américain William H. Mumler qui avait été poursuivit devant les tribunaux pour supercherie, Doyle ne s'était pas laisser tromper.
Et pourtant face aux explications du Major Hall-Edwards dans l'affaire de Cottingley, il reste de marbre.
Il était tellement facile de reproduire ces clichés et il n'a même pas essayé de les reproduire, pourtant l'homme de science qu'il était, en suivant ce principe de preuve qu'il défendait, aurait pu grâce à cela, arriver aux mêmes conclusions que le Major.
Au début quand il commença à s'intéresser au spiritisme, Doyle le spirite parler du bout des lèvres pour laisser le Doyle scientifique parler à voix haute, vers la fin de sa vie plus précisément après la mort de sa femme et plus tard celle de son fils ce fut malheureusement l'inverse.
Conan Doyle disait autre chose qui en dit long sur sa manière de voir les choses, il disait que toutes absences de fraude avérée sur une manifestation paranormale était une preuve de l'existence de cette manifestation. Parallèlement quand il parlait de religion il disait qu'elles n'étaient pas fiable car il ne se satisfaisait pas des preuves qui ne suivaient pas le principe de la "démonstration" au sens scientifique.
La psychographie.Pour en venir aux expériences de Conan Doyle et le paranormal, nous avons vu précédemment l'intérêt qu'il portait à la photographie, en effet il portait un vif intérêt à la psychographie, la psychographie signifie "photographie d'esprit ou psychique".
Cela signifie que lors de la prise de la photographie, juste à côté de la personne prise en photo on peut voir le spectre d'une personne décédée apparaitre en sur-impression sur la plaque photographique.
Une fois le cliché développé on voit clairement apparaitre une entité que l'on nommait "extra". Il apparaissait très souvent un halo de lumière autour du spectre que les spirites considéraient comme étant une masse ectoplasmique.
Les premières psychographies apparurent en semblerait il vers 1850.
En 1860 un certains William H. Mumler de Boston fit l'objet d'un scandale quand il publia ses clichés, il fut même poursuivit en justice, car il fut accusé de fraude mais la cour de Boston décida de l'acquitter.
C'est vers 1870 que la psychographie apparut au Royaume-Uni, mais Doyle n'y porta qu'un intérêt tardif. Ce n'est en effet qu'en 1919 que Doyle s'y intéresse lors de sa conversion officielle au mouvement spirite.
Il écrira un livre "The Case for Spirit Photography" qui traite de cas de psychographies prisent par le célèbre photographe William Hope.
Il relate avec précision les expériences qu'il partagea avec le psychographe, notamment lors de sa première expérience il vit sur une photographie sur laquelle on pouvait clairement voire une masse ectoplasmique signée d'un certains T.Colley qui était lui même psychographe. Doyle était déçu de cette première expérience, il aurait préféré recevoir un message de son fils décédé durant la bataille de la Somme.
C'est lors d'une assemblée de la "Society for Study of Supernormal Pictures" que William Hope prit une photographie de groupe sur laquelle figurait, Doyle, son épouse, et une vingtaine de membre présent ce jour là.
Sur cette photographie on peut voir apparaitre une masse blanche qu'ils interprétèrent comme étant le visage d'un spectre.
Voici d'ailleurs le fameux cliché et quelques cliché d'époque pour illustration.
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Photographie prise par William Hope, avant 1922 (3 × 5 pouces), à l’occasion de la réunion annuelle de la Society for the Study of Supernormal Pictures. À gauche de la rangée du milieu, on reconnaît Lady et Lord Conan Doyle. La flèche indique l’endroit où apparaît l’esprit (un « extra » non identifié) (© The American Photography Museum, 2000.
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Photographie prise par William Hope le 5 septembre 1919 (3 × 3,5 pouces), où l’on voit le révérend Charles L. Tweedale avec son épouse. L’esprit, ou « extra », est feu F. Burnett (© The American Photography Museum, 2000, site :
http://www.photographymuseum.com).
Et voici un lien à voir absolument avec un petit Diaporama des clichés de William Hope.http://www.flickr.com/photos/nationalme ... 8823/show/Doyle et le spiritismeConcernant Doyle et et les séances de spiritisme, il n'existe malheureusement pas beaucoup d'écrits à ce sujet, on sait seulement qu'il se réunissait avec des personnalités de l'époque curieuses de découvrir ce nouveau divertissement.
Il devint même ami avec le grand magicien Harry Houdini qui prenait plaisir avec talent à démasquer les faux médiums de l'époque.
Conan Doyle pensait que Houdini possédait de véritables pouvoirs paranormaux, il croyait qu'Houdini utilisait ses pouvoirs pour contrer les médiums et ainsi les faire passer pour des charlatans.
C'est pour cela d'ailleurs qu'ils se fâchaient de temps en temps sur des points de désaccord. Il existe d'ailleurs une anecdote véridique très drôle au sujet de Doyle et de Houdini lors d'une séance de spiritisme.
Doyle tenta à plusieurs reprise de convaincre lson ami Harry Houdini du bien fondé du spiritisme. Ensemble, ils participèrent à une séance de spiritisme et établir un contact avec la mère défunte d'Houdini. Celle-ci fut décrite par Jean Doyle(épouse de Conan Doyle) comme portant un crucifix. Houdini s'offusqua car sa mère était juive et fut mariée à un rabbin. Ce à quoi Doyle lui rétorqua qu'elle avait certainement du se convertir dans l'au-delà !
Cette histoire eut un impact énorme sur leur amitié, car la mère d'Houdini était juive et ne parlait pas du tout l'anglais, mais Doyle qui ne manquait pas d'argument, en lui affirmant qu'elle avait pu apprendre la langue dans l'Au-dela.
Doyle lors de sa convertion au spiritisme mentalement très fragile, son épouse décédée depuis quelques années, son fils et son beau frère périrent en 1916 lors de la bataille de la Somme et sa mère venait de décéder.
Il ne cessera depuis sa conversion d'essayer d'entrer en contact avec ces proches défunts.
Doyle s'était remarié, mais pour ne pas arranger les choses, Jean Doyle pratiquait l'écriture automatique, ce qui pour lui était une porte ouverte pour le contact avec les membres de sa famille disparus, ce qui gardait le vieil homme dans un espoir constant.
Houdini ne désespérait pas de convaincre Doyle que par des moyens très simple, il pouvait reconstituer des expériences en apparence surnaturelle, un peu comme les médiums.
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Houdini montre à Doyle et à ses amis un tableau d’ardoise ordinaire, qu’il les laisse examiner à leur guise. Aux deux coins supérieurs du tableau, des trous ont été percés par lesquels de longues cordes sont insérées et nouées. À l’autre extrémité de ces cordes se trouvent des cochets. Houdini montre également aux participants quatre petites billes de liège, une bouteille d’encre blanche, ainsi qu’une cuillère. Il demande ensuite à Doyle de suspendre le tableau à l’aide des cordes et des crochets, n’importe où dans la pièce, de sorte qu’il soit bien en vue de tous. Ceci fait, il l’invite à examiner les billes de liège et, afin de s’assurer qu’elles ne sont pas truquées, d’en choisir une et de la couper en deux à l’aide de son propre couteau. Ce qui est fait. Doyle choisit ensuite une autre bille qui est déposée avec la cuillère dans la bouteille d’encre où on l’imbibe en la retournant avant de l’y laisser. À ce moment, Houdini invite Doyle à sortir de la salle, à marcher dans la direction de son choix et aussi loin qu’il le souhaite et d’écrire sur un papier qu’il lui remet et à l’aide de son propre stylo, les mots qu’il voudra. Puis de revenir dans la salle avec ce papier dans sa poche.
Lorsque cela fut fait, Houdini invite Doyle à sortir à l’aide de la cuillère la bille de liège de l’encrier puis de la faire toucher le côté gauche du tableau et de la lâcher. Ce qui se produit alors semble absolument inconcevable. La bille semble d’abord attirée par le tableau et s’y fixe, toute seule. Puis elle se met à bouger tout doucement, toujours toute seule, laissant une trace blanche qui compose des lettres. Quand elle s’immobilise, on peut lire : « Mene, mene, tekel upharsin », qui sont, très précisément, les mots qu’avait écrits Conan Doyle!
La solution de ce mystère a été révélée des années plus tard par un biographe de Houdini . Doyle, qui a souvent raconté l’histoire, a oublié un petit détail, qui lui paraissait sans doute insignifiant : à son retour, Houdini lui a demandé de voir le papier, pour s’assurer qu’il était bien plié. Il ne l’a pas ouvert, bien entendu. Mais il lui a substitué un autre papier plié, vide, qu’il a rendu à Doyle. Il a ensuite lu le message et durant la conversation qu’il a eue avec ses spectateurs et le discours qu’il a tenu devant eux il l’a, par le biais d’un code secret, révélé à un complice. Ce complice, par une ouverture secrète dans un mur et d’un angle où son geste était invisible, a pu faire passer une baguette extensible contenant un aimant qui a rejoint l’arrière du tableau. La bille de liège choisie par Doyle avait fait l’objet d’une substitution et celle qui était dans l’encre avait un centre de métal.
Source : http://nbaillargeon.blogspot.com/2008/1 ... le_25.htmlFin de la première partie.