Je plussoie totalement Raava : en raisonnement scientifique, il faut des preuves, et toujours des preuves, sans quoi les faits narrés restent du domaine de l'hypothèse et ne doivent pas être avalés comme parole d'évangile. En science c'est assez simple : soit un fait est démontré par des preuves tangibles et irréfutables (auquel cas il est accepté universellement), soit il ne l'est pas et donc considéré comme invalide. Je simplifie, bien sûr, mais l'idée y est.
Pour prendre un exemple, l'existence des tachyons (des particules qui sont sensées aller plus vite que la vitesse de la lumière) n'a jamais été prouvée, donc ils restent des particules hypothétiques jusqu'à preuve de leur existence.
Prenons l'exemple des fantômes : pour l'instant, on a aucune preuve scientifique de leur existence. Scientifiquement, ils n'existent donc pas. Mais bien sûr, cela ne veut pas dire qu'ils n'existent pas
dans l'absolu : peut-être que dans cinquante ans, on trouvera des preuves. À ce moment-là, l'existence des fantômes sera acceptée. Mais tant qu'on a pas de preuves, on considère qu'ils n'existent pas. C'est un amalgame que font beaucoup de gens au sujet des sceptiques : on s'imagine qu'ils
croient que les phénomènes paranormaux n'existent pas, alors qu'ils
considèrent tous que les phénomènes paranormaux n'existent pas au vu de nos connaissances scientifiques. Mais ces connaissances, dans l'absolu, ne sont pas des dogmes, comme on a tendance à le dire : elles changent au fur et à mesure des découvertes. Dans cinquante ans, un sceptique pourra très bien accepter l'existence des fantômes si des preuves de leur existence sont apportées.
Après, bien sûr, la situation est bien plus compliquée que ça, puisque les croyances s'en mêlent. Il arrive à certains scientifiques de manquer d'esprit critique, comme à tout un chacun, j'ai envie de dire. Tout n'est pas noir ou blanc. Mais croire que tous les égyptologues du monde sont des rétrogrades enfermés dans leurs croyances, c'est non seulement faire des généralisations hâtives et faciles, mais c'est aussi à mon sens un grand manque de respect envers ceux qui passent leur vie à tenter d'augmenter nos connaissances sur le sujet, en essayant de trouver des preuves matérielles qui ne sont pas forcément très faciles à débusquer.
(Ah, et bien sûr si l'un de mes collègues veut ajouter/rectifier quelque chose à ce que j'ai compris du scepticisme scientifique, qu'ils ne se gênent pas ! Il me reste des choses à apprendre à moi aussi

)