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MessagePublié: 12 Janvier 2018, 21:59 
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En tout cas le premier pas vers cela, c'est en parler autour de soi. C'est pas facile, mais il va bien falloir qu'on le fasse. Bon, pour des raisons qui me sont propres c'est un peu difficile pour moi, mais il va bien falloir essayer de déployer pédagogie et patience pour essayer de convaincre les gens autour de viser moins haut et de "décroître" un peu, chacun à son échelle.

Là aussi, je suis bien d'accord.
Mon expérience (qui n'est pas nécessairement représentative) est que beaucoup de gens autour de moi en parlent déjà (en atteste cette conversation, d'ailleurs). Que ce soit dans mon milieu professionnel ou dans mon cercle amical, c'est en tout cas une question forte. C'est un peu (beaucoup?) moins vrai si je regarde du côté de ma famille par contre.

Dans tous les cas, une sorte de décroissance est déjà en place par endroits... par simple obligation économique en fait. Je postule que les gens qui se sont mis au covoiturage ne l'ont pas nécessairement fait d'emblée pour des raisons écologiques. Je présume (peut-être à tort?) que c'était avant tout le choix du porte-monnaie. Idem pour la consommation de viande, entre autres exemples.

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MessagePublié: 12 Janvier 2018, 23:09 
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Navrée, encore un doublon... Mais je viens de tomber sur ce fil de discussion passionnant sur un autre forum. Je souhaite le partager avec vous car c'est très intéressant et en plein dans la conversation que nous avons ici. Je vous invite également à regarder le sondage en en-tête du topic:

http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... =7&t=29234

Les intervenants soulèvent plein de questions très intéressantes (un exemple parmi d'autres: à partir de quand considère-t-on que débute un effondrement? et même, qu'est-ce qu'un effondrement, comùment le définit-on?) auxuquelles il est indispensable d'essayer de répondre avant même de décider si un effondrement immédiat est possible.

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MessagePublié: 13 Janvier 2018, 01:12 
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Bon, je vais tenter de résumer ce que j'ai écris et qui c'est encore perdu dans les limbes du réseau... ça sera sûrement moins bien, mais tant pis... (j'aurais dû penser à faire un copier coller, ça m'apprendra à être trop dans mes pensées... :crazy: )


Citer:
Pour le reste (à propos de la part d'ombre qui se cache en chacun derrière notre vernis de civilisation), j'avais bien compris que c'était le fond de ton propos... et ça ne change pas vraiment ma réponse. Dans des conditions "normales", c'est une affirmation qui mérite d'être démontrée.


Sans sortir de la criminologie de comptoir... hum, j'ai plus qu'un gros doute sur le fait qu'il faille plus avant une démonstration en fait... :mrgreen:
Un homme peut tuer son prochain pour quelques dizaines d'euros, pour la plus triviale des jalousies, ou même pour rien du tout... même si, au départ, la situation n'avait rien d'extrême du tout. :think:


Citer:
L'histoire donne de nombreux exemples de situations d' « effondrements » à des degrés divers, documentées par des gens qui les ont vécues (depuis l'épidémie de peste de 1347 jusqu'au Vénézuela de ces 2 dernières années 2017 et 2016). Et on constate ce que je relevais dans mon précédent message : seule une minorité profite vraiment de la situation pour se lâcher et laisser libre court à ses mauvais penchants.


A la limite, le "nombre" compte moins que la "capacité de nuisance" de la dite minorité...
Les révolutions et l'Histoire humaine sont pleines de minorité à forte capacité de nuisances, et c'est surtout cela que je voulais dire. :think:


Citer:
En revanche, sauf à aller chercher ailleurs dans le système solaire l'énergie et les ressources nécessaires à maintenir notre train de vie actuel, la décroissance va devenir assez rapidement une réalité. Il ne s'agit pas d'une utopie, mais de se préparer du mieux possible au futur qui nous pend au nez... et pour cela, il faut du pragmatisme (même si j'ai bien compris que ce mot te déplaît profondément).


Parce qu'il est forcément toujours réducteur...
Et parce que je ne suis, de toute façon, pas franchement douée pour ça. Chacun son domaine de "compétences" (ou du moins ce qui se rapproche le plus d'un domaine de compétence).

Pour ma part, je pense que le sujets et les questions qui semblent trop métaphysiques, ou trop abstraites ou trop contemplatives ou trop utopistes... sont finalement les plus intéressantes, pour moi en tout cas, et les plus importantes à se poser, parce qu'elles distinguent la vie de la survie.
Interroger notre nature humaine, interroger le sens de notre vie, interroger l'interrogation si on veut... c'est ce qui, justement, nous humanise, nous tire vers le haut, nous éloigne de la bête en nous-même... :think:


Citer:
En tout cas le premier pas vers cela, c'est en parler autour de soi. C'est pas facile, mais il va bien falloir qu'on le fasse. Bon, pour des raisons qui me sont propres c'est un peu difficile pour moi, mais il va bien falloir essayer de déployer pédagogie et patience pour essayer de convaincre les gens autour de viser moins haut et de "décroître" un peu, chacun à son échelle.


Je ne crois pas trop en l'idée de "convaincre", ou de vouloir imposer ce genre d'idées... d'une manière ou d'une autre, on sera à contre-temps, à l'envers du vécu, de l'expérience et et de la "disposition d'esprit" de l'autre...
Et puis dans "convaincre" il y a "vaincre", et "militant", finalement, c'est la même étymologie que militaire... donc, beaucoup trop bassement humain pour que cela sauve l'humain... :think:

Encore une fois, moi je crois plus au fait... d'essayer... d'interroger le sens de sa vie, et de donner un sens à sa vie, comme on peut, dans toute notre faiblesse humaine, et de faire briller sa petite flamme, mais le faire sans attente de quoi que se soit, finalement...
Se battre, de quelques manières que se soit, même avec des mots, c'est déjà un peu rajouter de la violence à la violence, du malheur au malheur, et c'est déjà le premier pas vers le chaos, même si ça semble paradoxal, ça m’apparaît assez clair. :think:

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MessagePublié: 13 Janvier 2018, 10:59 
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Chimère a écrit:
Un homme peut tuer son prochain pour quelques dizaines d'euros, pour la plus triviale des jalousies, ou même pour rien du tout... même si, au départ, la situation n'avait rien d'extrême du tout. :think:

Certes, reste que, comme le dit Ar So, la majorité ne le fait pas (mais je te rejoins sur le fait qu'il y a un côté sombre en chacun de nous et que tout le monde peut basculer pour peu que les conditions s'y prêtent. Personne ne dit le contraire, dans cette discussion d'ailleurs. C'est juste une question de proportions).

Citer:
A la limite, le "nombre" compte moins que la "capacité de nuisance" de la dite minorité...
Les révolutions et l'Histoire humaine sont pleines de minorité à forte capacité de nuisances, et c'est surtout cela que je voulais dire. :think:

Tu as raison dans l'absolu. Mais, là encore, il faudrait d'abord définir ce qu'on entend par "nuisances". Ce qui peut être vu comme tel par les uns peut-être interprété autrement par les autres. Des exemples concrets: le plus évident que je vois, là, tout de suite: la révolution française. Pour ceux qui y étaient, j'imagine bien que ça n'a pas dû être marrant. Reste que la conséquence directe a été l'avènement de la démocratie et de la France moderne dans laquelle nous vivons. Autre exemple qui me vient à l'esprit car on en a déjà parlé ici: Act Up. A l'époque, quand ils entraient dans les écoles pour parler de sexualité et de préservatifs, ils étaient vus par certains comme des "nuisibles" (on se souvient par exemple de la manif a Notre Dame qui avait choqué l'opinion). Aujourd'hui et avec le recul, beaucoup comprennent bien mieux la lutte qui était la leur et la peur au ventre qui les poussaient à l'action. Dernier exemple, pour finir d'illustrer: la chemise arrachée du patron d'Air France. Il n'y a pas de consensus sur ce type d'actions. Certains y verront une violence inadmissible là ou d'autres considèreront que c'est une violence légitime (voire nécessaire) en réponse à la violence symbolique qui est imposée aux salariés chaque jour. Bref, tes "nuisances" ne sont pas forcément celles du voisin et même lorsque c'est vécu comme tel, le recul permet souvent d'aborder les choses autrement.

Citer:
Et puis dans "convaincre" il y a "vaincre", et "militant", finalement, c'est la même étymologie que militaire... donc, beaucoup trop bassement humain pour que cela sauve l'humain... :think:

Je trouve que tu as tendance à pas mal sous-estimer les paroles ou actions politiques d'une manière générale. Perso, je suis bien contente que des gens se soient battus pour les congés payés, l'avortement, etc. Ce n'est pas parce qu'on s'intéresse à la politique qu'on est bassement dans une volonté de pouvoir à tout prix. Derrière le militantisme, il y a un projet de société et l'idée d'une amélioration et de meilleures conditions de vie pour tous... ce qui rejoint exactement ce que tu prônes par ailleurs:

Citer:
Encore une fois, moi je crois plus au fait... d'essayer... d'interroger le sens de sa vie, et de donner un sens à sa vie, comme on peut, dans toute notre faiblesse humaine, et de faire briller sa petite flamme, mais le faire sans attente de quoi que se soit, finalement...

S'inscrire dans le politique, c'est justement interroger le sens de la vie et tenter de donner du sens à la sienne.

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MessagePublié: 14 Janvier 2018, 00:30 
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Bref, tes "nuisances" ne sont pas forcément celles du voisin et même lorsque c'est vécu comme tel, le recul permet souvent d'aborder les choses autrement.


Oui enfin, quand je parle de "nuisances", je parle de choses autrement plus "nuisibles" qu'un cours ou une messe interrompus...
Genre une dictature, des gens qui se font envoyer dans des camps de travaux forcés ou autres... enfin, ce genre de choses.

Citer:
Des exemples concrets: le plus évident que je vois, là, tout de suite: la révolution française. Pour ceux qui y étaient, j'imagine bien que ça n'a pas dû être marrant. Reste que la conséquence directe a été l'avènement de la démocratie et de la France moderne dans laquelle nous vivons.


J'ai vraiment du mal avec l'idée que la Révolution Française ait amené directement à la démocratie que nous connaissons... parce qu'entre la Révolution et la démocratie que nous connaissons, avec un minimum de stabilité, il a fallu attendre un siècle... Entre temps, on a eu une période pour le moins chaotique et franchement sanglante, avec des passages qui devaient être autrement plus cruels que pas marrants, Napoléon et ses guerres, ça c'est beaucoup cherché entre temps (on a un peu tout testé d'ailleurs du coup : empire, république, retour à la monarchie), une autre révolution...
Du coup, je ne suis pas persuadée que s'il n'y avait pas eu la révolution française nous serions encore sous une monarchie absolue de droit divin, peut-être qu'on serait un peu comme l'Angleterre, la Suède, la Belgique, l'Espagne... Bref, juste une monarchie constitutionnelle comme une autre, je suppose... (au lieu de cela, on se contente d'élire notre roi tous les 5 ans... :mrgreen: )
Après, sans doute que les choses se sont passées comme elles se sont passées parce qu'elles le devaient pour tout un tas de raisons, la question n'est pas de refaire l'Histoire... mais justement d'en tirer les bons enseignements pour éviter que les mêmes erreurs se reproduisent, encore et encore...


Citer:
Je trouve que tu as tendance à pas mal sous-estimer les paroles ou actions politiques d'une manière générale. Perso, je suis bien contente que des gens se soient battus pour les congés payés, l'avortement, etc. Ce n'est pas parce qu'on s'intéresse à la politique qu'on est bassement dans une volonté de pouvoir à tout prix. Derrière le militantisme, il y a un projet de société et l'idée d'une amélioration et de meilleures conditions de vie pour tous...


Tu remarqueras qu'il y a aussi des gens pour militer contre l'avortement, ou autres organisations de gens bien sympathiques... :think:
Je trouve qu'il y a quand-même beaucoup de gens qui se battent pour un projet qui améliorerait la société, pour faire le bonheur des autres quoi... sauf que comme tout le monde n'a visiblement pas le même "meilleur des mondes possibles", on est plus dans une sorte de cacophonie où tout le monde tire le micro à lui pour gueuler plus fort que son voisin... :think:
Après, je ne méprise ni ne juge les engagements (et surtout pas quand ils consistent à aider directement autrui, genre bénévole aux Restos du Cœur tout ça... ), je pense que tout le monde à une sorte de "mission" et une raison d'être, et que pour certains, sans doute, l'engagement qu'ils prennent est une façon de donner sens à leur vie...
Est-ce que ça améliore la société en général ? Je me pose encore la question, je me contente d'observer et mis à part que toute cette agitation donne un spectacle assez divertissant, je suis loin d'avoir tiré toutes les conclusions... :think:
Cela dit, je pense que les idées arrivent parce qu'elles le doivent, au moment où elles le doivent et que les hommes ne sont que des sortes d'émetteurs-récepteurs pour les véhiculer... :think:
S'il suffit d'une étincelle pour mettre le feu aux poudres, c'est que l'incendie couvait déjà sous la cendre depuis un moment.


Citer:
S'inscrire dans le politique, c'est justement interroger le sens de la vie et tenter de donner du sens à la sienne.


Hum... autant je veux bien croire qu'un militant de base soit sincère dans sa démarche... autant j'ai du mal à croire que la politique actuelle, au niveau de l'Etat, soit autre chose qu'un bal des ego où le plus important est surtout de garder son siège à prochaine élection...
Après, je ne dis pas qu'ils sont tous pourris... juste qu'ils sont tous amoureux d'eux-mêmes et grisés par le pouvoir et sa conquête... :think:
Je pense que pour éviter ça, il faudrait casser la mécanique des partis, et imposer le mandat électif unique (peu importe la durée, on peut envisager des mandats plus longs, d'ailleurs).

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MessagePublié: 14 Janvier 2018, 11:24 
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Citer:
Oui enfin, quand je parle de "nuisances", je parle de choses autrement plus "nuisibles" qu'un cours ou une messe interrompus...
Genre une dictature, des gens qui se font envoyer dans des camps de travaux forcés ou autres... enfin, ce genre de choses.

Comme quoi, tout est une question de vocable car le terme "nuisance" ne me faisait pas instinctivement penser aux dictatures ou au camps de concentration, bizarrement... Dans ces derniers cas, inutile de dire que "nuisance" est un sacré euphémisme.

Citer:
Tu remarqueras qu'il y a aussi des gens pour militer contre l'avortement, ou autres organisations de gens bien sympathiques... :think:

C'est exactement ce que je dis lorsque j'écris que
Citer:
là encore, il faudrait d'abord définir ce qu'on entend par "nuisances". Ce qui peut être vu comme tel par les uns peut-être interprété autrement par les autres.

Pour le reste, je réalise que nous ne parlons tout simplement pas de la même chose. Tu sembles penser particulièrement aux violences étatiques (ce qui n'était pas si évident dans tes précédents messages), là où je mettais la focale sur de possibles mobilisations et actions citoyennes. Parce qu'en effet, comme toi, je n'ai pas une grande confiance (là encore, euphémisme) dans la capacité de nos Etats à défendre nos intérêts (notamment parce que, pour ne citer que l'une des raisons les plus évidentes, le lobby industriel bénéficie d'un pouvoir inouï). Il va de soi que les initiatives individuelles ne suffiront jamais à enrayer le problème du changement climatique et qui si on envisage pas de "peser dans le game" (comme disent les jeunes) à un niveau collectif, alors, oui, on est très mal barrés. Je vous entends d'ici me rétorquer qu'imaginer une mobilisation de masse est utopique, que je rêve complètement, que c'est déjà trop tard de toute façon, etc. Peut-être bien. Sûrement, même. Reste que ce n'est pas en restant enfermé dans cette certitude ou bloqué sur ce constat qu'on mettra les meilleures chances de notre côté (de mon point-de-vue en tout cas).

Mais globalement et pour finir, j'ai de toute façon l'impression (personnelle) que cette discussion ne traite pas de ce qui devrait être (selon moi) le coeur du sujet: à savoir les énergies renouvelables, l'économie, la géopolitique, la transition énergétique et ses modalités, etc. Sachant que tous ces points sans exception sont loin d'être triviaux ou purement pragmatiques. Car le changement climatique a au moins ceci de positif qu'il nous contraint à devoir repenser complètement nos priorités et notre modèle de société. Il nous pousse à nous interroger sur nos aspirations et besoins profonds... Si c'est pas aussi spirituel et philosophique, ça... je ne sais pas ce que c'est.

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MessagePublié: 14 Janvier 2018, 12:34 
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Localisation: Massif central. Par là.
Metronomia a écrit:
Ici, il me semble que tu es toi même en train de défendre l'idée selon laquelle un effondrement soudain/brutal peut - légitimement - être discutée et mise en débat (mais surtout pas réfutée d'emblée, je crois que nous sommes d'accord là-dessus).

Oui. Et heureusement — je ne crois pas avoir jamais dit le contraire, d'ailleurs.

En lisant ton message, j'ai été pris d'un atroce soupçon et je me suis demandé où, dans mes précédentes interventions sur ce topic, j'avais pu laisser entendre qu'il était avéré et certain qu'un effondrement massif de nos sociétés aurait lieu entre 2020 et 2030. Du coup, j'ai parcouru l'intégralité du thread... et constaté qu'il n'en était rien.

Metronomia a écrit:
C'est justement là une bonne partie du débat. Car une lente et progressive descente vers le monde de demain n'aurait pas les mêmes conséquences immédiates qu'une crise économique et sociopolitique brutale. Or, le catastrophisme (ou l'idée que je m'en fais en tout cas - tu me corrigeras si je fais erreur, du coup), dans sa réthorique même, me semble ne prendre en compte que la deuxième possibilité (la chute imminente, radicale et brutale). C'est ce point que je discute.

Oui, tout à fait.
C'est pour cette raison que dans un de mes précédents messages, j'ai dit explicitement qu'il était infiniment préférable de se préparer dès maintenant à une décroissance progressive et organisée sur une période de 20 ou 30 ans, plutôt que de continuer sur la voie « croissanciste » engagée par tous nos gouvernements (l'actuel et les précédents) qui me semble la plus à même d'aboutir in fine un véritable choc aux conséquences graves.

Cela dit, même si je souhaite de tous mes vœux une décroissance tranquille, je pense qu'il ne faut pas perdre de vue la possibilité d'un effondrement, qui est bien réelle et dont la probabilité n'a jamais été aussi élevée (je parle 'intuitivement', ne me demandez pas des chiffres pour le justifier).
Tu cites l'exemple des « catastrophistes » qui écartent la possibilité d'une régression progressive, mais l'inverse existe aussi : les alternatifs de type Colibri, qui eux excluent complètement l'idée (trop pessimiste) de la survenue d'une crise de grande ampleur et restent persuadés que si chacun fait sa petite part dans son coin, tout va bien se passer.

Mon attitude personnelle se situe entre les deux. Dans mes actions, je me prépare personnellement plutôt à une décroissance lente (sinon, je serais déjà en train de stocker des vivres dans un bunker quelque part dans un coin paumé :P ).
Mais intuitivement (pour les raison évoquées précédemment et que je rappelle encore ci-dessous), j'ai tendance à penser qu'on se dirige plutôt vers une décroissance rapide à l'échelle de 20 ou 30 ans, voire peut-être un effondrement rapide.

Metronomia a écrit:
Après, je trouve que tu balaies peut-être un peu vite la question (complètement philosophique, en réalité) de la pertinence des modèles.

Peut-être, mais comme vous l'aurez compris, je m’embarrasse peu de la philosophie. Non pas que je la pense inutile, mais je laisse ça à ceux qui savent la pratiquer et que ça intéresse. :P

Metronomia a écrit:
tout en soutenant par ailleurs que tout est déjà écrit et que la catastrophe arrive/est déjà là.

Ben, non. Ce n'est pas du tout mon avis, et je te mets d'ailleurs au défi de citer le message de ce topic où j'ai écrit une telle chose (promis, je ne suis pas passé entre temps pour éditer mes posts :mrgrin: ).

J'ai commenté les résultats de la simulation de World3, qui sont effectivement sans ambigüité, mais je ne crois pas les avoir présentés comme étant la réalité et une description exacte du futur qui va se produire.

Les résultats donnés par le scénario BAU me laissent juste penser, quand on les couple avec un ensemble d'autres paramètres (les prévisions de réchauffement climatique — qui n'est d'ailleurs pas pris en compte dans World3, l'accroissement de population dans certains continents prévus pour 2050 — c'est dans 30 ans, donc demain) et d'observations (la réduction de la biodiversité générale, la raréfaction des ressources minières)... qu'on se dirige vers un avenir peu optimiste et que les grands changements sont à prévoir dans les prochaines années.
Mais ça, c'est juste ce que me dit mon petit doigt. Bien malin (ou naïf) celui qui prétend pouvoir affirmer de façon catégorique le futur qui nous attend.

Metronomia a écrit:
Mais je viens de tomber sur ce fil de discussion passionnant sur un autre forum. Je souhaite le partager avec vous car c'est très intéressant et en plein dans la conversation que nous avons ici
[...]
Les intervenants soulèvent plein de questions très intéressantes (un exemple parmi d'autres: à partir de quand considère-t-on que débute un effondrement? et même, qu'est-ce qu'un effondrement, comùment le définit-on?) auxuquelles il est indispensable d'essayer de répondre avant même de décider si un effondrement immédiat est possible.

C'est une vieille discussion que le milieu de la transition a depuis plusieurs années (au moins depuis que le bouquin de Diamond est sorti, soit presque 10 ans).
C'est effectivement une question intéressante à se poser... mais elle touche parfois un peu à la métaphysique. Et pour moi elle ne doit pas se substituer à une analyse scientifique des indicateurs biologiques, économiques et sociaux (chose que certains font plutôt bien, comme l'Institut Momentum, l'association Adrastia ou Loïc Steffan dont tu partageais le lien), pour justement évaluer l'état de santé du monde dans lequel nous vivons.

Metronomia a écrit:
Mais globalement et pour finir, j'ai de toute façon l'impression (personnelle) que cette discussion ne traite pas de ce qui devrait être (selon moi) le coeur du sujet: à savoir les énergies renouvelables, l'économie, la géopolitique, la transition énergétique et ses modalités, etc. Sachant que tous ces points sans exception sont loin d'être triviaux ou purement pragmatiques.

Et bien, pas de soucis : parlons-en ! :P
Je suis assez d'accord avec toi sur le fait qu'une grande partie du sujet se joue sur ces questions (même s'il s'agit de choses relevant du domaine du politique, donc sur lesquels d'humbles citoyens ont assez peu de prise), plutôt que sur l'aspect « l'Art va-t-il survivre à une décroissance ? » ou « quelle forme prendra l'effondrement ? » qui revient un peu à discuter du sexe des anges.

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MessagePublié: 14 Janvier 2018, 13:07 
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Je réalise en te lisant que j'ai en effet extrapolé un peu ton discours. Je suis restée bloquée sur le fait que tu citais Servigne, le BAU, le World3 et la chute brutale de la population d'ici 2030, et sur le fait que tu disais être très pessimiste quant à l'avenir, ce que j'ai traduit peut-être un peu vite par l'idée d'une catastrophe imminente. Navrée, donc, d'avoir galvaudé ce que tu disais.

Sur les bases de ton dernier message, je te rejoins et comprends mieux le positionnement qui est le tien.

Citer:
C'est effectivement une question intéressante à se poser... mais elle touche parfois un peu à la métaphysique. Et pour moi elle ne doit pas se substituer à une analyse scientifique des indicateurs biologiques, économiques et sociaux (chose que certains font plutôt bien, comme l'Institut Momentum, l'association Adrastia ou Loïc Steffan dont tu partageais le lien), pour justement évaluer l'état de santé du monde dans lequel nous vivons.

Nous disons la même chose, je crois? En fait je ne sais pas? Si tu sous-entend que l'analyse scientifique est plus importante, je le dis tout de go: je ne suis pas d'accord. Car de mon point-de-vue, aucun des deux discours ne doit se substituer à l'autre. Chacun est nécessaire pour essayer au maximum d'avoir une appréhension exhaustive du sujet. Le tout étant complémentaire et contribuant à une meilleure compréhension "globale" s'il en est. Bref, je crois que l'as compris depuis un moment, je suis à fond pour l'interdisciplinarité et l'intelligence collective. Les chiffres, les courbes, les modèles, sont absolument nécessaires mais ne suffisent pas, vu de ma fenêtre.

D'autant que, comme déjà expliqué sur d'autres topics, je ne peux pas perdre de vue le fait qu'un énoncé, fût-il basé sur des résultats scientifiques, n'est jamais neutre. Il est déjà, en soi, le reflet de choix, de stratégies (ce qui, de mon point de vue, ne le discrédite pas pour autant, note bien). Ici par exemple, je trouve Vincent Mignerot très honnête et très lucide dans sa façon de présenter l'association:

https://youtu.be/CwXudpMdbuo?t=7m29s

Quand il dit: "Nous avons fait un choix, lors de la création de l'association, qui est de croire ce que la science sait. Et ça, c'est évidemment discutable".

Mais bref. Comme il le dit, tout ça, c'est un peu ergoter même si je ne trouve pas du tout inutile ou vain de le rappeler. Car la conséquence immédiate est que les solutions ou propositions politiques qui en découlent ne seront pas du tout les mêmes. Tu cites entre autres Colibri: ça me semble être un bon exemple pour illustrer ce que je veux dire.

Citer:
Et bien, pas de soucis : parlons-en ! :P

Alors, mon niveau de culture et de compétences sur ces sujets étant proche du zéro, je préfère te poser d'abord des questions. Sur le pic pétrolier pour commencer, puisque nous en avons déjà parlé rapidement. Comment vois-tu les choses en ce moment et pour les années à venir? Et sur ta façon de consommer, de mettre en place des alternatives, quelles solutions te semblent satisfaisantes et sérieuses? L'habitat partagé? La mise en commun des machines industrielles? (machines à laver, voitures, et tutti quanti). Sur les énergies renouvelables, où places-tu tes espoirs? Aussi, penses-tu qu'une mobilisation citoyenne pour faire tomber les lobbies industriels soit de l'ordre du possible ou en as-tu fait ton deuil depuis longtemps?, Quelle(s) forme(s) pourrait/devrait prendre selon toi une "décroissance tranquille"?, etc. Vaste programme, quoi.

Bref, qu'il s'agisse de toi ou des autres, toute expérience ou point de vue que vous aurez à partager m'intéresse beaucoup.

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MessagePublié: 14 Janvier 2018, 19:34 
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Comme quoi, tout est une question de vocable car le terme "nuisance" ne me faisait pas instinctivement penser aux dictatures ou au camps de concentration, bizarrement... Dans ces derniers cas, inutile de dire que "nuisance" est un sacré euphémisme.


Je sais. Il faudrait que j'arrête d'employer un langage visiblement trop imagé pour être compréhensible... Mais je sais pas comment faire autrement... :think:

Citer:
Mais globalement et pour finir, j'ai de toute façon l'impression (personnelle) que cette discussion ne traite pas de ce qui devrait être (selon moi) le coeur du sujet: à savoir les énergies renouvelables, l'économie, la géopolitique, la transition énergétique et ses modalités, etc. Sachant que tous ces points sans exception sont loin d'être triviaux ou purement pragmatiques. Car le changement climatique a au moins ceci de positif qu'il nous contraint à devoir repenser complètement nos priorités et notre modèle de société. Il nous pousse à nous interroger sur nos aspirations et besoins profonds... Si c'est pas aussi spirituel et philosophique, ça... je ne sais pas ce que c'est.


Citer:
Je suis assez d'accord avec toi sur le fait qu'une grande partie du sujet se joue sur ces questions (même s'il s'agit de choses relevant du domaine du politique, donc sur lesquels d'humbles citoyens ont assez peu de prise), plutôt que sur l'aspect « l'Art va-t-il survivre à une décroissance ? » ou « quelle forme prendra l'effondrement ? » qui revient un peu à discuter du sexe des anges.



Ben j'ai essayé de recentrer le sujet sur autre chose que la seule question de l'Art... mais visiblement, c'était pas encore assez clair... :|
J'ai vraiment l'impression de ne pas parler français, dans l'histoire...


Après, je n'ai pas vraiment les compétences scientifiques et économiques pour aborder le sujet de cette façon...

J'ajoute qu'en lien dans la discussion du forum que tu as donné Métro, il y avait justement un article du Monde Diplomatique qui parlait de cette question des besoins et des choix, que chacun peut questionner...
Et dans tout le forum, il y a pas mal d'idées de sujet que l'on pourrait aborder ici, si on manque d'inspiration... 8-)

Maintenant, je suis d'accord avec Métro : c'est effectivement tout le modèle de société qui va être impacté...
En un sens, quand tu dis qu'on sait que se sont les Etats qui dominent et imposent des décisions... en effet, c'est vrai. Mais la question qui vient après c'est comment repenser notre modèle démocratique pour faire entendre d'autres voix, la voix des citoyens, ou la voix d'associations citoyennes ou écologiques... Un modèle plus "horizontal" que "vertical"... donc...
Du coup, les gens pourraient faire bouger les choses plus directement. :think:
Juridiquement, je pense aussi au fait que l'on devrait encore plus développer ce qu'on appelle les "class action" (la France vient seulement de légiférer sur le sujet, alors que ça existe Outre-Atlantique depuis des lustres...), et ces actions de groupe pourraient avoir un vrai impact sur des multi-nationales aux habitudes très polluantes par exemple, parce qui si elles sont condamnées une fois, ça a valeur d'exemple et de précédent...
On pourrait jouer sur les impôts sur les sociétés, par exemple en instaurant des pénalités, des augmentations d'impôts, des amendes sur les sociétés les plus polluantes, ou qui ne respecteraient pas x ou y principes de précaution etc...

Après, je pense que tout ça, ça n'aurait d'impact que si tout le monde, tous les pays s'y mettent... donc, si je remonte dans cette idée, il faudrait des instances internationales avec un poil plus de poids et de capacité que celles que nous avons actuellement...
Avec des traités internationaux avec un réel impact incitatif et persuasif...
Mais là, ça ne pourrait se décider qu'à une échelle supérieure et mondiale... Est-ce qu'on y arrivera seulement un jour ?...

Je me faisais la réflexion aussi beaucoup parler des voitures (à juste titre, je ne nie pas), mais on a pas parlé de la questions des déplacements en avion, qui sont visiblement les plus lourds en terme d'impacts carbone (tout ça pour des voyages qui sont souvent uniquement d'agrément, des vacances, alors que les déplacements en voiture on souvent une nécessité professionnelle).
D'ailleurs, j'ai des exemples de collègues avec des vraies convictions écologiques version "panier à la ferme d'à côté" etc..., qui sont aussi férus de voyages et donc prennent beaucoup l'avion (bon, avec des enfants loin, mais bon pas que pour ça). Donc jme dis que voilà quoi... on est jamais vraiment très "logiquement cartésiens" dans nos choix de vie au quotidien.... :mrgreen:



Après, je ne suis pas d'accord pour dire que les questions philosophiques et étiques, ou éducatives, ne sont que des digressions et que le cœur du sujet est principalement technique : je pense que l'intention, la philosophie globale etc... condition la vision à long terme avec laquelle les choses peuvent être envisagées et mises en pratique. La logique avec laquelle on va les faire. La morale même qui va inspirer ou servir de garde-fous. L'échelle de valeurs qui va guider les décisions prises. En gros, conditionner justement les dits choix de société... :|

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MessagePublié: 14 Janvier 2018, 20:01 
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Après, je ne suis pas d'accord pour dire que les questions philosophiques et étiques, ou éducatives, ne sont que des digressions et que le cœur du sujet est principalement technique : je pense que l'intention, la philosophie globale etc... condition la vision à long terme avec laquelle les choses peuvent être envisagées et mises en pratique. La logique avec laquelle on va les faire. La morale même qui va inspirer ou servir de garde-fous. L'échelle de valeurs qui va guider les décisions prises. En gros, conditionner justement les dits choix de société... :|

En fait, je pense que c'est frustrant pour tout le monde, car j'ai l'impression qu'on dit finalement tous un peu la même chose, mais pas avec les mêmes mots. Car je souscris entièrement à ton dernier paragraphe (ci-dessus), ainsi qu'à ça:

Citer:
J'ajoute qu'en lien dans la discussion du forum que tu as donné Métro, il y avait justement un article du Monde Diplomatique qui parlait de cette question des besoins et des choix, que chacun peut questionner...

Absolument. La question des besoins et des choix n'est pas du tout subsidiaire: c'est au contraire un des coeurs du problème. Quand je disais qu'on s'éloignait du sujet, je parlais de nos échanges (pas seulement les tiens, je m'inclus dedans) et désaccords sur la base de "l'homme est un loup pour l'homme et il y en aura toujours pour se saisir de l'occasion d'un effondrement pour faire du mal". Ce qui est certainement vrai en soi. Mais précisémment, puisqu'on ne changera pas la nature humaine, parler indéfiniment de ça me semble moins stimulant (ce n'est que mon point de vue) que parler du concret et du politique, car c'est ça qui peut entre autres nous permettre d'anticiper les problèmes et de penser au système que l'on voudrait pour demain. Déjà, on voit apparaître plusieurs écoles: ici, des gens évoquent la nécessité d'une "dictature verte" (j'avoue que ça ne m'emballe pas franchement, et toi non plus si j'ai bien compris?), là, d'autres parlent de redonner toutes ses lettres de noblesses à la démocratie et de rendre toute sa place au citoyen afin de faire cesser le pouvoir des lobbies (c'est le modèle que tu sembles défendre dans ton précédent message et qui serait le mien aussi). D'autres encore encouragent la désobéissance civile:


Bref, toutes ces questions que tu abordes dans ton dernier message et qui sont en effet, pour le coup, en plein dans le sujet me semble-t-il. :P

PS: Bien d'accord avec toi sur l'avion! Sinon, tu dis:
Citer:
Donc jme dis que voilà quoi... on est jamais vraiment très "logiquement cartésiens" dans nos choix de vie au quotidien.... :mrgreen:
Il y a sûrement un peu de ça, oui. Après, c'est comme pour les vegan. Loin de moi l'idée de leur jeter la pierre s'ils ne parviennent pas à consommer 100% en fonction de leurs idées. Ca reste toujours bien mieux que la majeure partie de la population et on sait bien qu'au quotidien, étant donnée la société dans laquelle on vit, il est souvent difficile de tirer un trait sur strictement tout.

Edit: j'en profite pour partager cet article, qui parle justement des possibles politiques:
https://usbeketrica.com/article/5-solut ... climatique
Chim, en tant que juriste, tu devrais trouver ce passage savoureux (ou désespérant, selon ton humeur du jour :lol: ):
Citer:
Les ennemis du long terme n’ont pas que le doute dans leurs manches pour freiner la transition.
« Des juristes m’ont expliqué très cyniquement être payés pour bloquer des lois environnementales. Neutraliser une loi est très facile : il suffit d’y insérer quelques amendements contradictoires qui la rendent inapplicable. Ça se fait tous les jours », déplore Manuel Cervera-Marzal. Au Parlement européen, l’eurodéputée Karima Delli (EELV) côtoie ces lobbyistes décomplexés qui flirtent avec les tentatives de corruption. « À peine élue, en 2009, un lobby pharmaceutique m’a envoyé 400 euros en échange d’un questionnaire que j’étais invitée à remplir », dénonce-t-elle.

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup


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