DragoMath a écrit:
Il convient également de considérer que la violence n'est pas seulement du côté des insurgés, quels qu'ils soient, mais aussi des autorités en place. Pendant l'insurrection, mais aussi avant (les effets du capitalisme ne sont-ils pas violents et impitoyables ?) et après (les tentatives de garder le pouvoir et l'argent sont très rarement pacifiques).
Je ne dis pas le contraire... c'est un fait que la violence est des 2 côtés. Mais pour moi, l'argument "bah ça a toujours été comme ça ma bonne dame" n'est pas vraiment valable.
Certes nos dirigeants sont surtout bons pour remettre de l'huile sur le feu... mais en face, j'ai surtout l'impression d'une cacophonie un peu absurde maintenant. In fine, de mon point de vue, je ne crois pas que la démission de Macron soit la solution (pour mettre qui ? Marine...?

), mais je pense que le meilleur geste d'apaisement serait de faire du débat national un vrai "temps mort", un "pouce" comme quand les enfants jouent aux gendarmes et aux voleurs... quitte à remettre à plat les institutions...
Mais d'avance, il me semble que même ça c'est un vœu pieu... il y a trop de peur, de défiance des 2 côtés... c'est un peu comme dans tous les conflits : à partir du moment où on a un ennemi, où on s'en est "créé" un, alors on en fait une "chose", on ne voit plus l'être humain, le semblable en lui, on ne voit que l'ennemi...
Ce que j'essaie de dire, c'est que tout cela est vain parce que l'existence d'un ennemi
est une illusion. L'ennemi c'est juste un autre moi-même sur lequel j'ai projeté mes peurs...
De fait, si l'être "humain" ne l'est pas encore (pour moi, je ne crois pas que nous soyons réellement au stade de "l'Humanité" d'ailleurs), l'idée c'est qu'il reste perfectible et capable de rédemption... tout ce que je dis c'est que si on se contente de prendre parti et de choisir un camp, on ne fait pas avancer le schmilblick, on maintient active l'illusion de départ. On se donne au passage une autre illusion : celle de d'être à sa place, alors qu'en fait on joue un rôle...