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 Sujet du message: Re: "Ça" au cinéma en 2013
MessagePublié: 05 Janvier 2018, 18:08 
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Ah ben, tiens, je l'ai regardé en famille la semaine dernière (ouais, pour Noël, chez moi, on a regardé It , Les Evadés de l'an 2000 ET La Mélodie du Bonheur et The Party - amis psychanalistes, bonjour !)

J'en ai un avis... Pas exactement mitigé, mais "partagé" : d'un côté, c'est un bon film ("bon" en termes de techniques, rien à redire) ; de l'autre, les scènes d'horreur m'ont paru outrancières...
Mais c'est peut-être un effet psychologique : on sait que le passage du texte à l'image change la "perspective" de représentation que l'on se fait d'une action, d'un évènement...
De plus, le fait que cette adaptation propose une narration plus linéaire que le livre, sans les passages d'une époque à une autre, d'un point de vue à un autre, m'a fait perdre mes repères (oui, je sais, c'est très paradoxal) : je ne me souviens plus si la découverte de ce qu'est Pennywise est plus progressive, comment sont racontées les rencontres des Ratés avec ce monstre...

Bon, ben, plus qu'à relire le bouquin...


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 Sujet du message: Re: "Ça" au cinéma en 2013
MessagePublié: 28 Mai 2019, 17:35 
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Une scène coupée de Ça devait montrer la première rencontre de Pennywise avec des colons américains, au début du 17ème siècle. Sur le papier, ça avait de la gueule, et ça faisait davantage le lien avec le Ça-entité venue d'une autre dimension (aspect qui est très peu développé dans le film) :

http://www.ladbible.com/entertainment/film-and-tv-transcript-from-deleted-it-scene-has-been-released-20171015

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 Sujet du message: Re: "Ça" au cinéma en 2013
MessagePublié: 03 Juin 2019, 20:49 
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À force de reparler de tout cela je me suis décidé à relire Ça (après avoir relu plusieurs King : Simetierre, Cujo, La Part des Ténèbres... faudra que je relise à l'occasion Bazaar également, il était d'une certaine façon assez proche de Ça sur plusieurs aspects). Ben je pense qu'il reste bel et bien mon King préféré. Il est d'une force, je trouve ! Il me touche énormément.

Les personnages peuvent être aussi bien touchants qu'énervants à certains moments, ou glaçants (je pense à Hockstetter notamment, parfaite description du tueur en série en puissance... il y manquerait que l'énurésie et la pyromanie). La fin des derniers chapitres est d'une puissance, ça m'a fait monter la petite larmichette.

Il y a aussi bien sûr ce côté très lovecraftien : l'entité supérieure quasi-divine qui vient des tréfonds de l'espace lointain, qui vit dans les égoûts suintants et méphitiques et qui rend fou quiconque la regarde sous sa forme réelle.
D'ailleurs y a un passage qui m'a fait un peu rigoler sur le coup quand Beverly termine sa visite à Mrs Kersh : à ce moment-là il tient une grappe de ballons dans la main sur lesquels sont marqués Je viens du lointain espace (en VO I come from outer space j'imagine). D'ailleurs, la scène de vision lors de la cérémonie de la petite fumée, dans laquelle Ça arrive sur Terre, est aussi un passage vraiment très chouette.

Bref, je garde définitivement Ça dans mon panthéon de mes romans les plus appréciés, avec d'autres comme Méridien de Sang de McCarthy ou La Maison au Bord du Monde d'Hodgson. C'est clair.

Je me dis aussi qu'il faudrait que je me trouve une version du roman en une seule partie (je l'ai en poche en deux tomes) et en anglais, pour essayer de choper des subtilités qui ont dû être perdues dans la traduction.

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 Sujet du message: Re: "Ça" au cinéma en 2013
MessagePublié: 18 Juillet 2019, 19:30 
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La bande-annonce finale du deuxième film :


https://www.youtube.com/watch?v=xhJ5P7Up3jA

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 Sujet du message: Re: "Ça" au cinéma en 2013
MessagePublié: 19 Juillet 2019, 17:12 
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 Sujet du message: Re: "Ça" au cinéma en 2013
MessagePublié: 22 Octobre 2020, 23:54 
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Vu It 2 aujourd'hui.
Disons le tout net, Ça 2 n'est pas un film qui m'a marquis.

Blague à part, Ça 2 est un véritable festival aux poncifs. On y retrouve des zombies, des psychopathes armés d'un couteau qui tentent de se frayer un chemin via la porte close d'une salle d'eau, une prophétie, un rituel à accomplir, un moment où les héros doutent, des jump-scares en pagaille, un groupe d'amis que tout oppose et qui réussiront à s'unir dans l'adversité; et une morale pourrave du type l'amitié est plus forte que les monstres.

Le film commence par une scène visiblement hors de tout contexte : dans une foire de Derry, la ville la plus sinistre du Maine, un jeune couple d'homosexuels se fait harceler par des péquenauds homophobes. L'un des deux gars est jeté dans la rivière, où il est dévoré, sous les yeux horrifiés de son compagnon, par un clown maléfique. Eh oui ! Vous l'avez deviné : le plus schumpéterien des monstres vient d'entamer un nouveau cycle.

Aussitôt, Noir le Noir prévient tous ses amis du club des Losers : Lunettes, Barbu le Sportif, l'Écrivain, l'Hypocondriaque, et Fille la Fille. Tous vivent une vie bien rangée et banale de jeune millionnaire un peu partout dans les USA ; seul Noir le Noir est resté au pays. Lors d'une scène d'exposition excessivement longue, les vieux amis se retrouvent au resto, prennent des nouvelles les uns des autres, et se font agresser par des fortunes cookies qui se transforment en monstres (qui rappellent beaucoup ceux des Idées noires de Franquin). Autant le dire tout de suite : le film est bourré de monstres très bien rendus, très bien animés, au design très intéressant, effrayant à souhait, et qui font voler en éclats la suspension consentie de l'incrédulité dès lors qu'on les voit.

Long story short : Pennywise est de retour, Noir le Noir en est sûr, les amis ne veulent pas le croire, tout le monde veut se barrer, mais finalement non, l'amitié est plus forte que tout, et ils vont rester pour lui botter ses fesses de clown une bonne fois pour toutes. Pour ce faire, ils doivent accomplir le rituel des Tchoudes, tel qu'indiqué par une vieille prophétie amérindienne (...) qui consiste à réunir pour chacun d'entre eux un objet auquel ils tiennent (....) et à les brûler tous ensemble dans un abat-jour magique (.....) afin que les ténèbres qui en résulteront (......) vainquent les lumières maudites qui animent Pennywise, dont on apprend au passage qu'il vient de l'espace et qu'il s'est posé sur Terre au XVIIIe siècle (.......). Mission est donc donnée à chacun des amis de trouver dans la ville un objet qui symbolise la première fois qu'ils ont eu à combattre le clown maléfique, afin de pouvoir accomplir correctement le rituel des Tchoudes. La quête au MacGuffin le plus idiot du monde a donc commencé.

Fille la Fille se rend dans son ancienne maison, où habite désormais une petite vieille affable. N'ayant jamais lu Le petit chaperon rouge, et ayant également loupé le passage de Harry Potter VII où la petite vieille affable était en réalité un serpent déguisé, Fille la Fille ne se méfie pas de la grand-mère, et farfouille dans ses papiers jusqu'à trouver une ancienne carte postale que lui avait écrit Barbu le Sportif du temps qu'il était gros. Évidemment, sur ces entrefaites, la mémère s'était transformée en mégère nudiste pleine de dents, qui manque de tuer Fille la Fille.

Nos autres héros ne chaument pas non plus et ont également tôt fait de trouver des artéfacts des temps anciens et de la première fois qu'ils ont eu à lutter contre Pennywise. L'Écrivain retrouve son vieux vélo de course, Lunettes un jeton de borne d'arcade, etc. Cependant, Foudingue le Redneck poignardeur parvient à s'enfuir de prison grâce à l'aide d'un zombie (...), et manque de peu de tuer l'Hypocondriaque. Il tente ensuite de tuer Noir le Noir, avant d'être finalement achevé par Lunettes. Le voilà hors-jeu, alors que toutes ses interventions dans le film étaient tellement anecdotiques que c'est à peine si on s'était rendu compte qu'il avait un rôle d'antagoniste à jouer.

Je précise par ailleurs que le film est traversé de flash-backs divers, et que les héros adultes ne peuvent pas mettre les pieds à un endroit sans qu'un fondu-enchaîné ne nous propulse dans le premier film pour nous en remontrer les scènes essentielles. Pour moi qui avait un peu oublié l'argument de Ça 1, c'est plutôt pratique.

Bref. Ayant tous récupéré leur MacGuffin respectif, les amis se rendent tous dans la maison hantée de Derry afin d'y traquer Pennywise. Parlons peu parlons bien, le clown maléfique prend un nombre incalculable d'apparences différentes, visuellement très intéressantes mais au final assez peu effrayante car bien trop irréalistes, et les combat du mieux qu'il peut. Les amis entreprennent de réaliser le rituel des Tchoudes pour le vaincre, mais celui-ci échoue. (C'était bien la peine si vous voulez mon avis). Cela nous donne cependant droit à quelques scènes d'anthologie où les six amis, trempés, à bout de souffle, hurlent des incantations sous une lumière stromboscopique, dans une esthétique qui n'est pas sans rappeler les grandes heures de StarGate.

Finalement, alors que l'Hypocondriaque est blessé à mort et s'apprête à mourir, un des Losers plus malin que les autres se rend compte qu'il suffit de cesser de croire à Pennywise pour qu'il cesse d'exister : tous se mettent alors à le traiter de tous les noms, à le rabaisser, à le bizuter, et à insulter sa mère. Le clown, qui jusqu'à présent tentait de les tuer et s'en sortait même plutôt bien, se laisse faire, prend bien garde de ne pas répondre, se contente de les regarder d'un air un peu triste tandis qu'il devient de plus en plus petit. Au bout d'un moment, il est suffisamment faible pour que l'un des Losers puisse s'emparer de son cœur, que tous écrasent ensemble. Pennywise n'est plus.

Son antre maléfique s'effondre alors sur elle-même, et tous les amis s'enfuient du mieux qu'il peuvent. La ville est sauvée, Pennywise est détruit. Deux morts sont cependant à déplorer : Stan, dont je n'ai pas parlé parce qu'il s'était suicidé au début du film plutôt que de repartir à la chasse au clown ; et l'Hypocondriaque. Les autres personnages s'en remettent du mieux qu'ils peuvent, et tentent de mener de nouveau une vie normale.

Note positive : Barbu le Sportif et Fille la Fille sortent désormais ensemble. Comme quoi, si Fille la Fille avait explicitement refusé de sortir avec le petit gros de la bande, il a suffi que ce dernier devienne super musclé, attrape un menton carré avec une belle barbe de kéké, et devienne le joueur vedette d'une équipe de football latino-américaine, et pouf il peut se la taper. La morale est sauve.

En conclusion, il y a de belles images, mais ce n'est pas spécialement un bon film. Nonobstant le fait qu'il soit un peu foutraque, et outre les poncifs plus qu'éculés qu'il collectionne avec insolence, ce que je lui reprocherais surtout, c'est de mêler en permanence les flash-back au présent, l'imaginaire au réel, le vrai au faux. Au final, on ne sait plus ce qui est "vrai" et ce qui est imaginaire, et il n'y a plus aucun enjeu.

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 Sujet du message: Re: "Ça" au cinéma en 2013
MessagePublié: 23 Octobre 2020, 08:14 
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Tu as lu les bouquins, Pochel ?
Parce qu'il me semble que justement, dans les livres, il y a pas mal de flash-back, et d'autres part, il me semble que la scène de la fête foraine est également la scène d'ouverture du second livre...

En dehors du fait que j'ai préféré le premier film (le capital sympathie des enfants y est pour beaucoup, le fait que le film suive moins l'histoire des livres y est pour l'autre partie, cela dit, dans le livre il y a la scène du restau, et l'ambiance générale est bien rendue. J'ai juste trouver dommage que le film zappe des personnages secondaires - Bowers ne fait pas tout ce qu'il fait dans le livre, il n'y a pas le mari psychopathe de Berverly, ni la femme de Billy, qui ont une certaine importance dans l'histoire -, mais bon, ça devait pas passer en 2heures... :mrgreen: ), je serai moins catégorique que toi...
Après, l'histoire profonde de ça, ce n'est pas juste une histoire de clown tueur... le clown, c'est juste la forme "visible" (une des formes visibles d'ailleurs) d'une sorte de créature (d'ailleurs, je ne sais même pas si on peut dire créature) antédiluvienne qui est tombée sur Derry (enfin, là où sera construit Derry dans un très lointain futur), et qui "empoisonne" les habitants de la ville. Je pense qu'il y a des trucs, il faut lire les livres pour comprendre (sinon, la chaîne La Séance de Minuit a fait de bonnes explications sur l'univers de Stephen King, et sur ça en particulier).

D'autre part, je trouve que dire qu'il y a des poncifs de l'horrifique éculés dans une adaptation de King, c'est un peu... injuste, dans la mesure où c'est King qui en a inventé/imposé la majorité... :think: Du coup, bah... forcément que l'on retrouve ce genre motifs dans le film, il ne peut pas en être autrement...
Et puis, le jeu entre réel et imaginaire fait l'essence même du "It"... puisqu'il utilise en quelque sorte la puissance, en tant que telle, de notre imagination pour prendre "possession" de nos esprits. La question n'est pas de savoir ce qui est réel ou ce qui est imaginaire, la question est de comprendre que ce qui est imaginaire peut s'imposer dans la réalité et nous atteindre. :think:

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 Sujet du message: Re: "Ça" au cinéma en 2013
MessagePublié: 23 Octobre 2020, 10:22 
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Chimère a écrit:
Tu as lu les bouquins, Pochel ?

Chimère a écrit:
Je pense qu'il y a des trucs, il faut lire les livres pour comprendre

Non, pas lu.
Et honnêtement, ça, c'est clairement le signe d'un mauvais film, ou tout du moins d'un film incomplet. Un bon film ne devrait pas avoir besoin de reposer sur les connaissances antérieures du spectateur pour fonctionner. Il devrait être suffisamment bien fait pour pouvoir marcher de façon indépendante, sans avoir la lecture préalable du livre comme prérequis.
C'est d'ailleurs ce qui faisait, à mon goût, de Harry Potter V un mauvais film : sans avoir lu les livres, il est incompréhensible.
Et du coup, quand je vois un film, je me permets de juger le film. Peut-être que le livre est très bien, je ne sais pas ; mais dans la mesure où ce que j'ai vu, c'est le film, ben c'est le film que je juge, point.

Chimère a écrit:
D'autre part, je trouve que dire qu'il y a des poncifs de l'horrifique éculés dans une adaptation de King, c'est un peu... injuste, dans la mesure où c'est King qui en a inventé/imposé la majorité... :think: Du coup, bah... forcément que l'on retrouve ce genre motifs dans le film, il ne peut pas en être autrement...

Oui, sans doute ! Mais après, les jump-scares de misère, je doute qu'ils soient dans le livre, par exemple... Et les histoires de rituels et de prophétie, il me semble que ce n'est pas tout frais non plus :think:

Chimère a écrit:
j'ai préféré le premier film (le capital sympathie des enfants y est pour beaucoup)

Je plussoie !

Édit :
Chimère a écrit:
il me semble que la scène de la fête foraine est également la scène d'ouverture du second livre...

Oui, je me suis mal exprimé, je voulais dire que la scène était apparemment hors de contexte (alors qu'on comprend très vite que non). My bad !

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 Sujet du message: Re: "Ça" au cinéma en 2013
MessagePublié: 23 Octobre 2020, 10:43 
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Et honnêtement, ça, c'est clairement le signe d'un mauvais film, ou tout du moins d'un film incomplet. Un bon film ne devrait pas avoir besoin de reposer sur les connaissances antérieures du spectateur pour fonctionner. Il devrait être suffisamment bien fait pour pouvoir marcher de façon indépendante, sans avoir la lecture préalable du livre comme prérequis.


Je ne pense pas que le film ne fonctionnait pas sans avoir lu le livre (mais en même temps, je ne peux pas être 100% affirmative puisque je ne pouvais pas faire abstraction de ma lecture des livres en regardant le film... :think: ), cela dit, peut-être que quand on est pas nécessairement familier de l'univers de Stephen King, il y a peut-être des choses à côté desquelles on passait, notamment sur la nature même de "ça", qui fait partie de la mythologie qui se retrouve en filigrane dans presque tous ses bouquins.

Citer:
Et les histoires de rituels et de prophétie, il me semble que ce n'est pas tout frais non plus


Le rituel de Chüd (je sais pas comment tu l'as écris, mais voilà, ça s'écrit comme ça... :mrgreen: ) est bien dans les romans, la prophétie c'est pas vraiment une prophétie, c'est juste le cycle de "ça" ainsi que son "aura maléfique" qui empoisonne la ville de Derry... et pour ma part, je ne vois pas ça comme des poncifs, mais des motifs qu'ont retrouve dans nombre d'œuvres horrifiques/fantastiques, qui font qu'elles appartiennent à tel ou tel type de "mythologie" littéraire. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, mais ça me choque pas qu'on les retrouve dans beaucoup d'œuvres de ce genre. Puisque ça fait partie du genre, justement... :think:

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 Sujet du message: Re: "Ça" au cinéma en 2013
MessagePublié: 23 Octobre 2020, 10:59 
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Pochel a écrit:
Et honnêtement, ça, c'est clairement le signe d'un mauvais film, ou tout du moins d'un film incomplet. Un bon film ne devrait pas avoir besoin de reposer sur les connaissances antérieures du spectateur pour fonctionner. Il devrait être suffisamment bien fait pour pouvoir marcher de façon indépendante, sans avoir la lecture préalable du livre comme prérequis.

C'est ce qui fait, selon moi, du 2001 : L'Odyssée de l'Espace de Kubrick un très mauvais film. Il est complètement incompréhensible sans avoir lu le bouquin original d'Arthur C. Clark (qui lui est très bien pour le coup, et limpide !).

Pochel a écrit:
Et les histoires de rituels et de prophétie, il me semble que ce n'est pas tout frais non plus :think:

Je ne me rappelle pas d'une prophétie dans le bouquin.
Le rituel de Chüd y est bien présent, par contre, mais il s'agit plutôt d'une sorte de combat mental qui se déroule entre Ça et sa victime :

Spoiler :
lorsque Ça essaye de la dévorer, l'esprit de sa victime se retrouve projeté hors de son corps et envoyé aux confins de l'univers, vers les Lumières Mortes, dont on devine qu'elles sont la dimension d'origine de Ça. Passer de l'autre côté de la frontière qui sépare notre univers des Lumières Mortes, c'est apparemment connaître un sort pire que la mort : une éternité de souffrance dans le giron de Ça. Le seul moyen d'y échapper, pour la victime, c'est de montrer à Ça qu'elle n'a pas peur de lui et qu'il n'a aucune emprise sur elle, ce qui oblige Ça à lâcher prise, voire lui inflige des blessures dans sa forme physique sur Terre. Ça est une créature qui se nourrit de la peur des humains, et donc logiquement, les sentiments inverses à la peur le déstabilisent ou l'affaiblissent.
C'est pour cette raison que la fin du 1er film, où Ça se fait rosser comme un boloss par la Bande des Ratés, m'avait autant déplu : les attaques physiques ne sont pas supposer marcher sur lui. Sinon, c'est trop facile : il suffit de lui tirer dessus avec une arme à feu, ou de le faire sauter avec une bombe, et le tour est joué. Paye ta menace intergalactique... :mrgreen:

Et ce détail donne aussi beaucoup d'enjeux à la deuxième partie du livre : les enfants ont grandi, ils sont devenus des adultes pragmatiques, et ils ne sont pas sûrs d'arriver encore à croire en la magie qui leur a permis de chasser Ça lorsqu'ils étaient jeunes.


Le rituel de Chüd serait très difficile à retranscrire visuellement (ou alors ça demande d'oser des trucs qu'un blockbuster hollywoodien n'a pas envie de tenter), raison probable pour laquelle le second volume du film a décidé de partir sur cette idée de pot de chambre magique et de quête des objets du passé.

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