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 Sujet du message: Les pierres de Dropa
MessagePublié: 09 Février 2011, 21:28 
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Voilà donc l'article. Comme je l'ai déjà dit, j'ai eu du mal avec certaines contradictions (je n'ai pas compris si les Hams étaient censés être une tribu autochtone ou des descendants d'aliens), je suis donc ouvert aux suggestions et aux critiques.

Les pierres de Dropa (ou Dzopa, Dzhopa ou encore Drok-pa) auraient été des artefacts extraterrestres retrouvés en Chine, dans les monts Bayan Har (appelés Bayan Har Uul en mongol, Bāyánkālā shānmài en chinois, et Bayan Kara Ula dans les documents concernant les pierres), entre la région du Qinghai et le Tibet. L'affaire est aussi connue sous le nom de "Roswell chinois".

En 1938, l'archéologue chinois Chi Pu Tei explorait avec ses étudiants des cavernes à la frontière du Tibet, et aurait découvert un ensemble de tombeaux, dans lesquels il aurait trouvé des squelettes étranges, de seulement un mètre trente de haut, avec des crânes plus gros que la moyenne. On aurait alors proposé que les squelettes soient ceux d'une espèce de singe, mais ceux-ci n'enterrent pas leurs morts.

La salle aurait été décorée de symboles évoquant les astres, voire des technologies inconnues ;les murs auraient paru vitrifiés, comme découpés grâce à une chaleur extrême. Chi Pu Tei aurait également récupéré 716 disques de pierre, troués et sillonnés dans un code inconnu, sur le site en question. Plus tard, ceux-ci auraient été datés de 12000 ans.

En 1947, le docteur Karyl Robin-Evans se serait procuré un de ces disques grâce au professeur Sergei Lolladoff, puis aurait monté une expédition. Il aurait alors découvert l'origine extraterrestre des Dropas, d'après leur apparence et leurs mythes.

En 1962, le scientifique chinois Tsum Um Nui serait parvenu à déchiffrer le contenu des disques. Celui-ci confirmait l'origine extraterrestre des Dropas, faisant référence à un crash d'ovni il y a plus de 12000 ans, et expliquant que les Dropas ne pouvaient repartir chez eux. Ceux-ci auraient d'abord rencontré l'hostilité de la tribu autochtone des Hams (?), avant d'entamer des relations pacifiques.

L'Académie de Pékin de la Préhistoire lui aurait, dans un premier temps, interdit de publier ses résultats.

Par la suite, le scientifique russe V. Saistev aurait déterminé que les disques contenaient une grande quantité de cobalt et d'autres métaux durs, et que ceux-ci, par le passé, auraient été électriquement chargés.

En 1974, l'ingénieur Ernst Wegerer aurait photographié les disques.

De nos jours, l'affaire est largement considérée comme étant un canular, qui serait issu en partie des écrits de Erich Von Däniken dans son livre de 1968, Les Chariots des Dieux, où il indique que sa source est l'auteur de science-fiction A. Kazantsev ; mais ce dernier dit lui-même que l'histoire lui provient de Däniken. L'autre source du canular est David Gamon, qui a écrit Sungods in Exile en 1978 sous le pseudonyme de David Agamon. Il admettra la supercherie au magasine Fortean Times. De fait, la quasi-totalité des scientifiques et institutions cités précédemment n'auraient jamais existé, et il n'y est fait référence que dans les documents liés à l'affaire Dropa.

Par ailleurs, on a pu questionner l'apparente facilité avec laquelle Tsum Um Nui semblait avoir décodé l'écriture des Dropas, alors qu'il existe des systèmes d'écriture terriens non encore déchiffrés à l'heure actuelle. Les disques photographiés ne ressembleraient pas à la description qui en avait été faite ; ils sont beaucoup plus grands et n'ont pas les mêmes caractéristiques. Les originaux n'ont pas pu être retrouvés dans les musées chinois ou les sites russes qui auraient dû les accueillir.

Pour finir, les Hams et les Dropas eux-mêmes n'existeraient pas, en tout cas tels que décrits précédemment. Ham pourrait être issu de Kham, le nom d'une ancienne région de l'est du Tibet et de l'Ouest du Sichuan. Dropa pourrait être une déformation de Drokpa, un mot tibétain désignant des bergers nomades, qui physiquement ne ressemblent en rien aux Dropas de l'affaire.


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 Sujet du message: Re: Les pierres de Dropa
MessagePublié: 09 Février 2011, 21:31 
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Le fond de l'article est bon, mais je pense qu'il y a encore quelque petites choses à étoffer et à développer.

Je m'en occupe un peu plus tard ce soir ou demain, je vais d'abord essayer de publier ton article sur la maxime de Hume sur l'Encyclopédie et te donner le statut de rédacteur. ;)

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 Sujet du message: Re: Les pierres de Dropa
MessagePublié: 10 Février 2011, 13:29 
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À noter que des nombreux sujets et messages, existent sur PFRN pour les Dropas.


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 Sujet du message: Re: Les pierres de Dropa
MessagePublié: 11 Février 2011, 14:54 
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J'ai commencé à corriger ton article sur les Dropas sur quelques petits points qui me paraissaient douteux, puis à force de fouiller dans les sources et sites Internet...

... Je me suis aperçu qu'il y avait en fait un paquet de choses à dire sur le sujet et j'ai rédigé 5 pages de document Word. :shifty:

L'article sur les Dropas, corrigé et modifié par mes soins, devrait donner quelque chose de ce genre-là :

(c'est un petit peu dense à lire comme ça, mais il y aura des images et une présentation plus aérée dans l'article final...)
Citer:
Les pierres de Dropa (ou Dzopa) seraient des artefacts extraterrestres en forme de disque retrouvés en Chine, dans les monts Bayan Har (en chinois : 巴颜喀拉山脉, pinyin : bāyánkālā shānmài) situés à cheval entre les régions chinoises du Qinghai, du Sichuan et le Tibet.
L'histoire a connu un fort retentissement et est souvent citée par les partisans de la théorie des anciens astronautes, mais elle est considérée comme un canular par la majorité des ufologues et scientifiques.

Chronologie supposée de l'affaire des pierres de Dropas

L’histoire des Dropas est un mélange de différentes sources dont certaines se sont avérées être des canulars (voir partie suivante, Un canular probable ?). Bien que les sites Internet consacrés au sujet tendent à se copier les uns et les autres, il existe plusieurs petites variations à l’histoire de la découverte des pierres de Dropas.
Voici la chronologie supposée de l’affaire telle qu’elle est présentée la plupart du temps :

* en 1938, l'archéologue chinois Chi Pu Tei aurait exploré avec des étudiants des cavernes situées dans la chaine de Bayan Har (appelée « Bayan Kara Ula » dans de nombreuses sources, probablement à cause du nom mongol de ces montagnes : Bayan Har Uul). Ces cavernes semblaient artificielles : elles étaient constituées d’un réseau complexe de tunnels et de salles, et les parois des galeries étaient parfaitement lisses et vitrifiées, comme découpées sous une très forte chaleur.

Chi Pu Tei et les étudiants seraient alors tombés alors sur un ensemble de tombeaux, dans lesquels il trouvèrent des squelettes étranges, de seulement un mètre trente de haut, avec des crânes très gros et montés sur des corps minces et graciles. Chi Pu Tei (ou un de ses étudiants, selon la version de l’histoire) aurait imaginé que ces corps étaient ceux de singes de montagne, bien que la présence d’un rituel aux morts réfute cette idée.

Les murs de la salle étaient décorés de gravures pariétales évoquant les astres, la terre, la montagne, et de lignes pointillées reliant les astres et la sol.
Chi Pu Tei aurait également récupéré dans ces tombeaux les pierres des Dropas ; leur nombre est très variable selon les versions de l’histoire, puisque l’on va d’un unique disque à plusieurs centaines selon les sources ! Ils sont cependant décrits unanimement comme larges d’une trentaine de centimètres et percés d’un trou de 2 centimètres environ en leur milieu ; chaque disque était gravé de deux fins sillons, formant une spirale reliant le bord du disque en son centre.
Plus tard, ces disques (et les peintures sur les murs des tombeaux) auraient été datés de « 12000 ans » ; ils auraient été entreposés dans les locaux de l’Université de Beijing mais les entreprises pour déterminer leur utilité échouèrent les unes après les autres.

Selon certaines versions de l’histoire, Chi Pu Tei aurait ensuite publié un article sur ses découvertes mais celui-ci aurait été ridiculisé par la communauté scientifique.

* en 1947, le professeur Karyl Robin-Evans de l’Université d’Oxord se serait procuré un de ces disques grâce au professeur Sergei Loladoff. Selon une version de l’histoire, Lolladof aurait acheté le disque sur un marché en Inde du Nord, les gens lui affirmant que l’artefact provenait d’une tribu nommée les Dzopas ; d’autres versions affirment que ce disque provenait de l’expédition de Chi Pu Tei de 1938.
Robin-Evans aurait alors monté une expédition dans le Tibet, où il aurait rencontré le 14ème Dalaï Lama, puis dans les monts Bayan Har. Il y aurait découvert une tribu troglodyte, de petite taille (1m50 en moyenne), au corps mince et à la tête hypertrophiée. Gagnant la confiance des autochtones, il put apprendre leur langue et rencontrer un chef religieux. Celui-ci lui affirma que son peuple venait d’une planète du système solaire de Sirius, mais que leur vaisseau s’était crashé sur Terre en 1014 ap. J.C. (et non pas il y a 12 000 ans) lors d’une mission d’exploration.
Selon certaines versions de l’histoire, des pierres de Dropas auraient à nouveau été découvertes lors de cette expédition.

Karyl Robin-Evans serait mort en 1974, mais ses notes aurait été mises en forme et publiées en 1978 par son secrétaire David Agamon sous le titre Sungods in Exile... Ouvrage qui s’avèrera par la suite être un grossier canular. L’histoire de l’expédition de 1947 et du professeur Robin-Evans est donc inventée de toute pièce et dénuée de fondements (voir partie suivante, Un canular probable).

* en 1962, le scientifique chinois Tsum Um Nui aurait étudié les 716 pierres de Dropa finalement connues : les sillons gravés à la surface des disques se seraient révélés être, après examen au microscope, être de minuscules hiéroglyphes ne correspondant à aucune langue connue. Bien que parfois effacés par l’érosion, Tsum Um Nui serait parvenu à déchiffrer les textes : « les Dropas descendirent des nuages avec leurs machines volantes. Par dix fois les hommes, femmes et enfants des Ham se cachèrent dans les grottes jusqu'à l'aube. Par la suite ils comprirent les signes et virent que les Dropas venaient avec des intentions pacifiques… »
Les Dropas auraient d'abord rencontré l'hostilité de la tribu autochtone des Hams (parfois orthographié Kham), qui auraient tué la plupart des extraterrestres, avant de comprendre leur langage et d’entamer des relations pacifiques avec eux.

Bien que l’Académie de Préhistoire de Pékin le lui ait d’abord interdit, Tsum Um Nui aurait publié les résultats de ses travaux dans une revue scientifique. Ceux-ci ne lui apportèrent que l’opprobre et le ridicule aux yeux de ses confrères, au point de l’obliger à s’exiler au Japon.

* paradoxalement, en 1965, selon certaines versions de l’histoire, le professeur Chi Pu Tei aurait été enfin autorisé à divulguer les résultats de son expédition de 1938. Il aurait alors publié un article sous le titre « The Grooved Script concerning Space-ships which, as recorded on the Discs, landed on Earth 12,000 years ago » (soit « l’écriture gravée concernant les vaisseaux spatiaux qui, comme enregistré sur les disques, atterrirent sur Terre il y a 12 000 ans »), et exposait globalement les mêmes théories sur l’origine extraterrestre des Dropas que celles présentés par Tsum Um Nui.

* par la suite, des scientifiques russes auraient demandé à examiner les pierres de Dropas. Dans la revue soviétique Sputnik, Vyatcheslav Zaitsev affirma que les disques contenaient une grande quantité de cobalt et d'autres substances métalliques et que ceux-ci, par le passé, auraient été soumis à des charges électriques de très fort voltage. Il précisa également que placés sur un support adéquat et traversée par un courant électrique, les disques « vibrent » et qu’ils ont pu être utilisés autrefois comme des disques durs ou des composants de circuit électrique.

* en 1974, alors qu’il visitait le muséum de Banpo à Xi’an (dans le centre de la Chine), l'ingénieur australien Ernst Wegerer aurait photographié deux disques similaires en tout point aux pierres de Dropas (avec un trou en leur milieu et des inscriptions en spirales). Wegerer demanda davantage d’informations sur les disques à la directrice du muséum, mais elle fut incapable de lui en fournir ; elle l’autorisa cependant à prendre l’un d’entre eux dans ses mains, ce qui permit à Wegerer d’estimer le poids de l’artefact à 1 kilogramme.

Selon une version de l’histoire (que l’on doit à l’ufologue allemand Hartwig Hausdorf), la directrice aurait été renvoyé du muséum quelques jours après la visite d’Ernst Wegerer et les deux disques qui y étaient exposés seraient introuvables depuis.
Une autre version prétend que c’est toutes les pierres de Dropas qui étaient conservées au musée de Banpo, et qu’elles auraient disparu mystérieusement disparues suite à la visite de Wegerer.


Depuis les années 70, d’autres expéditions archéologiques auraient été montées dans les montagnes de Bayan Har. Elles auraient permis de collecter des légendes et des contes décrivant des hommes de petite taille, à l’aspect repoussant, qui étaient descendus des nuages il y a très longtemps ; cependant, presque tous auraient été tués par les « hommes aux chevaux rapides » – peut-être des peuplades nomades comme les Mongols.

Un canular probable ?

La première référence connue aux Dropas provient d’un article écrit en 1962 dans une revue végétarienne allemande (Das vegetarische Universum), par Reinhardt Wegemann, correspondant à Tokyo de l’agence de presse DINA. On y trouve les grandes ligne de l’affaire Dropas : l’expédition de Chi Pu Tei dans les monts Bayan Har, la découverte des squelettes et des 716 disques de pierre dont la traduction par la professeur Tsum Um Nui révéla l’origine extraterrestre des Dropas...

L’article fut par la suite repris tel quel dans le bulletin d’une société ufologique allemande en 1964, celui du BUFOI (Belgium UFO Information, une association ufologique belge des années 60) en 1965... Ce sont cependant les publications de Vyatcheslav Saistev dans divers magazines (Soviet Weekly et Sputnik n°1 en 1967) qui populariseront l’histoire des Dropas auprès du grand public.
En 1968, Erich Von Däniken mentionne l’affaire des Dropas dans son livre culte Les Chariots des Dieux ; il y indique que sa source est l'auteur de science-fiction Alexander Kazantsev... mais ce dernier dit lui-même que l'histoire lui provient de Däniken.

En 1998, l’auteur Hartwig Hausdorf s’intéressa également à l’histoire des Dropas dans son livre Le Roswell Chinois. Accompagné du journaliste Peter Krassa, il aurait suivi la piste de Ernst Wegerer et aurait visité le muséum de Banpo. Wang Zhijun, le nouveau directeur du musée, lui aurait alors dit que l’ancienne directrice avait été renvoyée quelques jours après la visite du touriste australien ; et de façon contradictoire, le directeur aurait ajouté que « les disques de pierre n’existent pas, mais étant des éléments étrangers à un musée de poterie, ils ont été déplacés ailleurs ».

Cependant, si l’affaire a suscité beaucoup d’intérêt depuis les années 60, elle a depuis fait l’objet d’un grand nombre de critiques et connu plusieurs revers qui incitent la plupart des spécialistes actuels à la considérer comme un canular.

Ainsi en 1995, l’écrivain David Gamon avouera au magasine Fortean Times qu’il est l’auteur de l’ouvrage Sungods in Exile, le livre supposément rédigé par le secrétaire du professeur Karyl Robin-Evans (secrétaire nommé... David Agamon) à partir des notes et carnets de voyage du scientifique.
David Gamon confirma que personnes citées dans le livre (dont le professeur Robin-Evans lui-même) n’ont jamais existé ; et qu’il avait inventé de toute pièce l’expédition de 1947 et la découverte de la tribu de Dropas survivants.
L’histoire lui avait été inspirée par la lecture du roman de science-fiction Les disques de Biem-Kara de Daniel Piret, ainsi que par l’article de V. Zaitsev publié dans la revue Sputnik de 1967.

Ce canular explique les divergences notées entre le récit supposé du professeur Robin-Evans, et les affirmations des professeurs Chi Pu Tei et Tsum Um Nui : le crash ayant eu lieu il y a moins de 1000 ans et non pas il y a 12 000 ans, la présence d’une tribu d’extraterrestres (ou d’hybrides extraterrestres) ayant survécu alors que l’expédition de Chi Pu Tei en 1938 mentionne que tous les extraterrestres sont morts...

Cependant, même expurgée des ajouts de David Gamon, l’affaire des pierres des Dropas n’en reste pas moins douteuse car truffée d’invraisemblances et de zones d’ombre.
Les sceptiques ont ainsi fait remarquer :

- d’une part, l’absence totale d’une quelconque preuve matérielle permettant d’accréditer l’histoire :
-> Il n’existe ainsi aucune ethnie en Chine portant le nom de Dropas/Dzopas, pas plus qu’il n’y en a portant le nom de Ham/Kham. Ce dernier mot pourrait être issu de Kham, le nom d'une des trois provinces traditionnelle du Tibet (dont l’emplacement correspond curieusement aux monts Bayan Har) et de ses habitants. Quand au mot « Dropa », ce pourrait être une déformation de drokpa (འབྲོག་པ , transcription de Wylie : ‘brog pa), un mot tibétain désignant les nomades des plateaux de l’Himalaya – peuple qui physiquement ne ressemble en rien aux supposés Dropas extraterrestres décrits par David Gamon.
-> il n’existe aucune trace ni enregistrement des expéditions archéologiques qui auraient été menées dans les monts Bayan Har en 1938 puis dans les années 70.
-> les cavernes et tombeaux où auraient été trouvées les pierres de Dropas par Chi Pu Tei en 1938 n’ont jamais pu être retrouvés ; il n’en existe aucune photo. De la même façon, il n’existe pas de traces des squelettes découverts dans les tombeaux et ceux-ci n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque études ; les seuls photos qui en existent sont d’une origine inconnue et douteuse.
-> les pierres de Dropas ont disparu à l’heure actuelle et n'ont pas pu être retrouvées dans les musées chinois ou les sites russes qui auraient dû les accueillir.
Historiquement, les pierres de Dropas n’ont jamais pu être analysées par un quelconque scientifique reconnu. Les soi-disantes études menées par les professeurs Chi Pu Tei et Tsum Um Nui n’ont pas pu être retrouvées, et on ne dispose à leur sujet que des vagues comptes-rendu qui en aurait été publiés dans les revues ufologiques des années 60.
Quand aux quelques photos de supposées pierres de Dropas, elles montrent des disques de pierre qui ne ressemblent pas aux descriptions qui étaient faite des pierres de Dropas et qui pourraient aussi bien être des disques bi.

- d’une part, toutes les personnes citées dans l’affaire des pierres de Dropas sont introuvables :
-> La source originelle de l’histoire, le mystérieux Reinhardt Wegemann qui fut l’auteur du tout premier article sur les Dropas en 1962, n’a jamais pu être retrouvé. Quand à l’agence de presse pour lequel il est supposé travailler, DINA, tout indique qu’elle n’a jamais existé.
-> les professeurs chinois Chi Pu Tei et Tsum Um Nui (dont le nom n’est pas, en toute rigueur, un nom chinois) sont de parfaits inconnus et toutes les recherches pour les retrouver se sont soldées par des échecs. « L’Académie de Préhistoire de Beijing » n’a jamais existé ; quand à l’Université de Beijing, elle n’a gardé aucune trace du professeur Chi Pu Tei et de son expédition en 1938, pas plus qu’elle n’en a de l’entreposage des pierres de Dropas dans ses locaux.
-> en 1968, Gordon Creighton, le directeur de la Flying Saucers Review, enquêta sur les pierres de Dropas. Des ufologues russes lui confirmèrent alors que Vyatcheslav Zaitsev n’avait pas enquêté lui-même sur le cas mais s’était contenté de reprendre le contenu des articles parus dans les années 60 dans les bulletins ufologiques.

Par ailleurs, on a pu questionner l'apparente facilité avec laquelle Tsum Um Nui semblait avoir décodé l'écriture des Dropas, alors qu'il existe des systèmes d'écriture terriens (tels les rongo-rongo de l’ile de Pâques ou le script de l’Indus) qui restent encore non encore déchiffrés à l'heure actuelle.

Pour ces différentes raisons, l’histoire des pierres de Dropas est majoritairement rejetée et considérée comme un mélange de canular et de légende urbaine, y compris par la plupart des ufologues et partisans de la théorie des anciens astronomes.
Malgré son caractère éminemment douteux, elle a eu un fort impact sur la culture ufologique et continue encore d’être présentée par certaines sources comme un authentique mystère historique.


Encore une fois, désinformation rules.
Pour la petite histoire, j'ai eu l'occasion de visiter le muséum de Banpo à Xi'an (Banpo étant en fait un site archéologique sur lequel de nombreux restes du néolithiques ont été découverts) et effectivement, aucun disque de pierre n'y est conservé.

Archi > Dis moi si tu es OK avec mes (nombreux) ajouts, et je le publie. ;)

J'avoue que j'hésite à changer le titre de l'article en "Dropas"... "Pierres de Dropas" me semble un petit peu restrictif, d'autant plus que l'on parle finalement autant des extraterrestres eux-même que des disques qu'ils sont supposés avoir gravés.

Je vais également rédiger deux articles connexes : un sur les disques en jade bi, qui sont souvent confondus avec les pierres de Dropas, et un autre sur "l'assiette de Lollidoff" (qui serait la pierre de Dropas montrée par S. Lollidoff à Robin-Evans, et un canular monté par David Gamon).

EDIT : j'ai publié mon article sur les disques bi :
http://www.paranormal-encyclopedie.com/wiki/Articles/Bi

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 Sujet du message: Re: Les pierres de Dropa
MessagePublié: 11 Février 2011, 16:54 
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Je suis d'accord avec les corrections. Je vois qu'on s'est abreuvé aux mêmes sources apparemment (sauf que tu as pu râtisser plus large, et c'est une bonne chose)... En tout cas, je te félicite, parce que ça m'a été dur de faire le tri entre toutes les infos.

Et je suis pour que l'on renomme l'article en Dropas, puisqu'il en est fait mention dans l'article sur les crashs d'ovni.

Et à la fin, c'est "anciens astronautes", pas "anciens astronomes" :mrgreen:

Pour l'anecdote, les monts Bayan Har sont aussi là où sont censées se trouver les sources maléfiques dans le manga Ranma1/2.

edit : j'ai également lu ton article sur les disques bi. Bon article, mais Wegener (ou Wegerer ?) est autrichien à priori, pas australien !


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 Sujet du message: Re: Les pierres de Dropa
MessagePublié: 11 Février 2011, 20:13 
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anty28 a écrit:
Je suis d'accord avec les corrections. Je vois qu'on s'est abreuvé aux mêmes sources apparemment (sauf que tu as pu râtisser plus large, et c'est une bonne chose)...

Disons que les sources un peu sérieuses se comptent sur les doigts d'une main - mais les gars de rr0.org ont fait un très bon boulot.
Pour les sources moins sérieuses, ce n'est pas bien compliqué : elles se copient toutes les unes et les autres...

Le gros du travail a été de rassembler les informations, de faire le tri et d'assembler tout cela en un tout cohérent.

anty28 a écrit:
Et à la fin, c'est "anciens astronautes", pas "anciens astronomes" :mrgreen:

C'est bien vu, je corrige ça. :P

anty28 a écrit:
Pour l'anecdote, les monts Bayan Har sont aussi là où sont censées se trouver les sources maléfiques dans le manga Ranma1/2.

Ah, c'est possible. Je ne m'en souviens plus... Mais puisqu'un yéti arrive à plonger dedans (monté sur un taureau et tenant une grue et un serpent dans les mains, mais un yéti quand même), effectivement les sources maléfiques doivent se trouver dans l'Himalaya. :P

"anty28 a écrit:
j'ai également lu ton article sur les disques bi. Bon article, mais Wegener (ou Wegerer ?) est autrichien à priori, pas australien !

J'ai dû mal lire et transformer un "austrian" en "australian"... :shifty:

Je m'en occupe ce soir.

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 Sujet du message: Re: Les pierres de Dropa
MessagePublié: 11 Février 2011, 21:49 
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Pour ta peine, je viens de le faire.

Puisque c'est toi qui auras les images, je te laisse publier cette fois-ci, je corrigerai après si besoin est.


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 Sujet du message: Re: Les pierres de Dropa
MessagePublié: 11 Février 2011, 22:14 
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Ernst Wegener était ingénieur ? Je ne l'ai lu nul part...

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 Sujet du message: Re: Les pierres de Dropa
MessagePublié: 11 Février 2011, 22:27 
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Moi, je n'ai fait que corriger sa nationalité, sur l'article sur les disques Bi. Et j'ai lu plusieurs fois qu'il était ingénieur, en fait quasiment chaque fois qu'il était mentionné, dans mes recherches.

Mais il faudrait se mettre d'accord sur l'orthographe du nom : Wegerer ou Wegener ?


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 Sujet du message: Re: Les pierres de Dropa
MessagePublié: 11 Février 2011, 22:45 
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Wegerer est cité dans la plupart des sources. C'est mes doigts qui fourchent sur le clavier et me font écrire Wegener... :crazy:

anty28 a écrit:
Et j'ai lu plusieurs fois qu'il était ingénieur, en fait quasiment chaque fois qu'il était mentionné, dans mes recherches.

En même temps, Ernst Wegerer est à l'image de toutes les personnes impliquées dans l'affaire Dropas : il est plus qu'hypothétique...

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