Bi

Les bi (chinois : 璧, pinyin : bì ) sont de petits disques en jade, plus rarement en verre, percés d’un trou en leur milieu et recouverts de gravures. Ils ont été fabriqués en Chine depuis la fin du Néolithique (culture de Liangzhu, 3400 à 2250 avant notre ère) jusqu’à la dynastie Han (206 av. JC – 210 ap. J.C.).

(Photo : Yongxinge)

Si le rôle joué par les disques bi a vraisemblablement évolué selon les époques, il s’agissait dans tous les cas d’objets de grande valeur (seuls les plus riches pouvaient en faire fabriquer un) et à la symbolique très forte.
Les bi étaient associés au monde céleste et au soleil, et fabriqués dans une matière - le jade - à laquelle la culture chinoise attribuait de nombreuses propriétés magiques.

Les premiers bi furent retrouvés dans les tombes de personnes de haut rang social (noblesse et bourgeoisie), parfois placés sur la poitrine ou le ventre du cadavre, peut-être pour accompagner le défunt dans le monde des morts.
Ils furent ensuite utilisés par les monarques en offrande aux divinités pour s’attirer leurs bonnes grâces avant une bataille. Durant la dynastie Zhou (1046 à 256 avant notre ère), en temps de guerre, les disques bi faisaient parti du butin offert par un souverain vaincu à son conquérant.

Les disques bi sont parfois présentés comme des OOPArts, bien que leur nature nous soit bien connue (l'usage des bi est attesté dans la littérature chinoise ancienne) et que leur production ait été tout à fait accessible aux hommes d'autrefois avec leur technologie.

De très nombreuses photos de supposées « pierres de Dropas » sont en réalité des bi, et ce bien que les dites pierres soient supposées en avoir des caractéristiques différentes (notamment des stries gravées en spirale, qui seraient de minuscules écritures hiéroglyphiques).

(Source inconnue, image fréquemment reprise sur le Net)

En 1974, alors qu’il visitait le museum de Banpo à Xi’an (dans le centre de la Chine), l'ingénieur autrichien Ernst Wegerer aurait photographié deux disques qu'il prit pour des pierres de Dropas. Les photos attribuées à Wegener montrent deux bi, et si l'histoire est authentique, il est possible que Wegener ait pu se méprendre et interpréter deux authentiques artefacts anciens comme des disques Dropas.