Effectivement, si la tête est plutôt vue comme le siège de l'esprit et de l'intellect, l'âme ou encore les principes vitaux ont plutôt leur siège dans le cœur... Enfin, c'est plutôt valable en ésotérisme occidental tout ça.
J'ai trouvé ce petit texte qui résume plutôt pas mal les choses, surtout dans les premiers paragraphes (les suivants sont plus consacrés aux enseignements de Louis-Claude Saint-Martin, c'est moins dans notre sujet).
http://www.martiniste.org/textes/symbolisme-du-coeur.htmlCiter:
Le cœur, de tout temps, a toujours été le symbole de l’amour. De façon métaphorique, on donne son cœur à la personne que l’on aime pour lui signifier qu’on lui confie sa vie. C’est aussi un symbole courant utilisé depuis la nuit des temps pour représenter le centre de l’activité émotionnelle, spirituelle, morale ou intellectuelle. Donc plus largement, le mot « cœur » désigne ce qui se trouve au centre, comme par exemple, le cœur de la nuit, le cœur du problème... Ainsi, le cœur est-il symboliquement rattaché à tout ce qu’il y a de plus essentiel. C’est ainsi qu’il en est venu à occuper une place primordiale dans notre langage pour représenter l’amour, la générosité, la franchise, le courage, etc.
Les Égyptiens croyaient que c’est dans le cœur que se trouve l’essence même de l’homme, y compris celle de sa vie surnaturelle. Les Hébreux en faisaient le siège de toutes les facultés de l’âme et de son intelligence, dans son expression la plus pure. Les Indiens d’Amérique voyaient en lui le sanctuaire au centre duquel habite le « Grand Esprit », c’est-à-dire Dieu. L’un des proverbes chinois dit ceci : « Le fond du cœur est plus loin que le bout du monde. » Pour eux, c’est donc le cœur et non la tête qui est à l’origine de la pensée.
Pour les religions actuelles, le cœur revêt également une grande importance. Dans le Judaïsme, par exemple, on utilise souvent l’expression « parler à son cœur ». Selon les Upanishads, Hidraya ou le cœur est la résidence de l’Atman, c’est-à-dire de ce qu’il y a de plus divin en nous. Et d’après la Bhagavad-Gita (Le chant du divin), qui est un magnifique texte classique sanskrit, c’est en lui que Dieu Se réfléchit lorsque notre mental est purifié. Les Musulmans, quant à eux, disent que le cœur est le lieu où la Divinité habite, ou encore le point insaisissable où l’homme rencontre Dieu. « Ma terre et Mon ciel ne Me contiennent pas, mais Je suis contenu dans le cœur de Mon fidèle serviteur », déclara Allah par la bouche du Prophète. Dans la mystique chrétienne d’Orient, du IVe au XVIIe siècles, le cœur a tenu une place fondamentale. Pour s’en convaincre, il suffit de lire : Isaac de Ninive, Angelus Silésius ainsi que les Pères du désert – fondateurs du mouvement mystique appelé l’hésychasme dont les textes ont été rassemblés dans la Philocalie. En fait, ces derniers disent que le cœur n’appartient ni au corps, ni à l’âme, ni à l’esprit, mais qu’il se situe plutôt à un niveau supérieur et qu’il intègre la totalité de l’être.
En fait, il y aurait pas mal à en dire... d'une part sur la symbolique du cœur. Et d'autre part sur le fait de manger quelque chose : puisque lorsqu'on mange une chose, d'une part on l'absorbe (comme l'absorption de la force vitale par exemple), et d'autre part on le digère (on peut penser à la transmutation alchimique, du coup).