Jocelin Morisson a écrit:
Bien sûr ces derniers sont ravis de pouvoir balayer sans autre forme de procès des résultats d’expérience qui ne sont pas qu’un caillou dans leur chaussure mais bien un énorme pavé dans la mare de leur jardin. Tu as beau préciser à la fin que tu es pour ta part convaincu de la sincérité de tous les participants, tu ne peux ignorer l’effet produit par cette façon de ménager la chèvre et le chou qui octroie 10% à la chèvre et 90% au chou. Tout ceci ne serait pas très grave si cette entreprise ne constituait pas au final un cas typique de « fish drowning » (noyage de poisson), de « face veiling » (voilage de face), voire de « baby throwing with the bath’s water » (jet du bébé avec l’eau du bain).
C'est petit certes, mais ce genre de métaphores filées de bas-étage m'agace. Ce n'est pas argumenter, c'est faire de l'esprit pour convaincre les masses. Je serais méchant, je dirais même qu'on s'approche de la démagogie. Plus les termes anglais dont j'ignore s'ils sont là pour faire de l'humour ou bien de manière tout à fait sérieuse - mais dans tous les cas, c'est bête et dispensable.
Jocelin Morisson a écrit:
En dépit de la qualité de ton argumentation, tu commets d’abord quelques erreurs dont la première est de dire que le compte-rendu de l’expérience a été publié en français dans le bulletin n° 5 de la fondation Odier. Non, ce bulletin présente aussi la version en anglais du compte-rendu.
C'est au moins honnête de sa part de reconnaître la qualité de l'argumentaire de l'autre. Une question : les compte-rendus doivent systématiquement être bilingues ?
Jocelin Morisson a écrit:
Parler d’un livre « dont les objectifs sont ouvertement commerciaux » est par ailleurs spécieux puisque c’est le cas de tous les livres mais passons. L’émission d’Ardisson est le résultat d’un montage et tu ne peux pas savoir si les invités ont démenti ou pas telle ou telle erreur de l’animateur, comme celle qui fait mention de l’université de Genève.
Pas faux pour le livre ; mais il n'en demeure pas moins que certains livres se vendent moins cher. L'argument du montage me paraît un peu facile aussi - mais admettons, on ne peut pas prouver le contraire. Même si le rasoir d'Ockham ne favorise pas cette explication, à mon goût.
Jocelin Morisson a écrit:
Sur les problèmes méthodologiques, l’histoire des enveloppes jaunes, dites « opaques », qui t’amène à présumer qu’elles sont des enveloppes kraft ordinaires frise la malhonnêteté.
Pas faux non plus. Cela dit, dans le texte de Renaud, il est juste écrit que les enveloppes de kraft n'étaient pas parfaitement opaque, et nullement que Nicolas Fraisse les tenait contre la lumière. Le coup de la fenêtre n'était pour moi qu'une illustration extrême.
Jocelin Morisson a écrit:
Sous-entendre qu’un scénario de fraude est possible via une collusion entre M. et Mme Odier est navrant, pour dire le moins. Décédé à plus de 90 ans, il est clair que M. Odier était de « l’ancienne génération ».
Je ne comprends pas bien ce passage... l'argument est de dire qu'il suffit d'être décédé à 90 ans pour être de l'ancienne génération ? Et que ladite ancienne génération n'avait jamais connu la tricherie ou la malhonêteté ? Cela signifie-t-il donc que Denis Vrain-Lucas appartiendrait à la génération Y et serait revenu dans le passé commettre ses méfaits ? D'ailleurs, le fait que monsieur Odier fût âgé de 90 ans ne change rien. Mon propre grand-père fait un usage que je qualifierais sans hésiter d'excessif de l'ordinateur. Cela dit, il n'est pas mort à 90 ans, donc il est sans doute d'une manière ou d'une autre de la nouvelle génération.
Jocelin a écrit:
Passons, puisque tu me diras que tu ne fais que souligner des faiblesses protocolaires, sans autre intention. Je redis que tu ne peux pas ignorer les effets de ces arguments sur certains esprits beaucoup moins « objectifs » que toi.
Ce paragraphe curieux et tombant comme un cheveu sur la soupe me fait clairement l'impression de ces réponses aux longs messages où l'on ne prend pas la peine de référer ce à quoi on répond. Ce qu'il conviendrait normalement d'éviter.
Jocelin a écrit:
Tu penses que les 79% de réussite de NF pourraient s’expliquer par les signes non-verbaux envoyés par les expérimentateurs ou la « fuite sensorielle » des enveloppes pas tout à fait opaques ou ce genre de choses dont « l’arrêt optionnel ». Comme dit plus haut c’est du « fish drowning » parce que cette critique omet complètement le caractère extraordinaire de la façon dont NF obtenait les informations.
Ça omet peut-être leur caractère extraordinaire, mais il n'en demeure pas moins que l'expérience n'est plus menée en double-aveugle, et que les chances de signaux non-verbaux envoyés par les expérimentateurs augmentent beaucoup. Et cesse donc d'utiliser des anglicismes à la hôn, Jocelin, tu nous fatigues.
Jocelin Morisson a écrit:
et que, oui, il est envisageable qu’en fait nous ayons bel et bien une « âme » qui survive à la mort du corps, qui continue d’exister ailleurs que dans le monde matériel, et qui soit capable de communiquer avec certaines personnes dans ce monde matériel, etc.
Wolà, hô ! On passe ici hardiment de la perception extra-sensorielle au fait d'avoir une âme, sans transition ni explication aucune. Tsoukalos aurait écrit ce passage que cela ne m'eût pas surpris autrement.