J'ai fait cette nuit un rêve dont je me suis souvenu, ce qui est très, très rare. Je vous le raconte ici.
Le rêve se déroulait dans une sorte de France alternative, déchirée dans une guerre entre deux camps. Il ne s'agissait pas d'une guerre moderne, mais d'une guerre façon WW1 ou Guerre de Sécession américaine : les soldats portent des uniformes, ils utilisent des fusils mousquets à percussion, et la stratégie de combat consiste en deux lignes d’infanterie qui se font face, ou bien en plein champs (à la "napoléonienne"), ou bien calfeutrées dans des tranchées.
La guerre était manifestement sur le point de se terminer, et je faisais partie du camps qui avait perdu. J'essayais de rentrer chez moi, en traversant le plus discrètement possible les anciens champs de bataille, les ruines et les villes ravagées, ce qui était difficile car le camps d'en face fêtait sa victoire dans l'allégresse et faisait la chasse à tous ses anciens opposants. Je me souviens du drapeau de nos adversaires, qui ressemblait un peu à
ce drapeau d'officier : des étoiles rouges sur un fond blanc + le drapeau français tricolore dans le quart haut gauche.
J'étais accompagné au début de mon voyage par deux camarades (qui n'étaient pas basés sur des personnes de la réalité, comme c'est souvent le cas dans les rêves) ; j'étais séparés d'eux au milieu de mon rêve ; et je me retrouvais plus tard, lors de mon passage dans une grande ville, à prendre sous mon aile deux gamins (un petit garçon de 4 - 5 ans et sa grande sœur de 8 - 9 ans), ce qui s'est révélé vite assez pénible car ils étaient plutôt bruyants et la furtivité de nos déplacements n'était pas vraiment leur priorité.
Je me souviens de deux moments en particulier :
- mes 2 compagnons et moi étions tombés par hasard sur une compagnie de fantassins de notre camps, camouflée en bordure d'une forêt, entre les hautes tiges d'un champ de maïs. Une troupe de soldats du camps adverse devait passer à proximité, et eux voulaient créer une escarmouche, dans une dernière tentative désespérée (et perdue d'avance) d'inverser le cours de la guerre. Ils nous avaient demandé de nous joindre à eux : pas moyen de refuser, au risque de passer pour des déserteurs ou des traitres.
Lorsque la troupe adverse est passée à proximité, ce fut bien entendu une vraie boucherie ; j'ai réussi à m'échapper, mais j'ai perdu mes deux compagnons de route au passage et n'ai pas osé revenir en arrière de peur d'être capturé.
- en parcourant un ancien champs de bataille, j'ai découvert les restes d'un officier de cavalerie encore monté à cheval ; l'officier avait manifestement essayé de prendre la tête d'une offensive, mais les jambes arrières de son cheval s'étaient enfoncées dans le sol boueux, et le cavalier et sa monture avaient été fauchés par les volées de balles du camps adverse. Leurs deux corps déchiquetés étaient ainsi restés dressés, sur place, formant une sorte de statue équestre macabre.