Après, je pense que le degré de rangement est assez subjectif.
Moi je suis du genre à aimer avoir les choses que j'utilise souvent à portée de main, et j'admets que j'accumule pas mal d'objets aussi (comme dit bouquins, crayons/feutres en 250 nuances pour chaque couleurs à peu près, thés et tisanes etc...) mais pour moi, à partir du moment où ils ne sont pas par terre ils sont rangés.
A l'inverse, une logique minimaliste me semble... vide et lisse en fait. Un vide un peu vertigineux presque.
Je crois que contrairement à toi Métro, mon petit bordel me rassure et forme une sorte de rempart vis à vis du monde (d'ailleurs, je me rends compte que ma place favorite sur mon canapé est une sorte de "nid" entouré de plaids en hiver, de coussins, de livres, de magasines etc...).
Le fait, quand je pars en vacances, d'emmener des fringues pour 6 mois alors que je pars une semaine, c'est clairement une manière de me rassurer aussi. De me dire que je ne serais pas prise au dépourvu, que je vais pouvoir avoir ce qu'il me faut pour survivre (parce que, même si j'aime bien partir en vacances, c'est aussi une source d'angoisse pour moi) etc...
C'est totalement psychanalytique le rapport aux objets, quels qu'ils soient... et je pense qu'écologiquement parlant, c'est nécessaire de prendre cette dimension en compte : on n'achète pas quelque chose
uniquement pour son utilité intrinsèque, et il y a pas mal à creuser sur la question du pourquoi du comment on a tel rapport à nos objets, telles manière d'acheter etc... (d'ailleurs, effectivement les syndromes de Diogène par exemple sont quasi-systématiquement liés à des problématiques de dépressions, de deuil, d'abandon etc...).
Quand on y réfléchit, ce n'est pas du tout trivial et matérialiste comme questionnement : regarder les gens comme ils achètent, traitent leurs objets et les rangent, ça dit pas mal de choses d'eux, même dont ils ne se rendent pas compte eux-mêmes...
