Herr Magog a écrit:
Normal, c'est un extrait de texte allemand, et en allemand il n'y a guère de caractères slaves...

Forcément, si ton exemple n'est pas un pangramme, où allons nous...
Tes autres exemples sont plus parlants, oui. Je ne suis pas convaincu que les langues scandinaves aient été beaucoup écrites au moyen de ce genre de graphie gothique, mais c'est intéressant...
boulifb a écrit:
On fait son encre"... C'est on ne peut plus clair.
On a un bâton de suie dur (c'est en fait des cendres compactées de bois), on met de l'eau tiède dans le suzuri, et on frotte le bâton dans l'eau jusqu'à obtenir le noir désiré. Et pendant ce temps, tu médites sur le(s) caractère(s) que tu vas écrire sur ta feuille.
Oui, je connais le principe. J'avais d'ailleurs fait un tour dans le quartier des calligraphes de Beijing il y a quelques années, et fait une razzia de ces petits bâtonnets d'encre...
C'était juste ta phrase "en calligraphie japonaise, on fait son encre" qui m'avait fait réagir, car c'est une pratique qui est répandue chez la plupart des calligraphies à travers le monde : on prépare toujours son encre avant de l'utiliser, on se contente rarement de la verser dans une coupelle puis d'y tremper sa plume et basta.
boulifb a écrit:
La tenue du pinceau se fait de manière droite. Dos plat, pinceau perpendiculaire à la feuille.
... En tenant le pinceau par l'extrémité, et non pas comme on le ferait d'un stylo. C'est là toute la difficulté de la chose.
J'imagine que cette tenue doit permettre des mouvements plus fluides du pinceau et garantir la "perpendicularité" de celui-ci par rapport à la feuille - sans quoi on risque de faire des gros pâtés d'encre... Mais le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas très pratique pour un européen.
boulifb a écrit:
J'imagine que la calligraphie chinoise est identique à la calligraphie japonaise dans la mesure où si tu sais écrire japonais, tu sais forcément écrire chinois puisque c'est le même jeu de caractère. Seule la lecture des caractères chinois est simplifiée en japonais.
Logiquement, oui... Encore que
tous les caractères du chinois n'ont pas été intégrés par le japonais, mais j'imagine que ce n'est pas un réel problème.
L'inverse doit également être vrai : dans la mesure où les syllabaires japonaise -katakana et hiragana- sont issus du chinois (enfin, ils proviennent de la simplification de caractères chinois, via l'écriture man'yogana), un chinois devrait théoriquement arriver à les tracer -modulo un petit temps d'adaptation.