DragoMath a écrit:
Actionne un didgeridoo (et ça a pas l'air évident)
Ce n'est en fait « pas plus compliqué » (si je puis dire) que de chanter en jouant de la guitare. A plus forte raison ce que joue Mitchell Cullen au didgeridoo est assez simple, c'est accessible à quelqu'un ayant quelques mois de pratique de l'instrument.
La musique que fait Cullen a de la gueule mais du strict point de vue technique, j'avoue que ça ne m'impressionne pas du tout.
Herbert West a écrit:
Et ça c'est bibi, dans une impro totalement à l'arrache dont moi seul ai le secret, avec qualité de son et d'image totalement poucrave et figurants en arrière-plan non-initialement prévus
Les figurants sont en mode
'not impressed', un drame malheureusement trop courant dans les familles comportant des musiciens.
Herbert West a écrit:
Je crois qu'il y a à l’œuvre, dans le processus d'impro, une partie consciente et une partie inconsciente.
[...]
L'impro, c'est une sorte de paradoxe, c'est à la fois spontané et pas spontané.
Tout-à-fait d'accord avec toi. Je ne crois pas du tout à l'improvisation comme une forte de création totale,
ex nihilo, même si certains musiciens soutiennent le contraire.
Pour moi, il s'agit plutôt d'un processus où le cerveau va piocher dans la masse de morceaux, de riffs et structures musicales que le musicien a emmagasiné plus ou moins consciemment ; toutes ces ressources ont été digérées et assimilées, et vont ressortir sous une forme un peu différente. Il y aura peut-être une toute petite proportions (5 % ? 10 % ? ça dépend beaucoup des musiciens) de choses réellement nouvelles au milieu de tout cela, mais la grande majorité des improvisation relèvent plutôt d'une forme de recyclage. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'en jazz, savoir improviser... ne s'improvise pas, justement, et requiert un apprentissage assez long.
Après, j'avoue être très mauvais en improvisation...Herbert West a écrit:
A propos d'inconscient (collectif, en l’occurrence)
Je dirais que ce n'est pas qu'une question d'inconscient collectif, c'est aussi une question de physique. Il n'y a pas des masses de façon de diviser une octave en plusieurs intervalles "purs" (en terme de physique acoustique).
Les tierces majeure/mineure, la quarte, la quinte, et les sixte/septième mineure sont très facilement mises en évidence vu qu'ils présentent une justesse bien audible à l'oreille. C'est pour cette raison que la quasi-totalité des cultures du monde utilisent ces intervalles. Et quand on essaye de les répartir sur une octave tout en gardant un espace raisonnable entre ces intervalles (on évite le demi-ton entre la tierce majeure et mineure par exemple), on arrive spontanément à une gamme pentatonique.