Honnêtement, je suis un peu comme toi : je sors très peu de base, je ne suis pas du genre à faire de grosses fiestas avec plein de monde, ou de voyager tous les 4 matins à l'autre bout du monde...
N'empêche que je me sens impactée par le truc... parce que je dois revoir certains projets, parce que je ne peux pas aller au cinoche et que ça me manque (et je trouve assez horrible qu'on sous-entende qu'au final la culture, au sens large, on peut s'en passer, que les films, les concerts, les livres etc... bah ce n'est pas vital. Alors certes, ça ne tue pas - pas directement - de s'en passer, mais comme le dit Métro : sans ça, la vie perd pas mal de son sens et de son intérêt…

. Sans compter que j'attendais
Dune,
Les Affamés,
Kaamelott etc... avec impatience, et que je suis frustrée...), parce que ça me saoule de devoir aménager mon emploi du temps à cause d'un couvre-feu avancé, ou de devoir me passer de ci ou ça parce que le magasin est fermé (oui alors la fermeture des librairies c'était raide).
Parce qu'aussi ça me stressait de ne pas pouvoir aller dans ma famille pour les vacances, mais que de toute façon je trouve ça pénible d'avoir du plusieurs fois dû modifier des congés...
ça c'est très égoïste, j'en conviens. Mais je suppose que c'est pour un peu tout le monde pareil et que d'une manière ou d'une autre, ça pèse sur le moral de chacun, pour des raisons différentes.
Et puis, d'une façon général, je trouve que philosophiquement (parce qu'on a beaucoup entendu les médecins, mais assez peu les philosophes, penseurs et autres qui ont un peu de recul), il semble difficile de contester que l'on choisisse la santé d'une minorité (parce que clairement, le covid ne menace pas tout le monde de la même manière), pour un principe de précaution (comme si la vie ne portait pas intrinsèquement en elle le risque de mourir) en sacrifiant les libertés, mais aussi les moyens de subsistance, voire même la santé (on ne parle pas trop des environs 6000 personnes en plus qui sont mortes d'un cancer, faute de dépistage et de soins appropriés. Ou des malades chroniques qui ont vu leur situation s'aggraver etc...) d'une majorité, et ce sans sourciller.
Alors oui, l'hôpital etc... manque de santé. Mais en attendant, on a fait un choix... comme s'il ne pouvait pas y avoir d'autres choix possibles, d'autres façon de prendre le problème.
Sans laisser le choix et le discernement de chacun (après tout, les personnes qui craignent vraiment pourraient juste avoir la prudence de s'auto-confiner d'elles mêmes ?).
Bref, encore une fois, tout le monde pense de la même manière, sans jamais rien remettre en cause sur le fond.
ça fait un peu peur, oui, je trouve.
Encore une fois, je ne dis pas qu'il ne fallait rien faire. Mais ce consensus et cette unanimité, ou le fait qu'on entende, encore une fois, la seule appréciation sanitaire... ça me gêne oui.
