Dobhar-chú |
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Monstre lacustre du folklore irlandais ressemblant à un croisement entre un chien et une loutre
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Présenté à la fois comme une créature du folklore irlandais et comme un cryptide qui aurait été observé par de nombreux témoins, le dobhar-chú est décrit comme un monstre lacustre de la taille d'un crocodile ressemblant à la fois à un chien et à une loutre.
Le nom dobhar-chú (à prononcer "dowar-rou") vient du gaélique irlandais et signifie approximativement « chien d'eau » (de cú, « chien », et dobhar, « aquatique »). En irlandais moderne, le mot dobhar-chú signifie « loutre ».
Vision d'artiste du dobhar-chú
D'autres orthographes de dobhar-chú existent : dobhar-chu, dobarcu, dobhar-choin, doyarchu et dhuragoo sont parfois rencontrés. Il arrive également que la créature soit appelée water dog (« chien d'eau »), an-chú, Irish crocodile (« crocodile irlandais ») ou encore king otter (« roi des loutres »).
Origines de la légende
La tradition des génies de l'eau est très vivace en Ecosse et en Irlande, comme en témoigne le nombre pléthorique de légendes et de créatures répertoriées par les folkloristes – dont la plus célèbre est sûrement le kelpie.
La légende du dobhar-chú semble provenir d'un poème relatant la mort de Gráinne Ni Conalai (« Grace Connolly ») au bord du lac Glenade, au début du dix-huitième siècle. Son mari, Traolach Mac Lochlainn (« McGloughlan »), ne la voyant pas revenir du lac où elle était partie se baigner, part à sa recherche et découvre son cadavre éventré, au-dessus duquel se tient le responsable : le dobhar-chú.
Il part alors chercher son fusil et abat le monstre mais, dans son dernier souffle, celui-ci pousse un cri qui en attire un autre, venu le venger. McGloughlan et son frère s'enfuient à cheval, mais la créature les poursuit sur plus de trente kilomètres et finit par les rattraper. Les frères lui font alors face et lorsque le monstre se jette sur eux, McGloughlan le tue d'un coup de dague.
Une pierre tombale située près de Kinlough portant le nom de « Grace » et la date « 1722 » présente une gravure représentant ce qui semble être la mort du dobhar-chú.
La gravure de la pierre tombale de Kinlough
Le dobhar-chú comme cryptide
Le dobhar-chú aurait été aperçu à plusieurs reprises depuis le 17ème siècle.
Dans son livre A Description of West Connaught, Roderick O'Flaherty a décrit le témoignage d'un homme qui dit avoir aperçu le « crocodile irlandais » : alors qu'il se trouvait au bord du Lough Mask, il aurait aperçu la tête d'un animal qui y nageait. Cet animal se serait approché en nageant sous l'eau puis l'aurait agrippé par l'épaule, l'emmenant de force dans le lac. L'homme se serait libéré en poignardant l'animal qui, effrayé, aurait fui.
Selon le témoin, l'animal avait une peau noire d'apparence visqueuse apparemment dépourvue de poil et était à peu près de la taille d'un lévrier.
Autre vision d'artiste du dobhar-chú
par Simon Winheld
L'observation la plus récente semble remonter à 2003, date à laquelle l'artiste irlandais Sean Corcoran et sa femme dirent l'avoir aperçu une nuit alors qu'ils campaient près des rives du lac de l'île d'Omey, dans le Connemara. Ils décrivirent une grande créature de couleur sombre dotée de pattes postérieures oranges ressemblant à des nageoires, capable de se tenir debout, de nager très rapidement et de pousser des sifflements et des cris stridents.
Certains cryptozoologues? pensent que le dobhar-chú est apparenté au monstre du Loch Ness, ou est une espèce de phoque ou de loutre de grande taille, voire un amphibien de grande taille.
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Noms alternatifs : Dobhar-chu, Dobarcu, Doyarchu, Dobhar-choin, Dhuragoo, An-chu, Irish crocodile (« crocodile irlandais »), King otter (« roi des loutre »), Water Dog (« chien d'eau »), ...
Localisation : Irlande, Europe
Articles connexes :
Sources et liens complémentaires :
- Wikipedia.org [en]
- SeanCorcorArt.com [en]
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Auteur : Paul Binocle
Mise en ligne : 23/03/10
Dernière modification : le 11/08/15 à 21:09
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