Korrigan |
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Créature du folklore breton, équivalent du lutin en France
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Le korrigan est un lutin? du folklore breton. Il hante les lieux et particularités toponymiques de la Bretagne : dolmens et alignements mégalithique, grottes, landes, fontaines et sources.
Le terme korrigan vient du breton korrig, « petit nain » (korriganed au pluriel en breton) ; le mot est parfois féminisé à la française en "korrigane".
Les korrigans étaient anciennement désignés par une grande variété de noms, très variables selon les terroirs et les localités : kornikan ; kourril, korrig ; folliquets ; nozegan ; polpican, poulpiquet (à rapprocher du puck? anglais et du phooca? irlandais) ; teuz ; lutin...
Le mot korrigan est lui-même une généralisation pour des raisons touristiques d'un terme qui n'était anciennement utilisé que dans certaines zones du pays vannetais.
Dans les contes anciens, les korrigans étaient rarement décrits avec précision, et quand ils l'étaient, leur description était très de façon très variable selon la source et le conteur.
La vision moderne folklorique des korrigans les dépeint en général comme des êtres de très petite taille, avec une grosse tête et la peau noire et ridée. Certains portent de petites cornes sur le front, tandis que leurs mains sont des pattes de chat, et leurs pieds des sabots de bouc ou des pattes d'oie.
Sous l'influence des folkloristes du XIXème siècle et de l'industrie touristique, les korrigans sont le plus souvent représentés vêtus de l'ancien costume des paysans de Basse Breatgne : chapeau à larges bords, gilet, bragoù braz et sabots.
Dans la tradition bretonne, les korrigans sont espiègles et jouent souvent des tours aux êtres humains, en leur cachant des objets ou en leur faisant peur.
Selon la situation, ils peuvent se montrer très généreux et offrir de grandes sommes d'argents ou des objets magiques aux humains qui se montrent bons avec eux ; mais à l'inverse, ils mettent en place de terribles vengeances pour punir les personnes mauvaises ou avares.
Les korrigans sont également d'infatigables danseurs : leurs rondes nocturnes au clair de lune laissent d'immenses cercles d'herbes brûlées dans la lande. On les tenait également pour responsable de l'apparition des ronds de sorcières?. Les humains assez imprudents pour se laisser entraîner par les korrigans dans leurs danses risquent de mourir d'épuisement.
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Traduction anglaise : Korrigan
Localisation : Basse Bretagne, France, Europe
Liens complémentaires :
Bibliographie :
- La grande encyclopédie des lutins (1992), de Pierre Dubois
- Lutins et lutines (2002), de Françoise Morvan, éd. J'ai Lu.
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Auteur : Ar Soner
Mise en ligne : 13/09/08
Dernière modification : le 05/07/15 à 18:36
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