Encyclopédie du paranormal - Panspermie

Panspermie



Théorie scientifique selon laquelle les molécules essentielles à la vie voire les premières formes de vie terrestres seraient d'origine extraterrestre


Du grec ancien pan (tout) et sperma (graine), le terme « panspermie » a été employé dès le 5ème siècle avant Jésus-Christ par le philosophe grec Anaxagore de Clazomènes, selon lequel des « graines de vie » seraient abondantes dans l'univers, germant là où le milieu leur est favorable.

Ce n'est toutefois qu'au 18ème siècle que le mot panspermie commence à être utilisé en sciences. Le terme y désigne l'hypothèse selon laquelle la vie se propagerait dans l'espace sous forme de germes, de spores ou de grains, transportés par des météores ou poussés par la pression de la lumière. Elle fut notamment défendue par le chimiste Jöns Jacob Berzelius en 1834, Lord Kelvin en 1871, le physicien Hermann von Helmholtz en 1879 et par le chimiste Svante Arrhenius en 1903.

Aujourd'hui, le mot panspermie désigne de manière générale la théorie qui veut que certaines des briques à l'origine de la vie sur Terre, comme les acides aminés, soient à l'origine provenues de l'espace, voire que des formes de vie unicellulaires d'origine extraterrestres soient les ancêtres de la vie sur Terre. Selon l'hypothèse la plus répandue, appelée lithopanspermie, ces molécules ou ces formes de vie primitives auraient été amenées sur Terre par des météorites? ou des comètes?.

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Vision d'artiste de la lithopanspermie : des microorganismes extrêmophiles? vivant à la surface d'une météorite arrivent sur Terre

En anglais, une distinction est également parfois faite entre la panspermie au sens large et sa variante selon laquelle les premières formes de vie qu'a connu la Terre seraient d'origine extraterrestre, appelée « exogenesis » (« exogenèse »). On distingue également parfois la panspermie interplanétaire (transport de formes de vie au sein d'un même système solaire, selon laquelle la vie sur Terre ) et la panspermie interstellaire (transport de formes de vie entre des planètes de systèmes stellaires différents).

La panspermie est une théorie scientifique et ne doit pas être confondue avec la théorie des anciens astronautes?, selon laquelle des extraterrestres intelligents? auraient visité la Terre par le passé et seraient même, selon certaines variantes, les créateurs de l'être humain ou des formes de vie terrestre dans leur ensemble. La panspermie dirigée (voir plus bas) se rapproche toutefois de la théorie des anciens astronautes.


Mécanismes de la panspermie

Les mécanismes proposés pour expliquer le transport dans l'espace nécessaire à la panspermie sont à l'heure actuel hypothétiques :

  • l'hypothèse la plus répandue est celle de la lithopanspermie, transport par des comètes ou des météorites
  • des micro-organismes flottant dans le vide spatial pourraient également être « propulsés » par la pression radiative exercée par les photons environnants
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Autre vision d'artiste : l'espace contient-il les molécules organiques essentielles à la vie sur Terre ?

  • l'idée que des formes de vie extraterrestres intelligentes cherchent délibérément à ensemencer d'autres planètes (parce qu'elles sont au bord de l'annihilation ou dans un but de « terraformation? », par exemple) a également été proposée et a notamment été défendue par le prix Nobel de médecine Francis Crick
  • en 2006, l'ingénieur Thomas Dehel a proposé l'hypothèse que les plasmoïdes (plasmas accompagnés d'un champ magnétique) éjectés par le champ magnétique terrestre puissent propulser des spores venus de l'atmosphère terrestre avec une vitesse suffisante pour qu'ils atteignent d'autres systèmes stellaires avant d'être détruits


Preuves potentielles de la panspermie

  • L'existence d'organismes extrêmophiles?, prospérant dans des conditions de température et de pression extrêmes telles que celles associées au vide spatial ou à l'entrée de météorites dans l'atmosphère, suggère que des organismes pourraient survivre à de longs voyages dans l'espace et à l'arrivée dans l'atmosphère de la Terre. De même, certains spores peuvent résister à des conditions extrêmes puis germer lorsque les conditions deviennent favorables.
  • Il a été montré en 1996 que la météorite Allan Hills 84001, qui est vraisemblablement d'origine martienne et l'un des plus anciens objets du système solaire, présente des structures microscopiques qui ressemblent à des fossiles de nanobactéries, ou nanons, complexes de minéraux et de protéines considérées à l'époque comme de possibles forme de vie primitives, hypothèse rejetée depuis lors. Des acides aminés et des hydrocarbures aromatiques polycycliques ont également été retrouvés à l'état de trace sur ALH84401, mais il est possible que cela soit dû à une contamination de la météorite par des composés chimiques terrestres.
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La météorite ALH84001, vue au microscope électronique à balayage

  • Une équipe indo-britannique a montré en 2001 que des échantillons d'air prélevés dans la stratosphère, jusqu'à 41 km d'altitude, contenaient des amas de cellules vivantes alors que l'air venant des plus basses altitudes n'est pas supposé pouvoir arriver jusque-là. Cette supposition a toutefois été critiquée, le spatiologue Max Bernstein pourtant associé au SETI? jugeant par exemple qu'il est plus plausible qu'il s'agisse d'organismes terrestres transportés vers le haut que d'organismes venus de l'espace.
  • En mai 2001, deux chercheurs de l'université de Naples dirent avoir trouvé des bactéries extraterrestres vivantes à l'intérieur d'une météorite, qui se seraient multipliées lorsqu'ils ont mis en culture un échantillon de la météorite. Ils pensent que ces bactéries ne sont pas d'origine terrestre car elles ont survécu lors de la tentative de stérilisation de l'échantillon à très haute température et à son nettoyage à l'alcool.

On May, 2001, two researchers from the University of Naples claimed to have found live extraterrestrial bacteria inside a meteorite. Geologist Bruno D'Argenio and molecular biologist Giuseppe Geraci claim the bacteria were wedged inside the crystal structure of minerals, but were resurrected when a sample of the rock was placed in a culture medium. They believe that the bacteria were not terrestrial because they survived when the sample was sterilized at very high temperature and washed with alcohol. They also claim that the bacteria's DNA is unlike any on Earth.[35][36] They presented a report on May 11, 2001, concluding that this is the first evidence of extraterrestrial life, documented in its genetic and morphological properties. Some of the bacteria they discovered were found inside meteorites that have been estimated to be over 4.5 billion years old, and were determined to be related to modern day Bacillus subtilis and Bacillus pumilus bacteria on Earth but appears to be a different strain.

Preuves potentielles qui ont été rejetées

D'autres preuves potentielles de la panspermie ont été avancées par le passé mais ont été rejetées par la majorité de la communauté scientifique :

  • Un groupe de chercheurs de la NASA a trouvé des bactéries Streptococcus mitis à l'intérieur d'une caméra de la sonde lunaire Surveyor 3 lorsqu'elle fut ramenée sur Terre par Apollo 12. Il est cependant généralement admis qu'il s'agissait d'un faux positif dû à une contamination de l'échantillon analysé.
  • Pluie rouge du Kérala : à la fin de l'été 2001, des pluies de couleur rouge se sont abattues sur l'état indien du Kérala, dont l'analyse a révélé qu'elles contenaient une grande quantité de cellules. Une des hypothèses avancée a été celle de cellules d'origine extraterrestre, libérées dans l'atmosphère lorsqu'une météorite y a éclaté, mais il est aujourd'hui communément admis que les cellules étaient en réalité des spores de lichen, libérés en grande quantité durant cette période.
  • En 1965, on découvrit qu'un fragment de la météorite Orgueil, tombée en France en 1864, contenait une graine. Il s'agissait cependant d'un canular? : la graine avait été collée dans le fragment de météorite et camouflée à l'aide de poussière de charbon, vraisemblablement par un plaisantin du 19ème cherchant à soutenir la théorie de la génération spontanée?.

Critiques de la panspermie

  • La vie telle que nous la connaissons nécessite que le carbone, l'oxygène et l'azote, éléments relativement lourds, soient présents en des densités suffisantes et à une température suffisamment élevée pour qu'ils puissent réagir les uns avec les autres. Or, ces conditions sont relativement rares dans l'univers :
    • Ces éléments ne peuvent avoir été créés qu'après au moins un cycle de vie d'une étoile, ce qui impose une limite en temps avant laquelle la vie telle que nous la connaissons ne peut être apparue.
    • Les densités en ces éléments suffisantes pour la formation des molécules complexes nécessaires à la vie, tels que les acides aminés, ne sont atteintes que dans les nuages interstellaires et les systèmes solaires (formés par leur effondrement).
    • Les températures doivent être suffisamment basses pour ne pas transformer ces éléments en plasma (comme c'est le cas dans les étoiles), mais doivent être plus hautes que le milieu interstellaire (où les vitesses de réaction sont beaucoup trop basses).

      Cet argument se base toutefois sur la supposition que ces conditions, nécessaires à l'apparition de la vie telle que nous la connaissons, sont les seules dans laquelle la vie peut apparaître. De plus, il

Third, temperatures must be lower than those in stars (elements are stripped of electrons: a plasma state) but higher than in the interstellar medium (reaction rates are too low). This restricts ongoing life to planetary environments where heavy elements are present at high densities, so long as temperatures are sufficient for plausible reaction rates. Note this does not restrict dormant forms of life to these environments, so this argument only contradicts the widest interpretation of panspermia — that life is ongoing and is spread across many different environments throughout the Universe — and presupposes that any life needs those elements, which the proponents of alternative biochemistries do not consider certain.

  • L'espace est un environnement hostile aux formes de vie, puisqu'elles y sont exposées aux radiations, aux rayons cosmiques et au vent solaire. L'étude de bactéries gelées dans des glaciers de l'Antarctique a montré que l'ADN a une demi-vie de 1,1 million d'années dans de telles conditions, ce qui indique que, bien qu'il soit possible que la vie ait pu « voyager » à l'intérieur du système solaire, il est improbable qu'elle ait pu avoir une origine interstellaire, à moins peut-être d'avoir été abritée à l'intérieur même de météores ou de comètes.
  • *

* Supporters of exogenesis also argue that on a larger scale, for life to emerge in one place in the Universe and subsequently spread to other planets would be simpler than similar life emerging separately on different planets. Thus, finding any evidence of extraterrestrial life similar to ours would lend credibility to exogenesis. However, this again assumes that the emergence of life in the entire Universe is rare enough as to limit it to one or few events or origination sites. Exogenesis still requires life to have originated from somewhere, most probably some form of geogenesis. Given the immense expanse of the entire Universe, it has been argued that[who?]there is a higher probability that there exists (or has existed) another Earth-like planet that has yielded life (geogenesis) than not. This explanation is more preferred under Occam's Razor than exogenesis since it theorizes that the creation of life is a matter of probability and can occur when the correct conditions are met rather than in exogenesis that assumes it is a singular event or that Earth did not meet those conditions on its own. In other words, exogenesis theorizes only one or few origins of life in the Universe, whereas geogenesis theorizes that it is a matter of probability depending on the conditions of the celestial body. Consider that even the most rare events on Earth can happen multiple times and independent of one another. However, since to date no extraterrestrial life has been confirmed, both theories still suffer from lack of information and too many unidentified variables.


Traduction anglaise : Panspermia. Le terme exogenesis (« exogenèse »), beaucoup moins répandu, désigne l'idée selon laquelle

Date : la première mention connue du terme remonte au 5ème siècle avant Jésus-Christ

Liens complémentaires :

Page Panspermia
The Internet Encyclopedia of Science, page Panspermia
Définition de « Panspermie »

Catégories : P ; Sciences ; Concept
Auteur : Paul Binocle
Mise en ligne : 03/11/09
Dernière modification : le 05/11/09 à 23:20