Encyclopédie du paranormal - Cauquemar

     Cauquemar


Dans le folklore, type de créature étouffant les dormeurs pendant leur sommeil


Le cauquemar est un archétype de créature surnaturelle répandu à travers le monde. Les histoires le mettant en scène présentent des variantes mais s'articulent autour d'un élément constant : une créature malfaisante venant troubler le sommeil des êtres humains pendant la nuit, en immobilisant le dormeur et en se posant sur sa poitrine afin de l'étouffer de son poids.

Le cauquemar est une rationalisation folklorique du phénomène de paralysie du sommeil, un trouble du sommeil pendant lequel le dormeur est conscient mais incapable de bouger et ne peut respirer qu'avec difficulté. La paralysie du sommeil s'accompagne souvent d'hallucinations sensorielles qui ont pu donner corps à la croyance au cauquemar.


Le tableau Le Cauchemar, de Heinrich Füssli


Le mot 'cauquemar' (également écrit cauquemaire, coquemare...) est attesté dans la littérature française antérieure au XIXème siècle mais n'est plus employé de nos jours. Il provient du vieux français cauquer (« presser » ou « écraser ») et du terme germanique mare/mara (désignant un type de fantôme ou de mauvais esprit féminin).
Cette étymologie est partagée avec d'autres termes européens désignant le cauchemar : nightmare (anglais) et Nachtmahr (allemand), signifiant tous les deux « mara de nuit ».
L'évolution du mot 'cauquemar' a donné le mot « cauchemar » utilisé en français moderne pour désigner un mauvais rêve. Pour des raisons de clarté et afin d'éviter la confusion entre les deux termes, 'cauquemar' est retenu dans cet article afin de désigner la créature surnaturelle.


Exemple de contes


Histoire collectée dans l'Aude :

« Il y avait un mauvais esprit qui venait chaque soir embêter une personne quand elle était au lit : « Il se porte sur moi, il m'étouffe, je ne suis pas bien. » Alors on lui dit : « Sais-tu ce qu'il te faut faire ? Il te faut mettre le peigne du chanvre sur la poitrine avec les pointes au dessus. Quand il arrivera, il se piquera, il ne reviendra pas. » Quand l'esprit est arrivé, il a dit : « Et si je le retournais vers toi ? » Et il est reparti comme ça, ça n'avait pas fait d'effet. »


(Rapporté par Jean-Pierre Piniès, dans Croyances Populaires des Pays d'Oc (1984))

Témoignage collecté au Brésil à Sao Paulo :

« C'est une femme, celle-là, vraiment maigre, elle a des doigts osseux avec de bons gros ongles ! Elle a des jambes trapues, des cheveux miteux, le menton tout pointu et un nez vraiment comme un crochet, des sourcils broussailleux et des yeux tout brillants... Quand on a fini notre repas et qu'on va dormir sur notre dos, elle descend du plafond et s'assoit sur ta poitrine, se cambrant, se cambrant de plus en plus bas... pile sur ton ventre ! C'est pour ça que tu ne dois pas laisser tes gamins dormir sur leur dos. »


(Rapporté par Cornelio Pires dans Conversas ao pé-do-fogo (2002), traduction d'Ar Soner)


Description


Les histoires mettant en scène un cauquemar se présentent souvent sous la forme d'un témoignage ou d'une mise en garde. Elles incorporent un certain nombre de caractéristiques récurrentes :

  • la créature s'attaque aux personnes endormies, le plus souvent pendant la nuit.
  • le cauquemar s'installe sur la poitrine ou sur le ventre du dormeur, puis il l'étouffe (selon les versions, ou bien en pesant de plus en plus lourd, ou bien en lui serrant la gorge). L'infortuné(e) se retrouve le souffle court, incapable de bouger sous le poids de la créature qui l'écrase.


Dans certains cas plus rares, le cauquemar contrôle les rêves de la personne endormie, provoquant de terribles cauchemars qui la vident de son énergie et la laissent exténuée au réveil.
Bien que la frontière entre l'incube, la succube et le cauquemar soit très floue (voir ci-dessous), en général, le cauquemar n'est pas supposé agresser sexuellement le dormeur.


Vue d'artiste d'un cauquemar
(Source inconnue, image fréquemment reprise sur Internet)


La nature du cauquemar est très variable selon les sources. Certaines le décrivent comme une sorte de lutin ou de mauvais d'esprit. D'autres en font une catégorie particulière de fantôme, tels les kokma des Caraïbes qui sont les âmes des enfants morts avant d'être baptisés, qui reviennent tourmenter les vivants pendant leur sommeil.
Le cauquemar peut aussi décrit comme un animal fantastique, souvent un gros chat ou un chien, à l'instar par exemple de la pesanta catalane.


Dans de nombreux cas, le cauquemar n'est pas un monstre spécifique, mais une créature surnaturelle générique qui se voit attribuée cette capacité en plus de ses nombreuses autres caractéristiques. Ainsi, dans les Balkans et en Grèce, ce sont les vrykolakas (mort-vivants) et les vampires qui, entre autres méfaits, sont accusés de provoquer la paralysie du sommeil.
Au Mexique, les âmes des défunts sont traditionnellement considérés comme étant à l'origine de ce trouble de sommeil (qui s'appelle la subida del muerto, soit la « montée du mort »). C'est également le cas dans la plupart des pays d'Asie où la paralysie du sommeil est entraînée par la visite d'un fantôme, parfois identifié sous un nom particulier mais en général indifférencié de la masse grouillante des mauvais esprits.
Dans le monde de l'Islam, il est souvent avancé que ce sont les djinns - une catégorie particulière d'êtres surnaturels décrite dans le Coran - qui dérangent les dormeurs... Bien qu'à côté de cette explication religieuse officielle, d'autres créatures folkloriques locales peuvent se voir également attribuées la responsabilité des troubles du sommeil.

Enfin dans certaines traditions, la paralysie du sommeil peut être également le fruit du mauvais oeil ou d'un maléfice jeté par un marabout ou une sorcière. Le sorcier peut agir indirectement, en lançant un sortilège ou en invoquant un esprit cauquemar qui ira tourmenter la personne visée. Sinon, le sorcier peut venir personnellement étouffer le dormeur, éventuellement en empruntant une forme démoniaque.
L'idée que la paralysie du sommeil était un acte de sorcellerie était très répandue au Moyen-Age en Europe. Lors de diverses affaires de sorcellerie, comme le procès de Seix en Ariège au XVIème siècle et le célèbre procès de Salem de 1692, la terreur nocturne et l'oppression de poitrine figuraient parmi les chefs d'accusation.
Dans la culture britannique et américaine, la paralysie du sommeil est toujours appelée hag-riding ou witch-riding (« chevauchée de la sorcière ») et c'est une créature nommée night hag (la « sorcière nocturne ») qui est supposée la provoquer. Cette interprétation de la paralysie du sommeil existe également au Brésil, où la pisadeira est aussi souvent décrite comme une vieille femme décharnée et échevelée.


Le tableau Le Cauchemar, de Nicolai Abraham Abildgaard (1800)


En raison de cette diversité de nature, les cauquemars se présentent sous des apparences variées : formes humanoïdes (spectre, sorcière, démon, lutin), animaux (chats ou chien)... Leur aspect peut toutefois beaucoup changer même au sein d'une tradition donnée.
De façon constante toutefois, de nombreux témoignages à travers le monde décrivent les cauquemars comme des êtres invisibles, ou comme une forme obscure semblable à une ombre.


Le folklore explique rarement la raison pour laquelle le cauquemar s'en prend aux dormeurs. Certaines traditions précisent toutefois que le cauquemar s'installe sur la poitrine du dormeur pour pouvoir aspirer son âme, ou son souffle vital, ce qui explique la sensation d'écrasement sentie par le victime ou le fait que celle-ci soit victime de mauvais rêves.
Les religions abrahamiques affirment parfois que le cauquemar vient punir les personnes pour leurs mauvaises actions ou pour leur manque de piété.

Heureusement pour les dormeurs, le folklore donne des méthodes pour se prémunir des attaques du cauquemar, méthodes qui sont (elles aussi) aussi innombrables que les traditions.
Dans le Sud de la France, poser une peigne à démêler le chanvre (pourvu de nombreuses dents pointues en acier) sur sa poitrine était supposé empêcher la cauca-vièlha et la sarramauca de n'écraser le dormeur... Mais cette méthode ne fonctionnait pas toujours, comme dans le conte cité en exemple ci-dessus.
La pesadilla catalane pouvait être conjurée en laissant près du lit un bol de lentilles ou de haricots qu'elle s'amuserait à compter jusqu'au matin (une méthode rencontrée à travers le monde pour se prémunir des créatures surnaturelles comme les vampires ou les lutins) ; il était également possible de boucher les ouvertures (serrures de portes et de fenêtres, cheminée) pour l'empêcher de rentrer dans la chambre. Enfin, une dernière méthode consistait à déposer des cendres devant les ouvertures de la maison, la pesadilla n'aimant pas laisser de trace de son passage.
Les charmes habituellement utilisés pour se protéger de la sorcellerie (comme dans les campagnes françaises la pose d'un rameau d'aubépine ou d'un fer cheval près du lit) étaient également employés. Le dépôt d'une arme tranchante sous l'oreiller, destinée à blesser la créature en cas d'attaque, figure également dans de nombreuses traditions.

Enfin, la religion proposait également son lot de remèdes. Le catholicisme conseille de faire fuir le cauquemar en récitant en prière, en faisant le signe de croix ou en portant sur soi un objet béni. De la même manière, l'Islam suggère la récitation de certaines sourates du Coran ou de dhikrs (courtes prières) pour chasser les djinns et autres terreurs nocturnes.


Détail du tableau "La Nuit", de Ferdinand Hodler (1890)


De nombreuses versions du cauquemar (comme l'ammuntadore sarde, l' Alp allemand, le karabasan truc ou la pisadeira brésilienne) sont supposées porter un chapeau sur la tête. Si la personne subissant l'étreinte du cauquemar est assez forte pour s'en libérer et saisir le chapeau, alors la créature devient complètement inoffensive. Elle peut même exaucer un voeu ou apporter la bonne fortune en échange du retour de son chapeau.


Cauquemars par pays


Les créatures du type cauquemar ont été documentées à travers l'histoire dans la plupart des cultures du monde, ce qui suggère une distribution universelle du mythe. Cette liste est donc non exhaustive.
La liste ne référence que les créatures auxquelles la paralysie du sommeil est spécifiquement attribuée. Ainsi les fantômes et les djinns n'y figurent pas, bien que souvent présentés comme une source de tourmente pour les dormeurs.
Enfin, les termes référencés ci-dessous peuvent (selon le contexte et l'époque) décrire une créature surnaturelle responsable de la paralysie du sommeil, ou bien le phénomène de la paralysie en lui-même.

Afrique :

  • Mahgreb (Algérie, Maroc, Tunisie) : jetma, bou berrak, bou tilis, bou r'tat...
  • Nigeria : ogun oru (« guerre nocturne »)
  • Péninsule arabique : al-jathoom (« ce qui s'assoit lourdement »), al-khaaniq (« l'étouffeur »)
  • Zanzibar : popobawa
Vue d'artiste du popobawa

(Source : Strange Creatures)

Amérique :

  • Alaska : uqumanigianiq (inupiaq), uqamairineq (yupik)
  • Brésil : pisadeira (la « peseuse »)
  • Canada : the old hag (« la vieille sorcière ») (Terre-Neuve) ; uqumangirniq, aqtuqsinninq (Nunavut)
  • Caraïbes (île de Sainte Lucie) : kokma
  • Martinique : dorlis (se comporte souvent comme un incube ou une succube)

Asie :

  • Chine : gǔi yā chuáng (le « fantôme qui presse le lit »), gǔi yā shēn (le « fantôme qui presse le corps »)
  • Corée : gawi nulim (« l'écrasement par des ciseaux »)
  • Iran et Pakistan : bakhtak
  • Japon : kanashibari (« lié par le fer ») ; makura-gaeshi (préfecture d'Ishikawa)
  • Thailand : phi am (le « fantôme qui étouffe »)
  • Tibet : dip-non (« oppressé par l'ombre »), dip-phok (« frappé par l'ombre »)
  • Turquie : karabasan (le « gars noir »)
  • Vietnam : ma đè (le « fantôme qui écrase »)

Europe :

  • Allemagne : Drude, Alp (la paralysie du sommeil étant appelée Alpdruck, « pression de l'Alp »)
  • France :
    • régions de langue d'oil : cauquemar (Picardie) ; chauceur (Jura) ; peseur, fouleur...
    • Bretagne : foulon, peson, boudic.
    • régions occitanophones : cauca-vièlha / cacha-vièlha (« étouffe-vieille »), parfois francisé en chauche-vieille ou cauquevieille (vallée du Rhone, Isère, Languedoc) ; sarramauca (« serre-ventre ») (Pyrénées, Gascogne) ; betsoutsou (Auvergne) ; chaufaton (Haute-Savoie)
    • Catalogne : pesanta (« celle qui pèse »)
  • Espagne : pesadilla (la « peseuse »)
  • Grande-Bretagne : the old hag (« la vieille sorcière »)
  • Italie : pandafeche
  • Sardaigne : ammuntadore
  • Suisse : Schrättele


Origine du mythe


Le mythe du cauquemar est extrêmement ancien, et attesté dès l'Antiquité chez les Grecs ainsi que chez les Romains, bien que ces deux peuples semblent avoir eu une approche rationnelle de la paralysie du sommeil. Dans son recueil des Epodes, le poète latin Horace (1er siècle av. J-C) fait mention d'un fantôme se perchant sur la poitrine des dormeurs pour les effrayer :

« Même quand condamné à mort j'aurai expiré, je vous visiterai sous la forme d'une furie pendant la nuit ; un fantôme dont les talons griffus vous lacéreront vos visages ; et me nichant sur vos poitrines tourmentées, je vous priverai de sommeil par la terreur. »
Traduction d'Ar Soner


L'un des avatars les plus modernes du cauquemar peut être vu dans le Horla, la créature invisible décrite par Guy de Maupassant dans son récit éponyme de 1886, qui s'attaque au narrateur et l'étrangle pendant son sommeil.


Le tableau My dream, my bad dream de Fritz Schwimbeck (1909), présentant un cauquemar - succube


Le cauquemar présente un lien avec d'autres créatures et phénomènes surnaturels :

  • succube et incube : ces créatures maléfiques sont réputées agresser sexuellement leurs victimes pendant la nuit ; la succube (de succubare, « coucher en dessous ») étant un esprit femelle s'attaquant aux hommes, et l'incube (de incubare, « coucher au dessus ») un esprit masculin s'en prenant aux femmes.
    L'association de la paralysie du sommeil avec les incubes et succubes est extrêmement ancienne, puisque attestée dès le IIème de notre ère, et ce bien que les hallucinations à caractère sexuel soient plutôt rares lors d'une paralysie du sommeil.
    En général les cauquemars ne sont pas supposés s'en prendre sexuellement aux dormeurs... mais la frontière avec les incubes/succubes est floue et le viol nocturne est une caractéristique prépondérante de certains cauquemars (tels les dorlis de la Martinique ou le popobawa du Zanzibar).
  • vampire : certaines traditions avancent que les cauquemars se perchent sur le ventre des personnes endormies pour aspirer leur souffle vital ou leur âme, ce qui les rapproche des vampires traditionnels européens.
  • abductions nocturnes par les extraterrestres : les abductions ont été rapprochées des cauquemars par certains spécialistes, car elles en présentent toutes les caractéristiques. Les témoins ayant vécu des abductions racontent en effet une incapacité à bouger et une sensation d'oppression, accompagnées de visions menaçantes d'aliens de type petit gris.
    Des études menées sur des groupes de personnes victimes d'abductions ont montré une plus forte prévalence de la paralysie du sommeil (voir partie suivante) chez ces groupes que dans la population normale, ce qui incite à expliquer les abductions comme une interprétation de cette parasomnie.


Explication scientifique


Le mythe du cauquemar trouve très vraisemblablement son origine dans la paralysie du sommeil, dont il est une forme de rationalisation folklorique.
La paralysie du sommeil intervient lors de l'endormissement ou du réveil ; la personne qui en souffre, bien que tout-à-fait consciente, se trouve dans l'incapacité de bouger pendant plusieurs minutes et ne respire qu'avec difficulté. La paralysie s'accompagne typiquement d'hallucinations auditives et visuelles, parfois très impressionnantes et réalistes, ou par la sensation d'une « présence » à proximité du dormeur.

La paralysie du sommeil est un trouble très répandu, qui peut toucher tous les êtres humains indépendamment de leur ethnie, de leur âge et de leur sexe. Ceci explique la répartition très large, à travers le monde, du mythe du cauquemar.


Scène du film d'horreur japonais Ju-on (2000) montrant une attaque nocturne similaire à une paralysie du sommeil


La paralysie du sommeil est un parfait exemple de la façon dont un phénomène biologique est interprété et mis en forme par le substrat culturel et les croyances d'une personne. Ainsi, plusieurs études scientifiques ont montré qu'en Terre-Neuve, où la paralysie du sommeil est traditionnellement attribuée à une créature nommée old hag (« vieille sorcière »), de nombreuses personnes ayant fait l'expérience de ce trouble du sommeil témoignent avoir vu des vieilles femmes laides durant leurs attaques.

Cette interprétation culturelle de la paralysie du sommeil explique que la mondialisation moderne ait changé l'apparence que prennent les cauquemars.
La mondialisation tend en effet à normaliser les cultures à travers le globe et à favoriser l'abandon des croyances anciennes. Les cauquemars traditionnels, qui relevaient du folklore oral transmis au sein de la communauté, sont donc remplacés par des cauquemars provenant du nouveau fond culturel mondialisé. Ceci permet de comprendre la multiplication récente des témoignages décrivant des cauquemars sous la forme de monstres de films d'horreur, ou de petits gris (suite à la popularisation des récits d'abductions extraterrestres dans les années 70 et 80).
Un autre exemple de cette évolution est perceptible chez les Inuits du Nunavut : dans cette culture, le cauquemar passait traditionnellement pour être un sort lancé par un shaman malveillant, une croyance encore présente chez les vieilles personnes. Cependant les jeunes Inuit à la culture occidentalisée interprètent la paralysie du sommeil de façon très variable, soit rationnellement comme un simple trouble du sommeil, soit comme une attaque perpétrée par un démon chrétien.


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Traduction anglaise : night hag, nightmare

Localisation : la croyance est répandue à travers le monde.

Bibliographie :

  • La Grande Encyclopédie des Lutins, de Pierre Dubois (1992), éd. Hoëbeke.
  • Sleep Paralysis in Brazilian Folklore and Other Cultures: A Brief Review, de José de Sá et Sérgio Mota-Rolim (2016). Frontiers in Psychology.
  • Inuit Interpretations of Sleep Paralysis, de Samuel Law et Laurence J. Kirmayer (2005). Transcultural Psychiatry.
  • The old hag phenomenon as sleep paralysis : a biocultural interpretation, de Robert C. Ness (1985). Cité dans The Culture-Bound Syndromes: Folk Illnesses of Psychiatric and Anthropological Interest, éd. Springer.

Liens complémentaires :

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Catégories : C ; Créatures ; Mythes et folklore
Auteur : Ar Soner
Mise en ligne : 26/02/17
Dernière modification : le 04/03/17 à 11:48