Encyclopédie du paranormal - Ngoubou

     Ngoubou


Cryptide de la savane du Cameroun, qui ressemblerait à un cératopsien


La totalité des informations sur ce cryptide semble provenir de l'expédition conjointe de Cryptosafari et du British Columbia Scientific Cryptozoology Club au Cameroun de 2001, qui avait pour objectif de chercher des preuves de l'existence du Mokele-mbembe et à laquelle prirent part cinq cryptozoologues : William Gibbons, Robert Mullin, Scott Norman, Pierre Sima et John Kirk. C'est plus précisément le récit que ce dernier a fait du voyage qui semble être l'unique source d'informations au sujet du Ngoubou.

Photographie prise par John Kirk montrant les quatre autres membres de l'expédition

Selon John Kirk, le mot « Ngoubou » signifie « rhinocéros » dans la langue des pygmées Bantu et Baka du Cameroun. Ils l'utiliseraient cependant également pour désigner une autre créature, inconnue de la zoologie, qui vivrait dans la savane et serait dotée d'un bec, de plusieurs cornes et d'une collerette.

Cette description rappelle celle de dinosaures de l'ordre des cératopsiens?, tels que le tricératops. Afin de tester cette hypothèse, William Gibbons a montré des images de tricératops aux pygmées, qui ont reconnu qu'il ressemblait au Ngoubou mais qu'il ne s'agissait pas de celui-ci. Selon l'un de leurs témoignages, le Ngoubou aurait six cornes sur sa collerette, trait qui est absent chez le tricératops.

Selon deux Bantus du village de Langoue, le Ngoubou serait bien un animal réel et, bien qu'il soit devenu plus rare de l'apercevoir, son existence ne ferait pas de doute auprès des habitants des environs. Eux aussi auraient trouvé que le tricératops ressemble au Ngoubou, mais il n'aurait selon eux pas assez de cornes et elles ne seraient pas situées au bons endroits.

John Kirk pense toutefois aujourd'hui avoir identifié le Ngoubou, en consultant un livre sur les dinosaures : il s'agirait d'un styracosaure, un autre membre des cératopsiens qui répond mieux aux témoignages des Bantus que le tricératops. Les cératopsiens vivaient cependant il y a plusieurs dizaines de millions d'années, en Amérique du Nord et en Asie : aucun fossile de cératopsien n'a jusqu'ici été retrouvé en Afrique.

Vision d'artiste d'un styracosaure

Le Ngoubou présente également des similarités avec l'Emela-ntouka?, un cryptide d'apparence similaire dont le nom signifie « tueur d'éléphants » en Lingala, qui vivrait entre autre dans certains marais et lacs peu profonds de République du Congo et du Cameroun. Bien qu'il soit supposé habiter approximativement dans la même région que le Ngoubou et soit également connu de certains Bantu, l'Emela-ntouka n'aurait qu'une seule et unique corne, alors que les pygmées interrogés à ce sujet auraient assuré que le Ngoubou en a bien plusieurs. Il est parfois dit qu'il arrive au Ngoubou d'affronter des éléphants, mais il s'agit vraisemblablement d'une confusion avec l'Emela-ntouka.

Dans Sur la piste des bêtes ignorées, Bernard Heuvelmans? rapporte un témoignage apparemment tiré du London Times, remontant au 17 novembre 1919, qui décrit une créature dont l'apparence peut rappeler celle du Ngoubou ou des cératopsiens (museau pointu avec des cornes, petite corne au-dessus des narines, pattes avec des sabots évoquant un cheval).


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Orthographe alternative : John Kirk semble utiliser indifféremment Ngobou et Ngoubou

Localisation : Savane du Cameroun, Afrique

Liens complémentaires :

Page The Ngoubou, par John Kirk (9 avril 2006)
Page Ngoubou

Catégories : N ; Cryptozoologie ; Créatures
Auteur : Paul Binocle
Mise en ligne : 19/10/09
Dernière modification : le 10/07/12 à 17:43