Encyclopédie du paranormal - Ummo Affaire

     Ummo, Affaire


Célèbre affaire de communication avec un peuple extraterrestre


Ayant débuté en Espagne en 1966, l’affaire Ummo fut une des plus grandes affaires de communications avec une civilisation extraterrestre. Elle tient son nom de la planète dont seraient originaires les EBEs en question, Ummo, et a commencé par un échange épistolaire entre des Ummites? et le contacté Fernando Sesma?.

Le symbole Ummo. Antonio Ribera, un ufologue espagnol, fera remarquer la ressemblance entre ce signe et le symbole astronomique d’Uranus

L’affaire a principalement fait parler d’elle en Espagne et en France dans les années 1960 et 1970. Elle a pris des proportions telles que, de nos jours, l’on trouve encore à travers le monde entier des mouvements sectaires qui se réclament du mouvement prétendument initié par les Ummites?.
La majorité des spécialistes s’accordent de leur côté à dire qu’il s’agit d’un canular bien élaboré, même si la véracité de l'affaire Ummo fait encore l’objet de débats au sein de la communauté ufologique.


Fernando Sesma

Fernando Sesma Manzano?, employé du télégraphe, professeur autoproclamé en sciences parallèles, est déjà connu à Madrid pour avoir écrit plusieurs articles et un livre : Yo, Confidente de los Hombres del Espacio (Moi, le Confident des Hommes de l'Espace) en 1965, dans lequel il parle de son expérience de contacté. En effet, Sesma est un homme qui a l’habitude de correspondre avec des civilisations extraterrestres et de traduire leurs messages.

Fernando Sesma (au centre avec une cravate) lors d'une réunion de son club ufologique

En 1954, il fonde un club ufologique nommé la Sociedad de Amigos de los Visitantes del EspacioSociété des Amis des Visiteurs de l’Espace ») à Madrid. Sesma est un homme qui ne met jamais en doute les affaires de contacts, et il proposera ainsi à Alberto Comes de devenir membre à vie de sa société et de traduire la tablette de la rencontre de Sanmartin?.

Il est nécessaire d'introduire Fernando Sesma tant son rôle dans l’affaire Ummo est crucial : c’est par lui que l’affaire commence, et il sera un protagoniste important dans les débuts de l'affaire Ummo.


Début de l’affaire

Le 16 janvier 1966, Fernando Sesma commence à recevoir d’étranges lettres : l’auteur, qui se présente sous le pseudonyme DEI 98, affirme que son monde d’origine (qu’il nomme Ummo) tourne autour de l’étoile Wolf 424 (qu’il nomme Lumma), et qu’il fait partie d’un groupe de missionnaires d'origine extraterrestre dont la mission est d’étudier notre planète et ses habitants. Ces extraterrestre expliquent qu’ils ont découvert notre planète par hasard suite à la réception accidentelle d’un signal radioélectrique, émis sur Terre entre le 4 et le 7 février 1934, lors d’une expérience norvégienne portant sur les communications à grande distance. C’est donc la réception de ce signal radiodiffusé sous la lattitude de Terre-Neuve qui poussa les Ummites? à étudier notre monde.

Les lettres, qui sont parfois envoyées depuis des pays étrangers, expliquent également que les Ummites? ont déjà tenté de rentrer en contact avec la communauté scientifique, mais que cette dernière, bien qu’elle ait utilisé certaines notions issues de leurs courriers pour de nouvelles inventions, n’a jamais daigné accorder un réel crédit aux lettres d’Ummo. Les extraterrestres se sont donc tournés vers les cercles ufologiques, plus ouverts d’esprit.

D’autres correspondances suivent, ainsi que des contacts téléphoniques. L'ensemble de ces entretiens (qu'ils soient épistolaires ou téléphoniques) ne pouvaient se faire que dans un sens, il n'était ainsi possible d'échanger avec les Ummites? que lorsqu'ils le voulaient, et impossible de les rappeler ou de leur écrire.
Les lettres sont écrites dans un espagnol ampoulé, parsemé de mots issus du langage ummite.
Toutes sont dactylographiées et signées du même sceau, l’emblème d’Ummo. Au téléphone la voix des Ummites? est nasillarde (cela serait dû au fait que les Ummites ne communiquent pas en utilisant leurs cordes vocales, mais au travers de « replis pharyngés »), et il est impossible de sauvegarder les conversations, les contactés préférant la plupart du temps ne pas tenter d’enregistrer les communications craignant que les Ummites ne détectent les appareils. L’unique archivage d’appel téléphonique sera réalisé en mars 1969 par Rafael Farriols grâce à une micro-ventouse posée sur le combiné téléphonique.

Enregistrement datant de mars 1969 d’une conversation téléphonique avec un Ummite.

Au cours de cette correspondance, les Ummites décrivent leurs monde, leurs histoire, leurs religion, leurs sciences... Ils fournissent des schémas de leurs machines ainsi qu’une carte de leur monde. Ils décrivent aussi leur admiration pour la diversité des cultures, races et arts de la Terre mais sont terrifiés par notre violence et nos perversions, leur mode de vie étant d’une parfaite harmonie.

La raison des lettres reste ambiguë. Les habitants d’Ummo avancent qu’ils souhaitent préparer un contact futur avec la Terre, mais préfèrent rester cachés pour ne pas interférer avec d’autres « expériences extraterrestres ».

En 1967 Fernando Sesma écrit tout de même un livre sur sa correspondance avec Ummo, Ummo, Otro Planeta HabitadoUmmo, une autre planète habitée »). L’affaire Ummo est lancée.


Début de l’affaire

Le 30 mai 1967, Sesma reçoit une lettre l’informant de l’arrivée imminente de vaisseaux ummites entre le 30 mai et le 2 juin, l’un devant se poser à Madrid. Les Amis des Visiteurs de l’Espace guettent le ciel en vain.

Néanmoins, le 2 juin, deux journaux madrilènes, l’Informaciones et le Pueblo annoncent l’observation d’une soucoupe volante prise en photo à San José de Valderas?, en banlieue de Madrid. On apprend aussi qu’une observation semblable a eu lieu l’année précédente, le 6 février 1966, : le vaisseau aurait même laissé trois traces distinctes au sol à Aluche, toujours en banlieue madrilène. Plusieurs témoins sont présents lors des apparitions du 2 juin 1967, mais l’ensemble désire rester anonyme.
Néanmoins José Luis Jordan Peña?, un technicien en télécommunication et également le principal observateur de l’évènement de 1966, s’entretiendra avec eux et servira d'intermédiaire entre les témoins et les ufologues. Dès lors, c’est Jordan Peña qui se retrouve au centre des attentions..

Une des cinq photos de l’OVNI de San José de Valderas? où le symbole ummite est visible

Ces derniers sont ravis de ce témoignage et des preuves laissées (les photos, les traces au sol de 1966, mais également des tubes en plastique marqués du sigle Ummo découverts plus au nord, dans la ville de Santa Monica). L’un d’entre eux est un entrepreneur barcelonais nommé Rafael Farriols, qui rachètera une partie des lettres à Fernando Sesma. Il commencera alors à en recevoir à son tour, ainsi que des appels téléphoniques, et sera ainsi le seul contacté à pouvoir enregistrer la voix d’un Ummite (voir plus haut).

Un autre, Antonio Ribera, écrit un livre sur les observations de 1966 et 1967, Un Caso PerfectoUn Cas Parfait ») et reçoit également du courrier d’outre-espace. Pour des raisons mystérieuses, il sera rapidement exclu du cercle des élus d’Ummo, bien qu’il continue à étudier le dossier et publiera un nouveau livre en 1979, El Misterio de UmmoUMMO, Un Langage Extraterrestre »).

Un ingénieur du nom d’Enrique Villagrasa finit lui aussi par recevoir des lettres, ainsi que de longues conversations téléphoniques. Les Ummites lui décrivent en détail comment ils ont atterris sur la planète Terre le 28 mars 1950, entre Digne-les-Bains et La Javie, près du Mont du Cheval-Blanc. Le contacté peut également obtenir de nombreuses réponses sur des sujets divers (histoire, science…), et notera que son interlocuteur répondait toujours « comme si il s'il lisait les réponses dans un dictionnaire ».

Des photocopies des lettres circulent, l’histoire d’Ummo est de plus en plus connue, surtout dans les pays hispanophones. Le 8 août 1968, le journal France Soir titre « Des êtres d’une autre planète vivent sur Terre avec des faux papiers ! »

Un peu partout des groupes ummolâtres se forment, dont de nombreuses sectes (parfois dangereuses), telle que les Amis des Frères d’Ummo.

Rafael Farriols s’intéresse alors de plus en plus au dossier Ummo : il finit par obtenir de Sesma la totalité des archives ummites et s'y plonge avec passion. De son côté, Fernando Sesma? cesse de correspondre avec les Ummites, qui sont selon lui une civilisation trop axée sur la technologie, et préfère se tourner vers des entretiens avec les habitants de la planète Auco, ces derniers se trouvant sur un plan spirituel plus intéressant selon lui.

Rafael Farriols devient alors fasciné par Ummo : il fait surmonter sa maison d’une girouette en forme du symbole d’Ummo et va jusqu'à tenter de construire un Orgue de parfum comme décrit dans les lettres. Farriols organise également en 1971 le premier symposium destiné à rendre public la teneur du courrier ummite. Le symposium a lieu à Barajas (Madrid) et dure une soixantaine d’heures, devant une quarantaine de personnes pour la plupart ignorantes des faits. Un biologiste français commissionné par le GEPA note la quasi-absence d’esprit critique et l’emprise de Farriols sur les participants. Un autre évènement du même genre a lieu deux ans plus tard à Barcelone, toujours organisé par Farriols, ainsi qu’un troisième à Alicante en 1979. Les Ummites réagissent en commentant chacun des colloques dans leurs lettres, de manière plus ou moins critique.

L’Amérique du Sud est également touchée par le phénomène Ummo et voit à partir de 1971 l’ouverture d’un hôpital de paramédecine ummite et l’apparition de sectes inspirées d’Ummo. C’est également un an plus tard que les premiers dérapages graves de l’affaire éclatent au grand jour après le double-suicide de deux adeptes d’Ummo à Terrassa (Catalogne).


Premières enquêtes sceptiques

C’est à partir de 1970 que les ufologues sceptiques commencent à enquêter et à relever plusieurs incohérences : l’auteur des photographies de San José de Valderas? reste introuvable, tout comme les moules des empreintes laissées à Aluche. Leur enquête à La Javie ne démontre aucune trace du passage des Ummites, qui auraient pourtant pillé une ferme, appris le français avec l’aide d’un enfant du lieu et laissé du matériel scientifique sur place. D'autres ufologues écrivent de fausses lettres et les envoient par la poste pour constater que certaines sont prises au sérieux.

Les incohérences des lettres sont pointées par les sceptiques, mais les Ummites? rétorquent dans leur correspondance que les erreurs sont volontaires et servent à « tester » les humains, car apporter trop de preuves de leur existence serait néfaste et un doute sur leur réalité est donc nécessaire. Malgré tout, les enquêteurs continuent de chercher l’auteur des lettres, et se tournent vers José Luis Jordan Peña?. Ce dernier, en plus d’être le témoin principal autour de l’apparition de San José de Valderas, est un des amis de Sesma?, était toujours présent dans les rassemblements pro-Ummo et fait partie des élus qui reçoivent les fameuses lettres.

Les années passent et le nombre de croyants grandit. On note, surtout en Amérique du Sud, de plus en plus d’abus, d’arnaques et de dérives sectaires liées de près ou de loin à Ummo.


Jean-Pierre Petit

Physicien français, chercheur au CNRS et grand vulgarisateur scientifique, Jean-Pierre Petit? reçoit par son collègue de travail Maurice Viton (un astronome francais ayant lié contact avec Antonio Ribera) quelques copies des lettres ummites. Il y voit des erreurs mais aussi des idées et théories révolutionnaires. Spécialiste (entre autres) de la magnétohydrodynamique (MHD), il voit une corrélation entre les données sur la propulsion des nefs ummites et ses propres travaux. Après quelques expériences en laboratoire, il conclut que la propulsion MHD est tout à fait possible.

Fasciné par ces découvertes, Petit? s’investit à son tour dans le dossier Ummo. Son intérêt lui vaut d’être invité le 20 novembre 1985 à une réunion à Madrid où il discute de la cosmogonie ummite. Il en tirera trois articles qui seront publiés dans la revue scientifique Modern Physics Letters. Mais son entrain pour l’affaire n’est pas du goût de ses collègues ; déçu par leur mépris, il se tourne vers le grand public et écrit un livre, Enquête sur des extra-terrestres qui sont déjà parmi nous, publié en 1991. Il y écrit que près de 95 % de ses théories sont inspirées par les plans et théories laissés dans les correspondances d’Ummo. Il finit par recevoir à son tour des lettres ummites, dont une partie soutient ses thèses.

Photo tirée des travaux sur la MHD de Jean-Pierre Petit?, réalisés en laboratoire

Ses déclarations et ses travaux lui restent malgré tout reprochés : Petit? n’a jamais accepté de montrer les originaux des correspondances que les Ummites? lui auraient envoyées, et il est également accusé d’avoir modifié certaines lettres lisibles dans son livre, en y ajoutant notamment des termes scientifiques pointus pour rendre plus crédibles les technologies d’Ummo.

Jean-Pierre Petit? devient alors un personnage public, ainsi que le spécialiste français d’Ummo en contribuant énormément à la diffusion de l'affaire dans l'Hexagone. Il publie d’autres ouvrages relatifs à Ummo, à l’ufologie ainsi qu’aux théories conspirationnistes, et VSD publie un numéro spécial sur ses déclarations. Dès lors, il perd toute crédibilité vis-à-vis du milieu scientifique, mais reste une figure de proue de la scène ufologique francaise.


Critique et fin de l’affaire

Les publications de Jean-Pierre Petit? engendre un intérêt plus poussé sur l’affaire Ummo, notamment dans la communauté scientifique, et de nombreux spécialistes issus de différents domaines se penchent dessus.

Un enseignant de linguistique à l’Université de Séville, Don Antonio Vidal Lamiquiz, ira jusqu'à réunir une équipe composée de plusieurs autres linguistes pour tenter de décrypter la langue ummite au travers d’un dictionnaire compilant plus de 400 mots ummites réalisé par Antonio Moya Cerpa, un ufologue espagnol. L’équipe notera principalement les lacunes de ce langage et préféra finalement porter un jugement nul sur la question.
De son côté, le scientifique belge Jean Pollion (pseudonyme) estime avoir percé la syntaxe et la sémantique de cette langue, et que, bien qu’elle soit difficile à comprendre, il reste possible de la pratiquer ; il avance également qu'elle est inconnue sur Terre, et par conséquent, qu’elle est d’origine indéniablement extraterrestre. D’autres linguistes se penchent sur la question du langage ummite, et tentent d’établir des parallèles avec le chinois, les alphabets proche-orientaux et les codes de la Kabbale hébraïque, mais aucun d’entre eux ne parviendra à un cas concluant.

Les plans, instructions et explications des engins et des technologies ummites sont probablement l’aspect le plus discutable dans l’ensemble de l’affaire. Les schémas sont faits à la main, parfois avec des crayons de couleurs, et manquent cruellement de précision (bien loin de ce qu’une race extraterrestre hautement évoluée serait donc censée capable de fournir). Les plans des astronefs (en forme de soucoupe volante) restent l’élément le plus risible : un astronef comporte un habitacle rotatif évoquant un tambour de machine à laver, dont la force cinétique imite la gravité. Il est aussi expliqué que les occupants de ce dernier doivent se serrer à 12 dans un compartiment de quelques mètres carrés, en ayant au préalable enfilé chacun une combinaison. Un gel remplit ensuite le petit espace pour protéger l'équipage durant les phases d’accélération et de décélération de l’appareil.

Schéma des astronefs ummites

Leur cosmogonie ne résiste pas à l'analyse, et les géologues estiment que la constitution de leur planète est impossible. Les astrophysiciens font remarquer de leur côté que l’étoile Wolf 424, censée être le soleil d’Ummo, est une étoile double, qui plus est une naine rouge bien trop froide pour éclairer une planète semblable à la Terre. La civilisation ummite, mélange de théocratie et de fascisme eugéniste, essuie également de vives critiques. [Voir article Ummite?]

Dès lors une question se pose : si ces lettres ne sont pas rédigées par des extraterrestres, qui en est l'auteur ? Dans son livre L'Affaire Ummo : Les extraterrestres qui venaient du froid, le journaliste Renaud Marhic désigne le KGB, mais d’autres services d’espionnage (tel que la CIA ou le CESID) sont également pointés du doigt ; l’hypothèse de groupe sectaire est également envisagée… Mais les soupçons se portent principalement sur José Luis Jordan Peña?, : il fait partie des principaux protagonistes de l’affaire, ses nombreux voyages et sa sulfureuse réputation de manipulateur en font le coupable idéal ; de plus, il a été plusieurs fois accusé d’abus sexuels ainsi que de tentatives pour devenir gourou.

José Luis Jordan Peña

Jordan Peña finit par avouer en 1996, après avoir vainement tenté d’arrêter la folie Ummo. En effet de plus en plus d’abus ont lieu : la secte Edelweiss (un mouvement d’inspiration soucoupiste fondé par Eduardo González Arenas) va jusqu'à marquer le front des enfants au fer rouge avec l’emblème d’Ummo. Ce même emblème est ainsi récupéré en dehors de son contexte par toutes sortes de gourous et de groupes new-age ufologiques, tout comme le contenu des lettres et l'histoire des Ummites ; à titre d’exemple, en Bolivie, Les Filles d’UMMO (fondée par Dinovi Gutierrez) vivent selon les coutumes et principes ummites, et préparent l'arrivée des Ummites qui aura lieu, selon leurs estimation, durant l’année 2033.

Jordan Peña racontera comment, voulant tester la crédulité humaine (selon sa théorie, 80 % de la population est prête à croire n'importe quoi) il a lancé ce canular. Membre des Amis des Visiteurs de l’Espace, il connaît Fernando Sesma?, victime désignée car l’homme est déjà connu dans tout Madrid comme « le naïf aux soucoupes volantes » et est déjà la cible des farceurs de toute sorte. Jordan Peña choisit d’ailleurs de nommer cette civilisation extraterrestre Ummo car sa prononciation espagnole est très proche du mot « humo », qui se traduit par « fumée ».

Il profite de ses nombreux voyages pour poster les lettres ou en remet à ses amis et amantes, qui les posteront plus tard. Avec des complices, il crée les traces de l’OVNI d’Aluche et prend les photos de San José de Valderas?. Technicien supérieur en télécommunications de profession, il fabrique lui-même l’appareil qui lui permet de contrefaire sa voix pour les appels téléphoniques. Membre du groupe ummophile, omniprésent depuis le début, il choisit méticuleusement les contactés, n’hésitant pas à multiplier les délires et les incohérences pour voir quelles absurdités les gens sont prêts à croire.

Avec les années et la célébrité croissante de l’affaire Ummo, il perd le contrôle du phénomène : des fous, des plaisantins ou d’autres postent de nombreuses lettres « ummites », sectes et arnaques récupèrent Ummo, qui devient alors une machine hors de contrôle pour son créateur. Malgré tout, les motivations fournies par Jordan Peña ne sont pas du goût de tout le monde : au delà des adeptes d’Ummo, qui sont persuadés que les aveux de ce dernier ne sont qu’une consigne des Ummites? visant à sauvegarder leurs confidentialité, d’autres personnes pensent que Jordan Peña aurait lancé son canular pour des raisons politiques. C'est le cas de Renaud Marhic, qui avance que Jordan Peña, étant un homme de gauche, voulait tenter de faire entrer des idées politiques pro-soviétiques dans une Espagne franquiste, chose que Jordan Peña démentira.


Ummo aujourd’hui

Si dorénavant il est majoritairement reconnu que l’affaire Ummo n’était qu’un canular, il reste malgré tout des ummophiles actifs à travers le monde. Ainsi, certains adeptes sont persuadés que non seulement les aveux de Jordan Peña? furent dictés par les Ummites?, mais que ces derniers, bien connus pour apprécier la discrétion, continuent d’envoyer du courrier à certaines personnes, qui déclarent avoir mis en place des « filtres » leurs permettant de différencier une lettre authentique d’une fausse. On notera que les Ummites utilisent également les nouvelles méthodes de communication pour entrer en contact avec les humains (par exemple Twitter, et le compte d'OAXIIBOO 6).
Ummo continue ainsi à inspirer de nombreux gourous de sectes, et l’on peut même se procurer un album musical à la gloire de cette planète.


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Localisation : Madrid, Espagne, Europe puis le monde entier (surtout hispanophone).

Date : les premières lettres ummites ont été reçues par Fernado Sesma 16 janvier 1966.

Articles connexes :

Bibliographie :

  • Le mystère des O.V.N.I (1976), de R. Jack Perrin. Ed. Pygmalion.
  • Enquête sur des extraterrestres qui sont déjà parmi nous (1991), de Jean-Pierre Petit. Éd. Albin Michel.
  • The Mammoth Encyclopedia of Extraterrestrial Encounters (2002), de Ronald D. Story. Éd. Robinson
  • Emission Ex-Libris de novembre 1991, produite par Frédéric Lepage et Laurent Morlet et présentée par Patrick-Poivre D’Arvor.

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Catégories : U ; Ufologie
Auteur : Raava ; Archi
Mise en ligne : 13/09/15
Dernière modification : le 28/03/16 à 13:11