Encyclopédie du paranormal - Tueurs en serie et paranormal

Tueurs en série et paranormal


Par Archi


Qu'est-ce qu'un tueur en série ?


Le terme "serial-killer" est créé dans les années 1970. Il désigne une personne, généralement atteinte de psychopathie, qui a commis au moins trois meurtres, à des intervalles de temps différents allant d'au moins un jour à plusieurs années.

Le tueur en série ne connaît, la plupart du temps, pas sa victime. Dans la majorité des cas, il ne tue pas non plus au nom d'une conviction politique, religieuse ou financière (même si ces trois critères peuvent déterminer le choix des victimes), les motivations du meurtrier sont surtout de l'ordre d'une satisfaction tirée de l'acte du meurtre. Mais des exceptions (comme ce fut le cas de Landru, dont les crimes étaient motivés par l'appât du gain) existent malgré tout.

Il est important de faire une différenciation entre les tueurs en série, les tueurs de masse qui tuent plusieurs personnes au cours d'un même évènement situé au même endroit dont la durée peut varier et finissant la plupart du temps par se suicider (l'exemple le plus connu étant le massacre de Columbine ) et les tueurs à la chaîne qui tuent un grand nombre de personnes en un minimum de temps, tout en restant mobiles ( le cas d'Anders Breivik en est un parfait exemple). Ces trois types de meurtriers n'ont pas les mêmes motivations pour justifier leurs actes et n'agissent pas de la même manière.

Pourquoi faire basculer les tueurs dans le domaine de l'inexpliqué ?


Lorsqu’on circule sur les nombreux domaines dédiés au paranormal et à l’inexpliqué, on tombe très facilement sur des affaires criminelles parfois très sordides. Les enquêtes irrésolues (telles que l’affaire des masques de plomb) ont souvent leur place dans le paranormal, mais plus étonnant est le fait de croiser un grand nombre d’articles dédiés à des tueurs en série.

Richard Ramirez, responsable du meurtre d'au moins 13 femmes, exhibe fièrement un pentagramme qu'il s'est dessiné dans la main durant son procès.

Beaucoup d’internautes trouvent peu tolérable d’engouffrer des criminels dans le même panier que les fantômes, d’autres pensent que cela est tout à fait normal. Il faut avouer qu’entre une entité éthérée et surnaturelle, et un être en chair et en os, la différence est grande. Mais alors, pourquoi l’affaire du Vampire de Düsseldorf mérite-t-elle de figurer à côté du nom de Dracula ?

Une des choses les plus envoûtantes dans le domaine du paranormal est la manière dont elle attire les fantasmes : chaque domaine du paranormal pose à la fois un pied dans le surnaturel et l’imaginaire, tout en gardant l’autre dans le possible et le réalisable.

Etablir des théories vis-à-vis de possibles rencontres avec des entités issues de l’au-delà ou d'un système planétaire lointain, c’est poser les bases d’une existence possible de ces choses. C’est pour cela que les théories du complot et pseudo-scientifiques entrent également dans le domaine de l’inexpliqué, car elles semblent encore moins fantasmagoriques, poussant même jusqu'à créer de l’engouement chez des personnes pourtant éduquées et réputées. L'un des exemples les plus étonnants pour illustrer ce propos fut la prise de position de Sir Arthur Conan Doyle en faveur de la véracité des photos des fées de Cottingley?. C’est peut-être là que se trouve la limite qui fait basculer les criminels dans le petit monde du paranormal. A l’exception que ces derniers fonctionnent de manière inversée.

Ainsi, on raconte aux enfants qu’un croque-mitaine quelconque viendra les emporter si jamais ils ne mangent pas leur soupe. L’enfant ne subira jamais la punition promise s'il refuse de manger, mais il en a peur. Les légendes urbaines fonctionnent de la même manière (Bloody Mary en est le meilleur exemple). La différence est donc que, dans le monde du crime, on ne connaît que les conséquences, jamais il ne sera possible d’établir les causes : vous serez victime du modus operandi d’un assassin dont vous ne connaissez absolument rien, comme si le croque-mitaine de votre enfance s’emparait de vous pour une raison dont vous n’avez jamais été averti.

Le serial-killer joue donc le rôle d’Ogre contemporain, le monstre dont personne n’est à l’abri. C’est ce qui le fait passer au stade de légende urbaine. Certains vont même jusqu'à se confondre : Belle Guness, une tueuse en série du début du XXe siècle, n’a jamais eu d’ennuis avec la justice, malgré les vingt-cinq meurtres qui lui sont imputés. Elle disparut en 1908, s’ancrant dès lors comme un personnage folkorique dont la vie inspira des artistes de tout les milieux.

« In old Indiana, not far from LaPorte,
There once lived a woman, a home lovin' sort.
Belle wanted a husband, she wanted one bad,
She placed in the papers a lonely hearts ad.
Men came to Belle Gunness to share food and bed,
Not knowing that soon they'd be knocked in the head.
But while they were sleeping, she'd lift the door latch.
She'd kill them and plant them in her tater patch. »

Chanson folklorique en l’honneur de Belle Gunness

Dès lors, les enquêtes (parfois centenaires) à leur sujet s’accumulent, pour l’Abominable Homme des Neiges comme pour le Tueur du Zodiaque. Les recherches à la fois nombreuses et infructueuses ne font que parjurer le mystère et l'envoûtement autour de ces choses que peu semblent être capables d’expliquer, et, encore une fois, lorsque le mystère est finalement résolu, il plane toujours un degré d’intérêt sur l’affaire, qui conservera éternellement son aspect romanesque.


Tueurs en série proches du paranormal


On peut affirmer sans trop de problème que les serial killers font partie intégrante des univers fantastiques que les hommes se créent. La culture populaire (qu'elle soit cinématographique ou littéraire) puise allègrement dans les faits divers pour produire des créations "inspirées de faits réels". Le tueur en série fait donc indéniablement partie des monstres d'épouvante, et ce même s'il n'est pas un mort-vivant.

Affiche du film Le Crocodile de la mort, réalisé par Tobe Hooper et inspiré de l'histoire de Joe Ball

Malgré tout, il existe également de nombreux cas dans lesquels les tueurs en série flirtent plus concrètement avec le domaine du paranormal. Citer tous les exemples dans lesquels ce genre de criminel prétend être sous l'influence d'une entité démoniaque s'avère impossible, d'autant que certains inventent entièrement ces histoires de manière à pouvoir plaider la folie durant leur procès ; ce fut le cas d'Arthur Shawcross qui, cherchant à être incarcéré dans un hôpital psychiatrique, se fit passer pour la réincarnation d'Ariemes, un démon du XIIIe siècle.

Cependant, un certain nombre d'affaires se démarquent suite à plusieurs éléments issus des meurtres en eux-mêmes (que ce soit les motivations ou le modus operandi) ou des enquêtes qui sont issues de ces affaires criminelles (avec l'intervention d'un médium par exemple).

Il semble obligatoire d'évoquer les trois affaires historiques de Gilles de Rais, Erzsébet Bathory? et Jack l'Eventreur?. Ces trois affaires méritent des ouvrages entiers à eux seuls, et il serait donc fastidieux d'en évoquer l'ensemble. Néanmoins, ces trois faits divers historiques sont révélateurs du lien que l'on peut établir entre ce domaine précis de la criminologie et le paranormal. Au-delà du mystère qui plane autour de ces crimes, on y retrouve des éléments issus des mythes et du folklore d'antan ainsi que du conspirationnisme. Pour résumer :

  • Gilles de Rais (1405 - 1440) était un seigneur breton qui s'illustra dans l'Histoire de France comme compagnon d'armes de Jeanne d'Arc. Devenu maréchal de France, il dépensa sa fortune sans compter et finit ainsi gravement endetté ; il étudia alors l'alchimie dans l'espoir de trouver la formule de la pierre philosophale, et tenta aussi d'invoquer des démons. C'est également après sa brillante carrière militaire qu'il devint un tueur en série (même si le terme peut sembler anachronique). Ses serviteurs kidnappaient de jeunes enfants avant de les livrer à leur maître qui pouvait ainsi les torturer et abuser d'eux à loisir avant de les mettre à mort. Le nombre exact de victimes est inconnu, mais lors de son procès, la cour ecclésiastique le rendit coupable de cent quarante meurtres au moins.
  • Erzsébet Bathory (1560 - 1614) était une comtesse hongroise qui marqua la culture populaire suite à son procès, au cours duquel elle et trois de ses serviteurs furent reconnus coupables de la torture et du meurtre de plusieurs jeunes filles (le nombre estimé durant le procès s'élève à trente-cinq, mais la légende en dénombre plus de six cent). Bien que la grande majorité des historiens avance qu'il s'agissait d'un complot contre la noble hongroise, Erzsébet Bathory reste largement connue comme "la comtesse Sanglante", et influença énormément la vision contemporaine des vampires (la légende raconte qu'elle se baignait dans le sang de ses victimes pour rester éternellement jeune, fait qui n'est cependant pas mentionné dans les documents de l'époque). Bien que le terme semble une fois de plus anachronique, elle reste également une preuve que les serial-killers existent depuis toujours.
  • Jack l'Eventreur est sans doute le tueur en série le plus connu de l'Histoire, et pour cause : non seulement il fut "le premier", mais son identité reste également toujours un mystère. En 1888, cinq femmes sont sauvagement assassinées dans le quartier de Whitechapel à Londres. L'homme fait preuve d'une grande violence dans ses actes, et la peur s'empare rapidement de la ville. Malgré une enquête acharnée, l'identité de l'homme reste un mystère qui continue de passionner un grand nombre de criminologues, de journalistes et d'artistes.

Ces trois affaires sont souvent évoquées sur des sites et forums relatifs au paranormal. Mais elles ne sont pas les seules à graviter autour de sujets proches : beaucoup d'autres cas baignent dans le domaine de l'inexpliqué. Dès lors, il devient difficile de séparer l'anecdotique du "réellement paranormal", voilà pourquoi les évènements qui suivront dans les prochaines lignes ne relèvent que de l'intérêt du rédacteur ayant occulté de nombreux récits de l'histoire du crime qui, bien qu'en rapport avec le paranormal, ne se démarquent pas assez pour mériter une évocation complète (le cas de Jeffrey Dahmer aurait par exemple mérité sa place dans le dossier selon certaines opinions). Voici donc quelques évènements tentant d'évoquer le sujet traité de manière non exhaustive.

- Peter Hurkos et l'Etrangleur de Boston

L'intervention de médiums durant les enquêtes criminelles fut toujours considérée comme une méthode aussi discutable que peu banale pour parvenir à la résolution d'une enquête. Ce fut le cas par exemple lors des recherches visant à démasquer l'Etrangleur de Boston. En 1964, la capitale de l'Etat du Massachusetts est en pleine panique : depuis plus de huit mois un tueur rôde dans la ville, tuant des femmes vivant seules de manière hasardeuse. L'affaire piétine , et une nouvelle équipe d'enquêteurs doit reprendre en main un dossier dans lequel les médias et l'opinion publique sont largement sceptiques vis-à-vis de l'efficacité de la police de Boston. John Bottomly, qui venait de prendre la tête de l'équipe chargée de trouver l'identité de l'Etrangleur, prend une décision controversée en acceptant la proposition d'un industriel états-unien (resté anonyme) soutenu par plusieurs inspecteurs de police : il lui offre de payer les services de Peter Hurkos, un médium qui se fit connaître durant les années soixante, pour tenter de faire progresser l'enquête.

Peter Hurkos

Quand il est contacté par la police, Hurkos vit au crochet de son ami, l'acteur Glenn Ford, et sa carrière ressemble plus à celle d'un show-businessman raté qu'à celle d'un véritable médium. Il n'a jamais résolu une seule des nombreuses affaires criminelles pour lesquelles il fut consulté, et après un court succès à Hollywood en 1958, il se retrouve ruiné suite à l'achat d'une concession minière dans laquelle il pensait trouver le trésor perdu du Hollandais volant?. La proposition de Bottomly est pour lui une véritable aubaine, et il entre rapidement dans l'équipe d'enquêteurs.

Les débuts de cette collaboration semblent prometteur, puisque Hurkos parvient à déjouer certains pièges tendus par les enquêteurs visant à vérifier sa crédibilité. Hurkos donne même une description physique de l'Etrangleur ainsi qu'une adresse comme première piste. Dès lors, un suspect est rapidement trouvé : il s'agit d'un homme de cinquante-sept ans correspondant à la description de Peter Hurkos et ayant déjà été suspecté d'être l'Etrangleur. L'appartement du suspect est fouillé et un nombre étonnant d'indices y sont retrouvés, comme un carnet dans lequel des silhouettes féminines sont noircies à l'encre de Chine (onze silhouettes au total, le même nombre que celui des victimes au moment des faits), ainsi que des écharpes et des cravates nouées ensemble. Le suspect est alors placé sous surveillance dans un hôpital psychiatrique. Pour Hurkos, l'affaire est résolue, et il quitte Boston. Mais l'interrogatoire du suspect révèle que les enquêteurs ont sans doute agi trop vite : si ce dernier noircit les silhouettes féminines dans son carnet, c'est pour pouvoir s'exercer au dessin sans avoir à s'imposer la nudité. Quand aux noeuds sur les cravates et écharpes, c'était pour lui un moyen de se souvenir de les donner à des oeuvres de charité. Toutes les réponses sont logiques, et bien que le suspect semble légèrement dérangé, les psychiatres et inspecteurs ne le considèrent pas comme dangereux, il sera ainsi relâché 10 jours après son internement. L'affaire n'en restera pas là, puisque les associations citoyennes, la presse ainsi que le FBI accusent Bottomly et ses associés non seulement d'employer un individu douteux aux méthodes discutables, mais également d'avoir arrêté de manière arbitraire un pauvre individu. Il s'en défendra ainsi :

"Lorsque j'ai accepté les services de Mr Hurkos, je ne m'attendais pas à ce qu'il nous présente l'assassin sur un plateau. Je souhaitais qu'il stimule quelques idées que nous aurions pu négliger par le passé, à cause de la masse d'informations que nous avions accumulée. Dans ce contexte, Mr Hurkos ne nous a nullement déçus. Cependant, l'étendue de sa contribution reste encore vague. Examiner les idées qu'il nous proposait va dans le sens de l'intérêt public. Je ne voulais négliger aucune piste possible, même la plus incroyable. Si je n'avais pas prêté attention à ses suggestions parce qu'il utilise des méthodes peu orthodoxes ou parce qu'il est trop connu ou détesté par certains, on aurait pu dire que je n'avais pas fait mon devoir de citoyen respectueux des lois."

Propos recueillis par Stéphane Bourgoin


Finalement, en novembre 1964, la police arrête un suspect dont le portrait-robot fut établi par la victime d'un viol. Ce dernier, Albert DeSalvo, passe rapidement aux aveux en confessant plusieurs viols et meurtres, donnant des détails que seul le coupable pouvait connaître. Il fut condamné à la prison à perpétuité, où il sera assassiné par un autre prisonnier en 1973.

De son côté, Hurkos s'éteindra en 1988, à l'âge de soixante-dix-sept ans, après avoir échoué dans de nouvelles enquêtes.

- Tueurs et Sectes meurtrières

Un des aspects les plus criants du lien entre paranormal et serial-killers reste établi par les gourous de sectes meurtrières. Le plus connu d'entre eux est sans conteste Charles Manson qui ordonne aux membres de sa secte, la famille Manson, d'assassiner plusieurs cibles désignées par Manson. Le 9 août 1969, ce sera Sharon Tate, la femme de Roman Polanski, et quatre de ses amis qui seront sauvagement tués. Ils ne s'arrêteront pas là, puisqu'on leur attribue au moins trois meurtres supplémentaires. Malgré tout, les "puristes" ne considèrent pas Charles Manson comme un tueur en série, puisqu'il n'a pas mis à mort ses victimes lui-même.

En revanche, Adolfo de Jesus Constanzo, de son côté, est un serial-killer doublé d'un leader charismatique de secte. S'installant à Mexico durant l'année 1984, il fonde son propre culte et commence le trafic de drogue avec l'aide de ses adeptes dont certains sont policiers. La secte commence à pratiquer la magie noire, et en 1987, des sacrifices humains sont organisés. Lors de cérémonies sataniques sanglantes, le "parrain de Matamoros" tue et mutile aux moins quinze personnes, et procède à des rituels pour protéger son trafic de drogue en démembrant les victimes pour les offrir à son "chaudron de sang". Suite au meurtre d'un étudiant états-unien, la police mexicaine finit par découvrir l'existence de la secte. Constanzo se retrouve acculé, et ordonnera à l'un de ses disciples de l'abattre.

L'une des sectes les plus dérangeantes, mais également des moins connues, est l'hypothétique secte "Hand of Death", révélée par les deux tueurs en série Henry Lee Lucas et Ottis Toole. Ces deux derniers sont déjà de dangereux criminels lorsqu'ils se rencontrent, avec plusieurs meurtres à leurs actifs. Ils deviendront par la suite l'un des couples les plus meurtriers de l'histoire du crime des Etats-Unis, la polémique autour du nombre de crimes dont ils sont responsables étant encore un vif sujet de dispute entre les différentes polices des USA (on estime qu'ils sont responsables du meurtre d'au moins soixante-quinze personnes mais ils sont soupçonnés d'en avoir tué plus de six cent, sans compter les viols, les cambriolages et les larcins).

Henry Lee Lucas et Ottis Toole

De leurs propres aveux, il semblerait qu'ils effectuaient la plupart de ces atrocités pour subvenir au besoin en victimes d'une secte appelée "Hand of Death" ("La Main de la Mort"), qui en plus de se faire de l'argent avec le trafic d'êtres humains (pour les réseaux de proxénètes, pédophiles et autres réalisateurs de snuff movies), organisait de gigantesques orgies durant lesquelles les membres (parfois hauts placés) sont invités à des sacrifices d'animaux et d'humains avant que les corps ne soient cuits et consommés par les cultistes en transe. Malgré ces déclarations impressionnantes que Lucas comme Toole avancent fermement, l'ensemble des inspecteurs, psychiatres et criminologues s'accordent à dire qu'il s'agit d'un groupe sectaire sorti de l'imagination des deux sérial-killers.

- Tueurs non-identifiés

Une lettre du Tueur du Zodiaque, datant de novembre 1968

Pour finir ce dossier, il semble intéressant d'aborder le cas des tueurs en série qui ne furent jamais identifiés (tel que Jack l'Eventreur). Les affaires irrésolues étant littéralement des mystères, et le fait que ces mystères deviennent souvent des légendes (comme ce fut expliqué plus tôt dans le dossier) permet à ces "cold case" (littéralement affaire froide : enquête non résolue et n'ayant pas été l'objet d'investigation pendant une longue période) d'obtenir une place dans ce texte :

  • Tueur du Zodiaque : Surnommé ainsi à cause des quatre lettres écrites en cryptogrammes qu'il envoya à la presse (dont trois ne sont toujours pas décryptées à l'heure actuelle), le tueur du Zodiaque fut une source d'inspiration considérable pour de nombreux livres et films. Les différents témoignages des victimes survivantes ainsi que le modus operandi permettent d'attribuer au moins cinq meurtres au Zodiac (nom qu'il s'est donné lui-même dans certaines lettres non cryptées), mais il est suspecté d'en avoir commis plus de quinze entre 1966 et 1978. De nos jours, il reste l'un des tueurs en série les plus connus aux Etats-Unis.
  • Le violeur d'East Area : Aussi appelé Original Night Stalker, ce criminel sema la panique en Californie entre 1976 et 1979, années durant lesquelles il viole et tue entre dix et treize personnes. Il est également jugé responsable du viol de plus de cinquante femmes, ainsi que de nombreux cambriolages. La découverte de son identité reste une préoccupation majeure pour de nombreux citoyens états-uniens.
  • Le tueur d'enfant d'Oakland : Entre 1976 et 1977, l'Etat du Michigan est victime d'une série d’enlèvements et de meurtres d'enfants. Quatre jeunes garçons et filles (le tueur est soupçonné d'avoir tué une cinquième fille) furent kidnappés et assassinés par un meurtrier dont l'identité reste encore une énigme. Les analyses post-mortem des différents cadavres démontrèrent que les victimes étaient parfois maintenues en vie plusieurs jours après leur enlèvement. Ces événements restent un traumatisme profond pour le comté d'Oakland, et l'enquête piétine encore à l'heure actuelle.

Quelques autres tueurs et conclusion


Avant de terminer, citons rapidement deux dossiers criminels dans lesquels les tueurs furent concrètement motivés par une raison mystique, que ce soit à cause d'un délire psychologique ou d'une réelle croyance. Ces derniers semblent différents des meurtriers cités précédement ; ils n'agissent pas au nom d'une secte, et semblent réellement croire aux pouvoirs de leurs rites :

  • Richard Chase : Atteint de schizophrénie et gravement paranoïaque, Chase tua six personnes en l'espace d'un mois, en Californie. Il suivait un grand nombres de rituels dans l'optique de se protéger des menaces irrationnelles dont il pensait être la cible (en s'injectant du sang animal dans les veines par exemple). Buvant du sang d'animaux qu'il capturait, il finit par tuer et boire celui de victimes humaines, allant jusqu'à les dévorer. Ses motivations étant la plupart du temps justifiées par son besoin de se mettre à l'abri des OVNIs et des nazis, les deux groupes qui ont, selon ses propos délirants, tenté de l'éliminer. Chase se suicide dans sa prison en 1980, par overdose de médicaments.
  • Leonarda Cianciulli : Mère de famille très protectrice, Cianciulli était également une femme qui croyait grandement en l'occultisme. Lorsque son fils s'enrôla dans l'armée de Mussolini peu avant la Seconde Guerre Mondiale, elle se jura de trouver un moyen de le protéger coûte que coûte : elle finit par conclure que le sacrifice humain était la meilleure méthode pour y parvenir. Trouvant ses victimes dans son voisinage (trois femmes au total), elle se débarrassait des corps en les transformant en savon ou en gâteaux. Cianciulli mourra dans un hôpital psychiatrique en 1970.

Pour conclure, on peut comprendre le lien qui unit ces deux domaines pourtant différents. Les tueurs en séries et le paranormal convergent ensemble dans l'attrait qu'ils exercent : ils dégagent tous les deux une aura particulière de mystère autour de laquelle gravitent les passions d'une enquête. Ainsi Richard Wiseman (psychologue sceptique) et Micky Pistorious (psychocriminologue de renom) sont-ils tous les deux des détectives qui, bien que travaillant dans deux domaines particuliers, n'en restent pas moins des enquêteurs. C'est probablement cette dernière ressemblance qui unit le plus ces deux univers, expliquant ainsi pourquoi il n'est pas rare de voir ressurgir régulièrement le sujet des serial-killers dans le vaste monde du paranormal.




Bibliographie :

  • Le livre noir des Serial-Killers (2004) de Stéphane Bourgoin, éd. Grasset
  • Serial killers - Enquête sur les tueurs en série (2003) de Stéphane Bourgoin, éd. Grasset
  • Serial killers - Les nouveaux monstres (2005) d'Etienne Jallieu, éd. Scènes de Crimes

Liens complémentaires :


Auteur : Archi
Catégories : T ; Histoire ; Personnes
Mise en ligne : 08/11/13
Dernière modification : le 09/11/13 à 17:19