Indonesia walking corpse |
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Photographie d'un prétendu cadavre ramené à la vie grâce à la magie noire
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Photographie circulant sur Internet depuis approximativement 2010
Traduction : Cadavre marcheur d'Indonésie
Description : Photographie dans laquelle une personne semble assister le cadavre d'une femme se tenant debout, et dont la posture suggère qu'elle semble se déplacer. Derrière le corps, une autre femme agite une gerbe de plantes.
La photographie est présentée sur certains sites comme une cérémonie de magie noire effectuée en Indonésie, qui serait rarement pratiquée de nos jours. Cette cérémonie, qui ne s'applique que quand le décès est survenu loin du village d'origine du mort, consiste à redonner vie au corps pour que se dernier puissent marcher par lui-même est rentrer chez lui pour achever ses funérailles. Il est précisé que si qui que ce soit s'adresse au cadavre ou si son nom est prononcé, ce dernier tombera pour de bon et ne pourra plus jamais marcher.
Authenticité : Images expliquées - Contexte inexact
Il s'avère que la photographie est authentique, mais que son contexte est incorrect. Elle a été effectivement prise en Indonésie, plus précisément dans la province de Sulawesie du Sud, dans un village de lethnie indigène Torajas. Cette ethnie est connue des anthropologues pour ses rites funéraires singuliers, dans lequel l'accompagnement du défunt vers l'au-delà est de la plus haute importance.
Après la mort, le corps des défunts est conservé avec du méthanal, dans l'attente des rites funéraires ; le mort est alors considéré comme malade et continue à être traité par ses proches comme s’il était vivant. L'organisation du rituel funéraire peut prendre des années, les familles des défunts étant contraintes de dépenser des sommes importantes d'argents pour honorer convenablement leurs proches disparus. Les cérémonies peuvent parfois réunir plusieurs milliers de personnes et s'étalent sur environs deux ans ; des porcs et des buffles sont sacrifiés par centaine en l'honneur du défunt, et consommés pendant de grands festins. Suite à cela, le corps est finalement placé dans un caveau familial creusé dans une falaise, et une poupée à l'effigie du disparu est posée sur une petite terrasse proche de la sépulture.
Sur la photographie, il s'agit d'une autre étape de la cérémonie portant le nom de Ma'nene, qui est célébrée par une minorité des Torajas (dont la population s’étend à près de 65 milles personne). Tous les trois ans, le corps est sorti de son cercueil, puis il est rhabillé et nettoyé par sa famille avant d'être promené autour du village. Après quoi, il est replacé dans le cercueil dans l'attente de sa prochaine sortie.
Il s'avère malgré tout que cette pratique est de moins en moins célébrée de nos jours, car elle coûte cher aux familles des défunts et facilite le pillage de tombe.

Autre exemple d'un ancêtre honoré via la cérémonie du Ma'nene
Le contexte entourant le canular s'inspire probablement d'une véritable légende asiatique, celle des déplacements de cadavres du Hunan. Selon la tradition chinoise, une personne qui décède et est enterrée loin de son foyer ne peut trouver le repos. Les familles rapatriaient les dépouilles de leurs proches en engageant des maîtres taoïstes, qui animaient par magie les cadavres et les escortaient ainsi jusqu'à leur village d'origine (voir jiang shi).
Auteur : Inconnu
Date : Inconnu (la photographie circule sur Internet depuis au moins 2010
Localisation : Sulawesi du Sud, Célèbes, Indonésie, Asie
Articles connexes :
Liens complémentaires :
- JakhongirShaturaev.wordpress [en]
- DailyMail [en]
- Huffington Post [fr]
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Galeries : Images - Fantômes
Catégories : I ; Parapsychologie
Auteur : Archi
Mise en ligne : 25/04/14
Dernière modification : le 08/05/14 à 13:00
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