Orgone

Hypothétique énergie vitale inventée par Wilhelm Reich dans les années 40

L'orgone serait une énergie ou force vitale, dont l'existence a été proposée par Wilhelm Reich à partir des années 1940.
Après le décès de Reich, ses travaux sur l'orgone furent repris et développés par certains de ses sympathisants ou par des entrepreneurs comme Don Croft. De nombreux outils et produits ont été dérivés des théories autour de l'orgone : orgonite, accumulateurs d'orgone, cloudbuster, chembuster... pour profiter des propriétés supposées miraculeuses de l'énergie sur la santé humaine ou l'environnement.

Un objet en orgonite

L'existence de l'orgone n'a pas été démontrée à l'heure actuelle. Les théories qui lui sont liées sont unanimement considérées dans la communauté scientifique comme relevant de la pseudo-science, et les divers produits dérivés comme des escroqueries à l'efficacité nulle.

Historique

Wilhelm Reich et la découverte de l'orgone

N. B. : pour un descriptif complet de la vie et de l'oeuvre de Wilhelm Reich, on se reportera à l'article qui lui est consacré.

Wilhelm Reich (1897 - 1957) était un médecin et psychanalyste autrichien. Ancien protégé de Sigmund Freud et considéré comme une figure montante de la psychanalyse, ses travaux se centraient autour de la sexologie et de l'orgasme en particulier. A l'instar de Freud qui concevait la libido comme une sorte d'énergie vitale dont l'excès ou le défaut dans le corps humain était l'origine de problèmes mentaux, Reich pensait que de nombreux troubles de santé (et même des problèmes de société comme le fascisme) provenaient de déséquilibres au niveau de l'orgasme.

C'est dans les années 30, en essayant d'étudier la nature bio-électrique de la libido, que Reich aurait d'abord mis en évidence les bions (voir ci-dessous).
Devenu persona non grata dans de nombreux pays européens en raison de ses méthodes de psychanalyse peu orthodoxes et de ses propos sur la sexualité, Wilhelm Reich émigra finalement aux Etats-Unis en 1939. Peu de temps après s'y être installé, Reich prétendit avoir découvert une énergie cosmique omniprésente et source de vie : l'orgone.
A partir du moment de cette découverte, Reich se voua corps et âme à l'étude de cette énergie — une discipline qu'il nomma l'orgonomie.
En novembre 1942, Wilhelm Reich s'installa avec quelques sympathisants dans une ancienne ferme dans le Maine, qu'il transforma en un centre d'étude de l'orgone qu'il nomma Orgonon.

Wilhelm Reich, pris en photo dans les années 40

Dans les années 50, Reich eut une certaine influence dans le milieu intellectuel américain, et des célébrités comme Jack Kerouac, J. D. Salinger ou William S. Burroughs étaient de fervents supporteurs des théories sur l'orgone.

Les activités de Reich finirent cependant par attirer l'attention de la Food and Drug Administration (FDA), organisme fédéral chargé de la santé publique, qui mena une enquête et conclut qu'elle avait affaire à une fraude de première importance. La justice américaine émit le 19 mars 1954 une injonction ordonnant la destruction de tous les accumulateurs d'orgone et stoppant la publication de certains de ses livres. Reich refusant de se soumettre à cette injonction, il fut condamné à deux ans de prison ; la matériel présent à Orgonon fut détruit et près de 6 tonnes de copies de ses livres et articles scientifiques furent incinérés.

Reich décéda en prison le 7 novembre 1957 d'une insuffisance cardiaque, à quelques jours de sa libération.

Wilhelm Reich pensait pouvoir guérir le cancer ou certaines maladies mentales en plaçant les patients dans un milieu très concentré en orgone, au moyen d'« accumulateurs à orgone ». Par la suite, il a affirmé pouvoir rééquilibrer les climats et faire pleuvoir dans les milieux secs à l'aide d'un appareil nommé cloudbuster (voir partie suivante).
A la fin de sa vie, Wilhelm Reich avait sombré dans la paranoïa et il prétendait que la Terre était menacée par une invasion extraterrestre imminente, leurs vaisseaux empoisonnant notre atmosphère à l'aide d'orgone négative.

Reprise et modernisation du concept

Après le décès de Reich, quelques sympathisants continuèrent ses travaux sur l'orgone : le docteur Elsworth Baker lança ainsi en 1967 le magazine Journal of Orgonomy et initia la création du American College of Orgonomy l'année suivante. Deux autres organismes dédiées à l'étude de l'orgone furent lancés : le Orgone Biophysical Research Laboratory en 1978 par James DeMeo, et le Institute of Orgonomic Science en 1982 par Morton Herskowitz.
Les ouvrages de Reich qui avaient été censurés par la FDA furent également republiés par des éditeurs indépendants dans le courant des années 60.

Malgré cela, les travaux de Reich sur l'orgone tombèrent dans un oubli relatif dans les années 80 et 90, en dehors d'un petit cercle de sympathisants.

A la fin des années 90, l'entrepreneur américain Don Croft reprit à son compte les théories de Reich sur l'orgone. Il publia sur internet en mars 2001 divers plans d'artefacts dont le fonctionnement supposé repose sur l'orgone : orgonite, chembusters (voir partie suivante)... Les montages de Don Croft rencontrèrent un certain succès et de petites communautés d'enthousiastes se créèrent à travers le monde.

Don Croft tenant entre ses mains une de ses nombreuses créations à base d'orgonite
(Source : Whale.to)

La théorie de l'orgone telle qu'elle est envisagée actuellement par ses sympathisants est une version simplifiée et remise au goût du jour des idées de Reich. Sous l'impulsion de Don Croft, elle a incorporé des éléments de la théorie de la conspiration (autour des chemtrails ? ou du projet HAARP ?) ou du New-Age (êtres de lumière et esprits parasites). Par association, elle a aussi été mêlée à l'électro-sensibilité (la nocivité supposée des ondes électromagnétiques émises par les téléphones mobiles ou les antennes relais), à la géobiologie, ou à des médecines alternatives comme la naturopathie ou le reiki.

L'orgone s'est également vue attribuer de nombreuses propriétés miraculeuses absentes des théories de Reich : il est souvent affirmé qu'elle est capable de complètement nettoyer un milieu pollué, de guérir de très nombreuses sortes de maladies ou même de réveiller des capacités surnaturelles latentes comme la télépathie chez l'être humain.
Là où Wilhelm Reich utilisait d'énormes « accumulateurs d'orgone » pour pouvoir emmagasiner très localement cette énergie, certains objets en orgonite de petite taille sont supposés avoir un rayon d'action de plusieurs kilomètres !
Le caractère "sexuel" de l'orgone très présent dans les théories de Reich (puisque l'orgone était imaginée à l'origine comme une incarnation tangible de la libido) est le plus souvent complètement évacué. De même, il n'est plus que très occasionnellement fait allusion aux bions.

De la même façon que Wilhelm Reich vendait ou louait ses accumulateurs dans les années 50, la théorie de l'orgone est toujours utilisée à des fins mercantiles : Don Croft a ainsi développé toute une gamme d'artefacts à orgone (holy handgrenade, tower buster, peace pipe...) mis en vente sur son site internet, et de nombreux autres sites commerciaux lui ont emboité le pas.
Toutefois à côté de cela, quelques sites webs et forums de passionnés proposent aux internautes des recettes pour se fabriquer eux-même leurs propres objets en orgonite.

Nature et propriétés de l'orgone

L'orgone a été ainsi nommée par son découvreur Wilhelm Reich, à partir du radical org (de 'orgasme', sujet pivot des travaux de Reich) suivi du suffixe -one (de 'ozone').

L'orgone est une « énergie vitale », semblable dans une certaine mesure aux forces vitales des traditions asiatiques (prana de la médecine ayurvédique, qi / ki des médecines chinoises et japonaises) et aux énergies que des savants occidentaux vitalistes ont régulièrement prétendu avoir mis en évidence à partir du XVIII^ème siècle (magnétisme animal de Messmer en 1779, force odique de Carl Reichenbach en 1845, élan vital de Henri Bergson en 1907...).

Propriétés générales

L'orgone serait invisible, intangible et n'aurait aucune masse. Il pourrait cependant être visible en certaines circonstances ou par certaines personnes plus sensibles que les autres sous la forme de minuscules particules lumineuses.

Selon Reich, les aurores boréales devraient leurs couleurs caractéristiques à l'orgone

Dans les théories de Reich, l'orgone est présenté comme un principe fondamental de l'Univers ; à l'opposé de l'entropie, ce sont les propriétés particulières de l'orgone qui pousseraient la création de structures organisées au sein du chaos. Ainsi, dans le domaine de l'infiniment grand, le mouvements des astres (planètes et étoiles), la forme spiralée des galaxies... s'expliqueraient par des courants d'orgone parcourant le vide intersidéral.

L'orgone serait omniprésent en toute chose ; il serait particulièrement associé à la matière organique vivante, mais on le trouverait néanmoins également dans la matière inerte. La présence d'orgone en forte quantité dans un écosystème ou un être vivant serait le signe qu'il est en bonne santé, bien équilibré et plein de vie. A l'inverse, une décroissance de la quantité d'orgone entraînerait une dégradation de la santé de l'être vivant (pouvant conduire jusqu'à la mort de celui-ci) ou rendrait le milieu naturel impropre à la vie.
Il résulte de ces propriétés particulières qu'en captant l'orgone, il est théoriquement possible de guérir diverses maladies physiques ou mentales, de nettoyer des milieux naturels pollués, etc... d'où les nombreux montages et produits mettant à profit l'orgone de façon pratique (voir partie suivante).

Si la plupart du temps, l'orgone est supposée avoir une influence positive sur la matière et la nature (POR : positive orgone radiation), Reich prétendait également avoir identifié une orgone négative à l'influence délétère (DOR : deadly orgone radiation). L'orgone négative est notamment produite lorsque les êtres vivants par leur métabolisme consomment et dégradent l'orgone. En trop forte concentration, cette orgone négative entraîne selon Reich un flétrissement de la végétation, l'émiettement des roches et une atmosphère lourde et irrespirable pour les animaux et les humains.

Micro-photographie de supposés bions prise par Wilhelm Reich
(Source : James E. Strick)

Toujours dans les théories de Wilhelm Reich, l'orgone est intrinsèquement liée aux bions : des structures extrêmement rudimentaires, sorte de chaînon manquant entre le monde du vivant et la matière inerte. Wilhelm Reich prétendait avoir pu observer expérimentalement 2 sortes de bions :

des PA-bions, se présentant sous la forme de vésicules bleues ou vertes ;
des T-bacilli (le T provenant de Tod, "mort" en allemand), de plus petite taille et ressemblant quant à eux à des pointes rouges.

L'orgone exercerait son effet sur la matière par le biais des bions. Par exemple, selon Reich, lorsque l'orgone diminue dans les cellules, les cellules dégénèrent, les T-bacilli s'y multiplient et un cancer s'y forme. A l'inverse, une forte concentration d'orgone dans les cellules serait associée à à une multiplication des PA-bions et à la disparition des cellules cancéreuses.

Théorie de la conspiration

Reich affirmait également que les vaisseaux des extraterrestres fonctionnaient à l'orgone et parcouraient l'espace en profitant des courants d'orgone interstellaires. Sur Terre, ces vaisseaux relâchaient dans leur sillage des traînées noires d'orgone négative qui empoisonnait l'atmosphère et dérégulait le climat.

Dans les théories modernes autour de l'orgone, il est souvent avancé que l'empoisonnement de l'atmosphère n'est pas le fait des extraterrestres mais d'une conspiration. Les chemtrails ?, le projet HAARP ?, l'installation d'antennes relais et des appareils produisant des ondes électromagnétiques nocives... sont réalisés à dessein dans le but de disperser ou de réduire l'orgone terrestre.
Les chercheurs s'intéressant à l'orgone voient leurs travaux censurés et sont empêchés d'exercer leur activité, à la façon des déboires que connut Wilhelm Reich avec la FDA.
Cette conspiration menée par l'élite mondiale (gouvernements, partisans de la science officielle, instances financières internationales...) chercherait de cette façon à dévitaliser et empoisonner l'environnement, afin de débarrasser la planète d'une partie de l'humanité jugée indésirable. Elle viserait également à maintenir la race humaine dans un état d'hébétude servile, évitant ainsi une prise de conscience citoyenne de la mise en place d'un Nouvel Ordre Mondial.

Pour contrer cette conspiration, de nombreux partisans de l'orgone estiment qu'ils sont engagés dans une « guerre éthérique » et ils pratiquent le gifting (« don »), opération consistant à répandre des objets en orgonite dans l'environnement pour faire le bien autour d'eux.

Les chemtrails ?, des traînées nuageuses supposées toxiques et créées par le passage d'avions dans l'atmosphère, sont un élément important de la théorie moderne autour de l'orgone

Produits et outils dérivés de l'orgone

La théorie de l'orgone a été mise en application de façon concrète à travers différents outils et machines, supposés tirer parti des propriétés extraordinaires que possède cette énergie. Certains de ces artefacts ont été inventés par Wilhelm Reich lui-même, ou par des sympathisants s'étant inspirés de ces travaux :

accumulateur d'orgone : dispositif mis au point par Reich dans les années 1940, les accumulateurs d'orgone sont des sortes de « boîtes » creuses dont les parois sont constituées de plusieurs couches de contreplaqué, de laine de verre et de feuilles de fer. Les accumulateurs sont de tailles très variées, les plus grands mesurant près de 2m de haut et étant prévus pour accueillir un être humain à l'intérieur.
Dans les théories de Reich, ces appareils étaient supposés capter et garder l'orgone en leur sein ; l'intérieur d'un accumulateur présenterait ainsi une concentration en orgone beaucoup plus élevée que le milieu extérieur, permettant la guérison de maladies comme le cancer ou certains troubles mentaux.

Un accumulateur d'orgone à taille humaine, porte ouverte et fermée
(Source : Gulpen)

cloudbuster : dispositif mis au point par Reich en 1951, qui le décrivait comme « un accumulateur d'orgone tourné vers l'extérieur ». Le montage de Reich était composé des grands tubes d'aluminium de 5 mètres de long, arrangés en rang et connectés à des tuyaux plongés dans de l'eau.
Le cloudbuster était supposé capter l'orgone positive et repousser l'orgone négative, permettant ainsi de régler des dysfonctionnements du climat, par exemple en faisant tomber la pluie en période de sécheresse. En automne 1954, Reich prétendait ainsi avoir fait pleuvoir dans le désert de l'Arizona.
Par la suite, lorsque Reich développa sa théorie de l'invasion extraterrestre en 1956, il mit au point une version modifiée du cloudbuster (nommée spacegun, littéralement « canon spatial ») qu'il prétendait utiliser pour abattre les vaisseaux extraterrestres en plein vol en aspirant leur énergie.

Wilhelm Reich avec un de ses cloudbusters dans les années 50

orgonite : inventée par Karl Weltz dans les années 80 et popularisée par l'entrepreneur Don Croft, résine dans laquelle sont incorporés (de façon très variable selon les recettes) des particules métalliques, des minéraux, une ou plusieurs spirales de fil métallique... La résine est ensuite moulée de façon à obtenir la forme esthétique souhaitée : sphère, pyramide, cône, petit bijou de type pendentif ou boucle d'oreille...
L'orgonite posséderait la capacité de capter l'orgone et de transformer l'orgone négative en orgone positive ; elle permettrait donc selon ses utilisateurs de dépolluer et « revitaliser » le milieu ambiant.

L'orgonite se voit ainsi attribuée de nombreuses vertus : elle serait efficace contre les radiations nocives (ondes électromagnétiques des téléphones portables, antennes relais et appareils électriques) et les lignes telluriques délétères ; elle diminuerait le stress, les insomnies, les maladies chroniques, et apporterait paix et quiétude au sein d'un foyer ; elle permettrait un meilleur développement des végétaux et des cultures ; et enfin, elle attirerait les anges et repousserait les mauvais esprits...
Les promoteurs de l'orgonite avancent que le rayon d'action d'un objet fait dans cette matière est de plusieurs centaines de mètres, voire plusieurs kilomètres !

Différents objets en orgonite
(Source : CosmickTraveler)

chembuster : variante moderne du cloudbuster de Reich mis au point par l'entrepreneur Don Croft dans les années 90. Les chembusters reprennent le principe général des cloudbusters mais en plus simple : ils consistent en général en des tubes métalliques creux, fixés sur une base en orgonite et dans lesquels sont insérés divers cristaux de minéral.
Les chembusters auraient la capacité de faire disparaître les chemtrails ? et de régénérer l'atmosphère, ainsi que de neutraliser les effets supposés néfastes pour l'organisme des antennes relais et tours de télécommunication.

Une rangée de plusieurs chembusters

Critiques

Les théories à propos de l'orgone sont unanimement considérées dans la communauté scientifique comme relevant de la pseudo-science.

L'orgone n'a jamais pu être mise en évidence, observée ou mesurée de façon satisfaisante, ce qui est difficilement explicable si l'on admet que cette énergie peut effectivement interagir avec la matière.
Bien que Reich ait toujours été désireux d'ouvrir ses recherches aux autres scientifiques afin d'obtenir leur validation (comme le montre sa courte collaboration avec Albert Einstein), les observations d'orgone ou de bions que Reich a réalisées dans les années 40 et 50 n'ont jamais pu être reproduites par d'autres personnes dans un cadre expérimental rigoureux.

De la même façon, le fonctionnement des divers produits dérivés de ces théories (accumulateur d'orgone, orgonite, cloudbuster, etc) n'a jamais pu être démontré. Les sceptiques ont avancé que des montages naïfs consistant à inclure des paillettes de métal dans de la résine n'avaient strictement aucune raison de donner un quelconque résultat... en dehors d'un éventuel effet placebo sur les convaincus !
Ces produits dérivés sont officiellement considérés comme des escroqueries ; et à plus forte raison, des escroqueries dangereuses, puisqu'elles prétendent pouvoir guérir des maladies graves comme le cancer.

Un nuke-buster, un objet en orgonite supposé protéger son possesseur... des radiations en cas d'accident nucléaire

Il est également pointé du doigt que de nombreux sympathisants de l'orgone sont eux-mêmes des revendeurs d'objets en orgonite, ce qui jette le doute sur leur neutralité.
Enfin, le sérieux de certaines personnalités du monde de l'orgonomie a été fréquemment remis en question. Don Croft a par exemple affirmé sur son site internet que les dauphins et baleines étaient des êtres supérieurs, capables de manipuler les dimensions et la gravité, ainsi de que voler dans les airs !

Reich était lui-même un personnage complexe et sulfureux (il a régulièrement été mêlé à des affaires de mœurs), qui a soulevé de nombreuses critiques.
Dès la publication de ses premières théories, la communauté scientifique a dénoncé les défauts des travaux de Reich, qui semblait peu rigoureux et peu doué pour la conduite d'expérimentations scientifiques. Les essais réalisés par Reich présentaient souvent des biais dans leur protocole ; les résultats obtenus étant de ce fait dénués de sens mais Reich ne semblait pas le comprendre et les attribuait aux propriétés magiques de l'orgone.
Ainsi dans les années 30, les scientifiques norvégiens qui étudièrent ses « préparations à bions » arrivèrent à la conclusion que Reich avait simplement mal stérilisé ses milieux de culture... et n'avait pas su reconnaître des bactéries staphylocoques tout à fait quelconques, les prenant pour des bions.

Au cours des dernières années de sa vie, Reich était devenu manifestement paranoïaque. Les travaux qu'il a publiés à partir des années 50 mettant en avant la théorie d'une invasion extraterrestre sont considérés comme farfelus et peu crédibles... y compris par les sympathisants de Reich, qui s'y réfèrent très peu.

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Traduction anglaise : Orgone

Date : l'orgone aurait été découverte en 1940 par Wilhelm Reich

Bibliographie :

Adventures in the Orgasmatron : How the Sexual Revolution Came to America (2011) de Christopher Turner. Ed. Farrar, Straus and Giroux.
Fury On Earth: A Biography Of Wilhelm Reich (1994), de Myron Sharaf. Ed. Da Capo Press.
Ancienne et nouvelle technologie : l'orgonite et ses multiples applications (2005), de Evelyne Mara-Gaillard.

Liens complémentaires :