Encyclopédie du paranormal - Almas

     Almas


Cryptide hominoïde des montagnes du Caucase et d'Asie centrale


L'almas est un cryptide de type « homme sauvage » supposé habiter les montagnes du Caucase (Georgie, Arménie, Azerbaïdjan) ainsi que le centre de l'Asie : les monts Pamir et l'Hindou-Koush (Afghanistan, Tadjikistan), l'Himalaya (Pakistan, Népal), les monts Tian Shan (Kirghizistan, Kazakhstan, Chine), l'Altaï (Russie et Mongolie).
De façon plus anecdotique, on le trouverait également dans la péninsule de Kola (Nord-Ouest de la Russie), dans l'Oural et en Sibérie orientale.

En raison de sa vaste aire de répartition, l'almas est connu sous une multitude d’appellations locales : almasty ou kaptar en Géorgie, abnauayu en Abkhazie, adam-ayu (адам-аю, « l'homme-ours ») et adam-jabay (адам-жабайы, « l'homme sauvage ») au Kazakhstan et au Kirghizstan, bar-manu (« l'homme fort ») et jangali mosh (« l'homme des bois ») au Pakistan, chuchuna (чучуна) en Yakoutie, snezhny tchelovek (снежный человек, « homme des neiges ») en Russie, almas (алмас) et zerleg hün (зэрлэг хїн, « homme sauvage ») en Mongolie...
Le mot mongol almas est devenu par convention celui utilisé par les cryptozoologues pour désigner l'homme sauvage ; en France, le terme caucasien almasty a été popularisé par l'expédition franco-russe de 1992 et est également très souvent entendu.

Vision d'artiste de l'almas

(Source : The Field Guide to Bigfoot and Other Mystery Primates de Harry Trumbore)


Témoignages célèbres


L'almas est décrit depuis des centaines d'années dans le folklore des peuples locaux. De nombreuses légendes populaires ont été répertoriées. Elles dépeignent des rencontres entre des paysans et des hommes sauvages, ou racontent diverses anecdotes plus ou moins réalistes au sujet de l'almas : les femelles s'introduiraient dans les maisons pour y nourrir les bébés avec leur lait empoisonné, les hommes-sauvages seraient des sortes de « loup-garous » se transformant seulement durant la nuit, ils auraient la capacité à se rendre invisible ou à se métamorphoser en divers animaux... Un conte caucasien raconte que si l'on possède des poils d'un almasty, il est possible de le commander et d'en faire son esclave, mais s'il vient à mettre la main sur sa toison volée, il peut se venger cruellement.
Le folkloriste Michael Heaney a vu dans les Arimaspes, un peuple légendaire de bergers/cavaliers sauvages décrit dans les croyances de l'Antiquité et supposé vivre en Scythie (Asie centrale), une extrapolation de véritables observations d'almas.

Au XVème siècle, Hans Schiltberger (à qui l'on doit également le tout premier témoignage de chevaux de Przewalski par un occidental) rapporta l'existence de créatures similaires à des hommes recouverts de poils et sauvages alors qu'il voyageait en Mongolie. Il nota également que ces créatures figuraient sur la liste des nombreux animaux et plantes utilisés par la pharmacie traditionnelle mongole et tibétaine.

L'un des plus célèbres témoignages est celui, très précis, de Mikhail Stepanovich Topilski, un général soviétique qui put observer de très près en 1925 le cadavre d'un homme sauvage tué par un Ouzbek dans une caverne du Pamir :

« A première vue, j'eus l'impression d'avoir sous les yeux le cadavre d'un singe : il était en effet entièrement couvert d'une sorte de pelage. Mais je savais qu'il n'y avait pas de singes dans le Pamir, et son corps ressemblait d'ailleurs tout à fait par la forme à celui d'un homme. Nous avons essayé de tirer sur les poils, mais nous avons pu nous assurer qu'il ne s'agissait pas d'un quelconque déguisement. Nous avons plusieurs fois retourné le cadavre sur le ventre et sur le dos, et nous l'avons mesuré. Son examen minutieux et prolongé par notre aide-médecin établit qu'il ne pouvait s'agir en aucune façon d'un homme ordinaire.
C'était un mâle de 1,65 m à 1,70 m de haut. A en juger par ses poils, qui grisonnaient à certains endroits, il était assez âgé et peut-être même vieux. On pourrait définir la couleur générale de sa laine comme brun grisâtre. Sur la partie dorsale du corps les poils étaient cependant plus bruns, alors qu'ils étaient plus gris sur le ventre. A la hauteur de la poitrine ils étaient plus longs mais plus clairsemés, tandis que sur l'abdomen ils étaient au contraire plus courts mais plus drus. Dans l'ensemble, le pelage était grossier et sans duvet sous-jacent.
Il y avait moins de poils sur le bas des fesses, d'où l'aide-médecin déduisit que cette créature se tenait habituellement assise comme un homme. C'est sur les cuisses qu'il y avait le plus de poils. Sur les genoux, en revanche, il n'y en avait pratiquement pas : on y remarquait plutôt des callosités. Sur la jambe, la pilosité était moindre que sur la cuisse, et elle allait encore en se raréfiant vers le bas. Complètement privés de poils, le pied et sa plante étaient garnis d'une peau dure et brunâtre. Les épaules et les bras étaient étaient couverts de poils dont l'épaisseur diminuait vers la main. Sur le dos de celle-ci, il y avait encore quelques poils, mais ceux-ci étaient tout à fait absents de la paume : la peau de celle-ci était rude et calleuse. Des poils couvraient tout le tour du cou, mais sur le visage même, il n'y en avait guère. La couleur du visage était foncée. Il n'y avait ni barbe ni vraie moustache : seuls quelques poils follets au bord de la lèvre supérieure donnaient comme une ombre de moustache.
Sur la partie antérieure de la tête, au-dessus du front, il n'y avait pas de poils, comme dans une calvitie s'étendant vers l'arrière, mais sur la partie postérieure de la tête, des cheveux épais s'entremêlaient jusqu'à former une sorte de feutre. Le cadavre gisait les yeux grands ouverts et les dents découvertes. Les yeux étaient de couleur sombre. Les dents étaient très grandes et régulières, mais ne différaient pas par leur forme de celles de l'homme. Le front était fuyant. Les pommettes très saillantes conféraient à tout le visage une certaine ressemblance avec le type mongol. Le nez était écrasé, avec la racine profondément enfoncée. Les oreilles étaient glabres et, semble-t-il, plus pointues vers le haut que chez l'homme, et avec un lobe plus long. La mâchoire inférieure était très massive.
L'être en question avait la poitrine large et puissante, et une musculature très développée. Nous n'avons pas remarqué sur le corps de notables différences de structure par rapport à celui de l'homme. Les organes génitaux étaient d'apparence humaine. Pour ce qui est de la longueur des extrémités, nous n'avons rien remarqué de vraiment particulier, à ceci près que la main était tout de même un peu plus large que chez l'homme et que le pied était à la fois plus large et plus court. »
(Traduit et cité par Bernard Heuvelmans, dans L'Homme de Néanderthal est toujours vivant)

Myra Shackley mentionne également les travaux du pédiatre Ivan Ivlov, qui découvrit dans les années 60 en discutant avec des enfants mongols que beaucoup d'entre eux avaient vu des almas - ce qui le poussa à supposer les jeunes almas et les enfants ne s'effrayaient pas les uns les autres. Ivlov affirmait également avoir pu observer une famille d'almas.

En août 1988, des adolescents russes prétendirent avoir rencontré un « homme des neiges » sur les berges du lac Lovorezo (dans la péninsule de Kola, à proximité de la Finlande). L'animal ayant l'habitude d'aller dans une cabane de pêcheurs, ils l'auraient vu à plusieurs reprises et lui auraient donné le nom d'Afonya.
Une expédition menée par l'auteur Maya Bykova en septembre permit de relever des empreintes et des poils (dont l'analyse aurait révélé qu'il n'appartenait « à aucun animal connu ») ; les 3 membres de l'équipe ont également affirmé avoir pu observer l'homme sauvage, mais n'ont pas pu en prendre de photos ou de vidéos.


Quelques témoignages d'hommes sauvages célèbres se sont avérés être des canulars :

  • la rencontre du professeur mongol Badzar Baradiin avec un almas dans le désert Alashan en Mongolie Intérieure, souvent présentée comme la premier témoignage moderne authentifié d'un almas, ne repose en réalité sur aucune base concrète et a été rapportée par Porshnev d'après des témoignages de seconde main.
  • un « homme sauvage » est supposé avoir été capturé par l'armée soviétique dans le Caucase en 1941. D'apparence humaine, son corps était recouvert d'une fine fourrure sombre ; cependant, son incapacité à parler fut interprétée comme du mutisme et pris pour un espion allemand, l'homme sauvage fut abattu. Les sources de cette histoire sont cependant inconnues et elle existe sous différentes versions à travers la littérature, ce qui rend son authenticité douteuse.
  • Sławomir Rawicz fut officier de la cavalerie polonaise durant la Seconde Guerre Mondiale. Arrêté par les Soviétiques lors du partage de la Pologne, il fut déporté dans un goulag en Sibérie en 1939.
    Il raconte dans son livre À marche forcée comment avec 6 autres prisonniers, il arriva à s'échapper du camp de travail et traversa à la marche la moitié de l'Asie, de la Sibérie jusqu'à l'Inde. Au Tibet, il écrit avoir été bloqué durant deux heures par deux créatures bipèdes qui se tenaient sur son chemin, dont il laisse entendre qu'il s'agissait de yéti ou d'hommes sauvages comme l'almas.
    Ce passage fut révélé par la suite avoir été inventé de toute pièce, tandis que la véracité de l'ensemble du livre de Rawicz est très critiquée.


Expéditions et indices matériels


L'attention portée par les chercheurs occidentaux sur l'almas remonte aux années 50. Alors que l'intérêt pour le yéti allait croissant, une commission pour l'étude de la question de l'homme des neiges fut créée au sein de l'Académie des Sciences de l'URSS en 1958 sous l'instigation du chercheur russe Boris Fedorovich Porshnev. Porshnev collecta un grand nombre de témoignages à travers l'Asie centrale (avec l'aide du chercheur mongol Rinchen), aussi bien auprès de paysans illettrés que de scientifiques ou de militaires soviétiques... même si tous ne se sont pas révélés être d'une fiabilité très sûre. Il mit également à jour les travaux de chercheurs avant lui qui s'étaient intéressés à l'almas, tel Tsyben Zhamtsarano dans les années 20.
Les travaux de Porshnev servirent par la suite de base à Bernard Heuvelmans pour son livre L'homme de Néandertal est toujours vivant.

La Commission de l'Académie des Sciences de l'URSS supervisa une mission d'exploration dans le Pamir en 1958. Des investigations dans le Caucase furent également menées dans les années 60 par Alexander Mashkovtsev.

L'anthropologue britannique Myra Shackley eut l'occasion lors d'un séjour en Mongolie en 1980 d'interroger la population locale au sujet de l'almas.

L'almasty est indissociable de la chercheuse Marie-Jeanne Koffmann, ancienne présidente de l'Association de Cryptozoologie de Russie. En presque 50 ans d'enquête, elle a collecté plus de 500 témoignages au sujet de l'almasty (qui furent exposés dans la revue Archéologie), des empreintes de pas et des pistes, des poils et excréments – qu'elle a cependant toujours refusé de diffuser publiquement ou de faire analyser par un laboratoire indépendant.
Avec le journaliste Sylvain Pallix, elle a dirigé en 1991 une vaste mission d'exploration franco-russe dans le Caucase en république de Kabardino-Balkarie (expédition soutenue par le paléo-anthropologue français Yves Coppens). Si l'expédition fut considérée comme un échec en raison des fortes dissensions qui eurent lieu entre Marie-Jeanne Koffman et l'équipe française, plusieurs témoignages visuels de l'almas purent être recueillis. Un documentaire fut également tourné pour présenter l'expédition et ses résultats, qui contribua à populariser l'almasty en France.

Empreinte supposée d'almas trouvée en Kabardino-Balkarie en 1976

(Source : Almas, le yéti du Caucase, documentaire de Sylvain Pallix (1992))

Quelques années plus tard en 1994, le cryptozoologue Jordi Magraner réalisait lui aussi une longue expédition d'un an et demi au Nord du Pakistan, dont il ramena une vingtaine de témoignages oraux d'observations visuelles de bar-manu.

Depuis les années 90, divers membres de la Société Russe de Cryptozoologie (pour la plupart des collaborateurs ou élèves de Marie-Jeanne Koffman tels Dimitri Bayanov ou Grigory Pachenko), et le groupe allemand d'étude des primates sub-humains organisent des expéditions à dates régulières dans le Caucase.

En 2008, une équipe formée de Grigory Pachenko et de cryptozoologues britanniques du Centre de Biologie Fortéenne est également allée enquêter dans le Caucase en république de Kabardino-Balkarie. Outre le recueil de nouveaux témoignages visuels, ils ont également pu découvrir de nombreux indices matériels (fèces, poils, ossements) qu'ils ont attribué à l'almas. Dans l'éventualité où des almas se seraient naturellement reproduits avec la population locale (comme l'affirme le folklore), des échantillons d'ADN ont été prélevé chez certains habitants rencontrés pour détecter les traces d'un éventuelle hybridation.
Ces indices n'ont cependant fait l'objet d'aucune étude approfondie ni d'analyse d'ADN à l'heure actuelle.


Le cadavre d'homme velu congelé et observé dans le Minnesota par Bernard Heuvelmans et Ivan T. Sanderson en 1968 est parfois présenté comme celui d'un almas... bien que selon l'avis de Heuvelmans il venait du Viêt-Nam, ce qui en ferait un autre type de cryptide hominoïde comme l'orang-pendek?. Sa nature - canular ou non - reste débattue à l'heure actuelle.
Jordi Magraner utilisa des croquis de « l'homo pongoides » lors de ses enquêtes au Pakistan (parmi divers dessins de grands singes et d'hommes préhistoriques), et les témoins lui firent part de la grande ressemblance entre cet homme congelé et le bar-manu local.

Portrait robot de l'homme congelé du Minnesota utilisé par Jordi Magraner

(Source : L'Homme de Néanderthal est toujours vivant, par Bernard Heuvelmans)


La main de Pangboche, souvent présentée comme celle d'un yéti, est également décrite parfois comme provenant d'un homme sauvage similaire à l'almas.

Photo de la main de Pangboche, en 1958


Mœurs et aspects


Il n'existe à l'heure actuelle aucune photo de l'almas, et les indices matériels disponibles (fèces, poils, empreintes) n'ont pas pu être identifiés avec certitude. Le portrait-robot de l'almas repose donc essentiellement sur la grande quantité de témoignages qui ont pu être recueillis auprès des populations locales.

L'almas serait une créature humanoïde de taille moyenne (comprise entre 1m50 et 2m00, parfois plus) et bipède. Il serait recouvert de poils bruns ou roux sur tout le corps, sauf sur le visage, glabre et possédant des caractéristique bien précis (nez plat aux narines larges, arcade sourcilière prononcée et absence de front et de menton). Les poils derrière la tête sont parfois assez longs (jusqu'aux épaules, voire au milieu dos), donnant l'impression que l'almas possède une chevelure bien distincte de la pilosité du reste du corps. La plante des pieds et la paume des mains sont dépourvues de poils. Les femelles possèderaient deux longues mamelles.
Des témoignages ayant décrit l'iris de l'almas de couleur jaune ou rouge, il a été avancé qu'il posséderait une vision nocturne à l'image des félins et autres prédateurs nocturnes.
L'homme sauvage dégagerait une très forte odeur désagréable.

D'autres descriptions (comme celles recueillies en Mongolie par le professeur Porshnev, ou lors de l'expédition de 2008 en Kabardino-Balkarie) le dépeignent parfois comme une créature plus massive, avec une dentition plus proche de celle du singe (de longues canines bien visibles) et un crâne en forme de cône - à l'instar du yéti.

Portrait robot du bar-manu pakistanais, réalisé par Jordi Magraner en 1994 d'après le témoignage du berger Purdum Khan

(Source : Institut Virtuel de Cryptozoologie)

Bien que de nombreux témoignages décrivent des individus isolé, il aurait un comportement grégaire et vivrait en petits groupes regroupant mâles, femelles et jeunes. D'une nature timide et craintive, il éviterait autant que possible la présence de l'homme (même si des témoignages rapportent que des almas ont osé s'aventurer près des fermes pour y tuer du bétail ou voler de la nourriture dans les cuisines). Il ne montrerait pas de signes d'agressivités en présence de l'homme. Les almas seraient omnivores et nourriraient de racines et végétaux divers, de petits animaux et de charognes.

L'almas ne posséderait pas de langage articulé, mais il serait capable de pousser cris gutturaux puissants ou de marmonner un babil incompréhensible. Sa culture et son industrie seraient très frustres - il n'aurait pas encore acquis la maîtrise du feu, par exemple. Quelques témoignages d'almasty et de bar-manu le décrivent cependant parfois vêtu de hardes ou de peaux de bêtes, tandis que quelques histoires d'hommes sauvages de l'Himalaya font état de l'utilisation de bâtons comme gourdins.


Hypothèses explicatives


Pour certains cryptozoologues, tel Bernard Heuvelmans et Mary Shackley, les almas seraient des populations relictuelles d'hommes de Neandertal. Ils s'appuient notamment sur les caractéristiques physiologiques et les traits du visage (bourrelet sus-orbital, nez épaté, front fuyant...), typiques des néandertaliens. Cependant, les hommes de Neandertal du Paléolithiques vivaient uniquement en Europe et aucun squelette n'a pu être trouvé en Asie jusqu'à présent.
D'autres chercheurs, comme le cryptozoologue américain Loren Coleman, le voient plutôt comme une survivance moderne de l'Homo erectus ou d'un hominidé moins évolué, ce qui expliquerait sa technologie frustre et sa culture peu développée.

Des cryptozoologues plus sceptiques mettent en avant l'absence de preuves matérielles sérieuses militant en faveur de l'existence de l'almas. Notre connaissance de la créature repose essentiellement sur les témoignages oraux qui en ont été fait... Or, le mythe de » l'homme sauvage » est un archétype répandu à travers le monde entier dans toutes les cultures. Les témoignages, récoltés auprès d'un population souvent peu éduquée et encore très superstitieuse, présentent des traits caractéristiques qu'on retrouve dans de nombreuses légendes folkloriques (notamment les divers pouvoirs fantastiques attribués à l'almas, les supposés rapts de femmes par les almas...).

Les sceptiques pointent également du doigt, dans les thèses soutenant la nature néandertalienne de l'almas, la vision primitiviste qui est faite des hommes préhistoriques. Les Néandertaliens possédaient des sociétés très élaborées et une culture raffinée (ainsi que très probablement la capacité au langage), ce qui ne cadre pas avec les mœurs grossières et « animales » de l'almas.

Comme pour la plupart des cryptides, l'existence de l'almas se heurte à la faible probabilité qu'une population de créatures de grande taille puisse vivre – presque – inaperçue pendant plusieurs siècles dans un milieu où l'homme est bien présent.
Selon Grigory Pachenko qui se base sur les témoignages oraux recueillis, le nombre d'almas aurait connu une diminution importante durant ces dernières années et il est possible que l'espèce soit en train de s'éteindre. Pour Marie-Jeanne Koffmann, les changements environnementaux intervenus ces 30 dernières années dans le milieu où vivent les almasty (mécanisation et intensification de l'agriculture, développement des voies routières, accroissement de la population humaine...) en seraient responsables.


Créatures similaires


En raison de leur proximité géographique et de leur forte similarité, il a été avancé que le yeren, le yéti (ou tout du moins, certains types de yéti puisque le terme semble recouvrir plusieurs créatures différentes) et l'almas n'étaient en réalité qu'une seule et même espèce de cryptide.
L'homme sauvage des Pyrénées? aurait également été une survivance de l'almas dans la chaîne de montagnes pyrénéenne, mais il se serait éteint depuis plusieurs siècles du fait de la pression exercée par l'homme et des changements dans son milieu de vie.


Outre le yéti et le yeren mentionnés ci-dessus, l'almas est fréquemment associé aux autres cryptides hominoïdes qui existeraient de part le monde :


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Noms alternatifs : l'almas est connu sous une multitude de noms (correspondant aux diverses dénominations locales de sa vaste aire de répartition), dont la graphie française est fluctuante selon la langue considérée et sa transcription en alphabet latin. Par exemple : bar-manu / bar-manou, almasty / almaste, chuchunya / tjutjunya...

Traduction anglaise : almas

Localisation : Caucase, et plus rarement péninsule de Kola, Europe ; les monts Pamir et l'Hindou-Koush, l'Himalaya, les monts Tian Shan, l'Altaï et plus rarement la Sibérie orientale et l'Oural, Asie.

Sources et liens complémentaires :

Article sur le bar-manu
Article sur les hommes sauvages et l'almas
Article sur l'almas
Article sur l'almasty
Article de Michael Heaney sur le possible lien les almas et le peuple mythiques des Arimaspes
Article de Michael Heaney sur le travail du chercheur mongol Badzar Baradiin et sa possible rencontre avec un almas
Article Tracking the Yeti's Caucasian Cousin de Mary Blume décrivant le lancement de l'expédition franco-russe de 1992
Ancien blog (inactif depuis l'été 2008) du Centre de Biologie Fortéenne pour l'expédition de 2008
Article de Jordi Magraner sur le bar-manu du Pakistan et les témoignages oraux recueillis
Articles Notes on the current field situation of an assumed population of recent non-sapiens hominids in the northern central Caucasus de Hans M. Beyer, et On the history of the Russian field work on “Relic Hominoids” in the northern central Caucasus de Georg Thomas et Karl C. Beyer
Point de vue critique sur l'expédition franco-russe Koffmann/Pallix de 1992

Bibliographie :

  • L'Homme de Néanderthal est toujours vivant (1974), par Bernard Heuvelmans et Boris Porshnev, ed. Plon, Paris.
  • Still living ? (1983), par Myra Shackley, ed. Thames and Hudson, New York.

Catégories : A ; Créatures ; Cryptozoologie
Auteur : Ar Soner
Mise en ligne : 25/05/11
Dernière modification : le 10/07/12 à 16:26